Surexcitée, la foule exulte. Comme si, frustrés par les deux mandats de la présidente sortante, Ellen Johnson Sirleaf, ils avaient attendu douze ans avant d’exploser. « George Weah est venu nous sauver », se réjouit John (le prénom a été modifié), 26 ans. Pourquoi ces jeunes défavorisés manifestent-ils une telle confiance envers leur futur président ? « Parce qu’il est comme nous. Il vient de la crasse, du bas de l’échelle », explique le jeune homme.
Né dans un bidonville de Monrovia, avant d’entamer une brillante carrière de footballeur en Europe, George Weah incarne un espoir d’ascension pour beaucoup de Libériens issus des milieux les plus pauvres. Battu au second tour de l’élection présidentielle de 2005 par « Mum Ellen » – Ellen Johnson Sirleaf, ancienne de Harvard, de l’ONU et de la Banque mondiale –, l’ancien enfant indigent qui désertait les bancs de l’école pour vendre du pop-corn à la criée a enrichi son CV d’un diplôme en management obtenu en 2011 dans une institution privée américaine. Agé aujourd’hui de 51 ans, élu sénateur en 2014, il a gagné en expérience.
Au Liberia, la victoire de George Weah provoque une explosion de joie
Reportage L'ancien attaquant du PSG s'est imposé au second tour de la présidentielle et succédera le 22 janvier à Ellen Johnson Sirleaf à la tête du pays. " Merci, Jesus ! ", s'exclame une fe...
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