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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Police Nationale d’Haïti: Cadeau empoisonné ! Une chandelle allumée par les deux bouts ! par Robert Lodimus

Publié par siel sur 14 Juin 2014, 12:00pm

Catégories : #AYITI ROSE RAKET

Police Nationale d’Haïti: Cadeau empoisonné ! Une chandelle allumée par les deux bouts ! par Robert Lodimus

« Les colonisés et leurs oppresseurs savent que la relation de domination n’est pas seulement fondée sur la suprématie de la force. Passé le temps de la conquête, sonne l’heure du contrôle des esprits… »
(Ignacio Ramonet, Propagandes silencieuses, p. 23)

Tout Haïti

Tout va de travers dans ce pays que l’on appelait autrefois – et non par ironie – la Perle des Antilles. À cette époque-là – qui était aussi celle du Bicentenaire du président Dumarsais Estimé – les touristes venus des quatre coins de la planète déambulaient par dizaines dans les rues des villes accueillantes et longeaient sans inquiétude les sentiers des campagnes verdoyantes, noyées dans l’exubérance des forêts vierges. Ce temps béni et enchanteur n’existe plus dans cette presqu’île mourante de la Caraïbe. Aujourd’hui, la République d’Haïti incarne, symbolise aux yeux des étrangers une clocharde lépreuse qui attend sa dernière heure dans la honte grisailleuse, une pestiférée malchanceuse que même la diaspora haïtienne cherche volontairement à fuir par tous les moyens.

En 2013, la population haïtienne était évaluée à 10 579 230 habitants. 75% du nombre se retranchaient dans les bas-fonds d’une misère au goût de fiel. Aujourd’hui, en 2014, le tableau devient plus sombre. Ces échantillons d’individus ne possèdent pour tout bien matériel que leurs vieux chapelets de pénitence qu’ils égrènent à toutes les heures du jour et de la nuit. Devant les larges portes parfois fermées des cathédrales ou des chapelles, ils implorent Notre-Dame des sept Douleurs pour qu’elle intercède en leur faveur auprès de son fils « Jésus », le charpentier nazaréen. Mais le miracle n’arrive pas…! Ou du moins, pas encore… En fait, certains diront – et avec raison – que ce pays, sous le regard oublié du « Créateur », dépérit à la vitesse de la lumière. À dire encore vrai, il ne représente même pas son ombre. Déjà, sans exagération, Haïti semble entamer le processus de sa «disparition» de la surface de la planète! Et plus tard, peut-être – ce que vous et moi ne souhaitons guère – n’aurait-elle été qu’un rêve, qu’un souvenir lointain et cauchemardesque, comme Pompéi, dans la mémoire collective internationale?

Après tout, la corruption, la prostitution, la fornication, les mauvaises mœurs…, toutes ces contagions chroniques ne les auraient-elles pas rongés, gangrenés…à un niveau similaire? Tous les « crimes » reprochés à Pompéi ne pourraient-ils pas être inscrits dans l’acte d’accusations dressé contre cette République blafarde, constituée de politiciens parasites, débaucheurs voire même libertins ?

Même après la déclaration de l’indépendance, Haïti n’a pas cessé de subir l’assaut des anciens conquérants convertis – toujours pour le malheur des nations fragilisées – en « maîtres néocolonialistes » œuvrant avec voracité au sein de la « mondialisation » insatiable. Comme l’explique Albert Jacquard : « Conquérir, c’est soumettre, assujettir, avec l’espoir d’exploiter. »

Dans le cas d’Haïti, il faudrait remplacer « l’espoir d’exploiter » par la « méchanceté d’exploiter ». L’Espagne, la France, l’Angleterre, les États-Unis…, l’ont saignée à blanc… Ils lui ont réservé le sort d’une vache écorchée vivante dans un abattoir insalubre

Depuis plusieurs années, le phénomène de l’insécurité a élu domicile en Haïti. Notamment à Port-au-Prince. Des vies humaines sont fauchées tous les jours. Le banditisme frappe aveuglément. Toutes les couches de la société sont prises pour cible : riches, pauvres, professionnels, savants, écoliers, étudiants, illettrés, femmes, hommes, enfants, gens du troisième et du quatrième âge… Les assassins kidnappent, violent, rançonnent, libèrent ou tuent sans pitié. Et impunément. Les riverains vivent constamment dans la crainte de se faire enlever. D’être massacrés chez eux ou dans la rue par des hors-la-loi amoraux, sans pudeur, qui bénéficieraient – selon les apparences – d’une complicité haut perchée… Le problème est gravissime. Mais les autorités affichent un laxisme impénitent. Elles ne semblent pas vraiment intéressées à ramener la paix et la sécurité dans le pays. L’État – dirigé actuellement par des extra-terrestres au crâne rasé – regarde mourir des gens honnêtes et se croise les bras. Comme s’il n’avait rien à foutre de ce fléau.

Police Nationale d’Haïti: Cadeau empoisonné ! Une chandelle allumée par les deux bouts ! par Robert Lodimus

La tentative d’installer une filière d’insécurité en Haïti remonte au gouvernement de facto du général Prosper Avril. Des femmes, des mères de famille étaient violées toutes les nuits sous les regards impuissants et rageurs de leurs progénitures et proches parents. Ou contraintes de se laisser violer par leurs fils, leurs frères, leurs cousins… Le défunt journaliste Sony Bastien, dont le 2 juin 2014 ramenait la sixième année de décès, avait inventé le mot « zenglendos » pour qualifier les malfaiteurs qui opéraient en toute liberté et autorité sous le règne avrilien.

Jean-Renel Sanon, ex-officier des Forces armées d'Haïti et actuel ministre de la Justice

Jean-Renel Sanon, ex-officier des Forces armées d'Haïti et actuel ministre de la Justice

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