exico (Mexique), correspondance.– Un nuage rouge s’élève au-dessus du village de San Salvador Atenco, visible depuis les collines environnantes. Il s’étend le long de la route départementale, en direction des montagnes, vers le site des pyramides de Teotihuacán, classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Chaque jour, les sous-traitants du projet de nouvel aéroport international extraient de ces formations géologiques des tonnes de tezontle, une roche volcanique. La population locale est éreintée. La poudre rouge entre dans leur bouche, leurs poumons. Jour après jour, le paysage se détruit.
C’est là, à Atenco, à une quinzaine de kilomètres au nord-est de la capitale, qu’aurait dû s’édifier le Nouvel aéroport international de Mexico (NAIM). Dans une zone marécageuse, vestige de l’ancien lac de Texcoco, s'étendant sur les municipalités de Texcoco et San Salvador Atenco. L'annulation du projet, imminente, interviendra cependant trop tard.
Des sites appartenant au complexe de Teotihuacán, dont l’essor remonte au IIIe siècle de notre ère, ont déjà été détruits. D’autres constructions sont également en danger, associées à des périodes remontant toutes au premier millénaire. Des dizaines d’espèces d'oiseaux, certaines endémiques, n’ont pas non plus été épargnées.
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