Voici ce que nous écrivions sur le blog dès que cette opération, -que nous n’avions pas hésité de qualifier de pure escroquerie, - a été déclenchée par le gouvernement Lamothe/ Martelly en dehors de tout cadre légal.
Une opération menée sans aucune transparence ni dans le budget, ni dans la programmation, ni dans l’échéancier.
Mais, comme les Haïtiens généralement s’intéressent peu à l’économie et aux finances, et se réfugient le plus souvent par manque d’éducation dans le sentimentalisme, cette opération sans tête ni queue, sans termes de référence, ils l’ont avalé comme une lettre à la poste. Bienheureux les croyants car le royaume de dieu est à eux, n’est-ce pas ?
Canards sauvages, les a surnommés Antonio Solà le gourou espagnol en communication des rose/rakèt. Et pas sans raison. Car il est bien vrai que seuls des canards sauvages peuvent confier leur argent sans poser de question sur la destination et l’emploi des sommes récoltées.
Un apologiste du régime tèt kale, Stanley Lucas, s’était empressé, afin de justifier ces prélèvements illégaux, de claironner que la Jamaïque voudrait suivre l’exemple d’Haïti. Or, si vous lisez l’article du Jamaican Observer ici , vous constaterez qu’à l’inverse de celles d’Haïti, les autorités de ce pays énonçaient un certain nombre de consultations avec leur diaspora aux USA, de mesures de transparence, de dispositifs légaux avant même d’envisager un quelconque prélèvement. De plus, dans le texte, on peut lire qu’il s’agirait d’une contribution volontaire et non autoritaire comme en Haïti.
L’homme de Washington sachant 1- que les Haïtiens en général se désintéressent de l’économie; 2- qu’ils ne lisent pas les journaux et surtout pas quand ils sont en anglais ; 3-que ceux qui savent que ces affirmations sont fausses et même grotesques, étant complices, n’ont aucun intérêt à le démentir; 4- que les journalistes haïtiens ne font JAMAIS ni recherches, ni traductions, ni investigation. Donc il il est à l’aise comme Blaise pour bananer le public.
Ce qui nous amène à poser une question : pourquoi et comment en plein XXI ème siècle les Haïtiens continuent à s'informer aussi peu et à être aussi peu concernés par le bien commun ?
Il me semble que si on ( sociologues, psychologues, historiens, analystes politiques, économistes) se penchait de manière systématique et raisonnée sur cette questions à partir d'enquêtes menées dans la population, il se pourrait que s'en dégage une sorte de profil de la société : croyances, attentes, peurs, vision .... L'ensemble pouvant déboucher sur une politique plus pertinente, mieux élaborée pour construire une collectivité d'intérêts.
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