Parce qu'il aura peur de recevoir un coup de "kokomakak" sur la tête, celle ou celui que vous aurez blessé ne vous...

Publié par siel sur 14 Mars 2023, 11:37am

Catégories : #REFLEXIONS perso, #AYITI EXTREME DROITE, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI ECONOMIE, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER, #9

Parce qu'il aura peur de recevoir un coup de "kokomakak" sur la tête, celle ou celui que vous aurez blessé ne vous...

... dira rien. Cependant, cette blessure reçue, ) il la reportera sur quelqu'un d'autre : femme, enfant ou n'importe quelle autre personne dont il n'aura pas peur.

Si je vous parle de ça c'est que j'ai entendu le M. de LTV ( vous voyez je ne lle surnomme plus " l'homme aux yeux de cocker et à la langue de vipère" qui pour justifier sa langue de vipère déclare que s'il utilise des mots qui blessent c'est pour faire prendre conscience. Et il ajoute même que c'est comme s'il s'adressait à des frères et soeurs.

Où est-ce que ce monsieur a été cherché cette approche pédagogique ? Dans un traité de l'éducation des esclaves publié au 16ème siècle ?

Dans quel bouquin de psychologie il aurait lu une pareille horreur qui recommanderait de blesser une personne pour l'amener à prendre conscience ? Dans un ouvrage d'un scientifique nazi ?

Bon. La méthode consistant à blesser (psychologiquement et physiquement) des personnes a été celle employée par les esclavagistes pour leur faire prendre conscience qu'ils ne sont rien d'autre que des objets, comparables à des biens meubles monnayables et jetables, des non-humains, des demounize dont la survie ne dépend que de leur bon vouloir.

Cette méthode sadique est ancrée dans les moeurs et mentalités haïtiennes. Elle s'applique dans l'éducation -disons de préférence la mauvaise éducation familiale et académique. Ça commence avec le dicton populaire " Ti moun se ti bèt". C'est-à-dire des animaux à dresser afin qu'ils apprennent à assimiler et reproduire, sans jamais le questionner, un ordre injuste qui les avilit.

C'était le trip des esclavagistes : je te dresse, je te blesse afin que tu ne remettes jamais en question ta condition de non-humain, sans passé, sans avenir et dont le présent est conditionné par ma volonté de te vendre, de te tuer ou bien de faire de toi un restavèk, un domestique de la maison des maîtres, un nègre à talents, un conducteur d'esclaves, tes semblables sur lesquels tu auras obtenu le droit de les fouetter, d'abuser sexuellement de leurs femmes et enfants.

D'ailleurs vu le rapport entre le nombre de Blancs et d'Africains présents dans la colonie, ce lavage de cerveau effectué avec l'aide de l'Eglise catholique : "C'est pour ton bien que je te blesse, c'est parce que je t'aime et que je souhaite ton salut que je te fais du mal" pour qu'une majorité déjà kidnappée, enfermée et endoctrinée accepte d'être maltraitée verbalement, psychologiquement et physiquement.

Par ailleurs il ne faut pas mettre de côté le volet perversion dont Aimé Césaire a parlé. Quoi de plus jouissif que de blesser dans son âme et dans sa chair des enfants, des femmes, des hommes... Plus je les blesse, plus je les viole, plus je les insulte, plus je les torture le plus je me sens un " grenn nan bounda" assuré de mon impunité.

L'homme de LTV qui dit que ses propos blessants sont des manifestations de son amour ( qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre en 2023) s'inscrit dans la culture sadomasochiste héritée de l'esclavage - je n'ai cesse de la dénoncer-qui traverse l'ensemble de la société haïtienne toutes classes confondues.

Ceux qui se trouvent au timon des affaires, avec per diem, voitures blindées, gilets pare-balles ne sont pas moins des " restavèk" que ceux qui acceptent leur domination. De même pour ""marchands de micro, journalistes (à quelques exceptions près) youtubeurs dits progressistes et/ou carrément réacs, intellectuels, artistes qui portent tous cette marque de l'infamie, comme celle marquée au fer sur le corps des captifs.

Vous vous souvenez de cet artiste qui racontait être descendu de son véhicule pour foutre des calottes à un jeune homme pauvre qui l'importunait. Le type est un artiste et il trouve tout à fait normal de mettre des gifles à quelqu'un qui ne lui a rien fait, au lieu de passer son chemin. Jouissance de blesser l'autre, jouissance d'affirmer son pouvoir.

Vous vous souvenez que Kiko St Rémy aurait souflfété un Ministre, que Zenny a craché au visage d'un juge, que Roro NELSON a giflé une architecte, qu'un policier a balancé du toit d'un bus un jeune homme, le tuant.

M.LTV, sachez une fois pour toutes que blesser une personne ne l'a jamais conduit à prendre conscience, généralement ça produit soit de la soumission et:ou de l'animosité et de la haine.- ce que l'on voit avec les jeunes qui préfèrent devenir membres de gangs plutôt que d'églises. Par contre à vous ça vous apporte un sentiment de pouvoir.

Un des trucs que personnellement j'ai enseigné à mes enfants c'est que prononcer des paroles blessantes envers frères et soeurs étaient des " tue-amour, tue-respect, tue confiance" capables provoquer de graves troubles de personnalité et de conduire à la délinquance petite et grande.

Les USA ou un autre pays qui viendront vous sauver des bandits armés s'appuieront comme ils l'ont toujours fait sur ces mentalités héritées de l'esclavage- ces conneries de "pwen, " de lougawou , de " dyab" , de bon dye bon" , à la soumission au truc christiano/vaudouesque : "c'est pour vous faire du bien que je vous blesse" tel que professé par le M. Vérité de LTV pour vous exploiter, vous humilier, vous maltraiter avec la collaboration des restavèk qui se pensent supérieurs pour avoir parfaitement assimilé la leçon de M. Leban consistant, entre autres à insulter leurs congénères sous prétexte d'amour. C'est quand même assez particulier de témoigner son amour au moyen d'injures. Est-ce que ça ne apparenterait pas plutôt à un viol ?

Notez bien que je n'ai rein contre le vaudou, le christianisme, le shintoïsme, l'islamisme, le judisaisme, l'hindouisme. ETC. de mon point de vue toutes les croyances se valent. Là où j'ai un problème c'est quand elles sortent de la sphère privée et veulent s'imposer comme des outils de domination et d'abêtissement au service des gouvernements.

Bref. Comme déjà dit, tant que les Haïtiens ne feront pas une rupture avec ces mentalités issues de leur long temps d'acclimatation à l'esclavage (bien plus long que celui de l'indépendance), le système perdurera parce que la rupture qui devrait être faite est celle avec leur manière de voir le monde; Un monde régit par coups et blessures qui les enfonce dans misère et obscurantisme. Descente aux enfers garantie dans la "Nouvelle Haïti", celle promise par les "grenn nanbounda" , les " Ayiti nou pa vle wè a se li nou va wè" dont le GPPC fait la promotion depuis l'élection du bandi legal MARTELLY.