A plusieurs reprises, on a pu constater à quel point les journalistes dits marchands et revendeurs de micro banalisent les injustices subies par la population par ceux qu'ils appellent les "zotorite", "gwo paleto," etc.- et dont le pouvoir abusif ne cesse de provoquer leur admiration.
Le cas des cortèges présidentiels avec leurs kwen, kwen, une simagrée, genre république bananière, qu'on ne voit qu'en Haïti - et qui devrait provoquer l'indignation dans un pays sans routes et dans une capitale aux rues défoncées, sans trottoirs, polluées par les ordures et les excréments, est regardé passivement - si ce n'est avec envie- par les journalistes.
Quand au 21ème siècle, un journaliste ouvre un journal d'information avec une telle ineptie,: moi Bob C oint par le seigneur -vous pouvez-vous rendre compte de l'état de dégénérescence de la société haïtienne. Une société qui depuis 1957 avec sa macoutisation généralisée, fait fuir ses cerveaux. Aujourd'hui, 85% des diplômés s'en vont ailleurs.
Et ce n'est pas seulement pour des raisons économiques mais aussi pour préserver leur équilibre mental, menacé quotidiennement par une société pathogène où, à la place de références scientifiques, les journalistes, hommes politiques s'appuient sur la Bible. Un livre aussi fiable qu'un conte de fées. Chacun pouvant citer son verset qui l'arrange quand ça l'arrange.
Donc, un accident provoqué par une voiture rentrée dans un lieueoù l'un de ces hommes de dieu opère, cause plusieurs morts et blessés dont un enfant dont la mère vient se plaindre dans l'émission de l'homme qui se dit oint par le seigneur.
La réponse à cet acte grave ayant causé la mort d'innocents et fracassé la tête de l'enfant de 2 ans ? La charité.
Imaginez ce qui serait arrivé à ce chauffard et à ce pasteur dans un pays où la vie humaine serait respectée et où la justice serait fonctionnelle !
En Haïti le pasteur qui a amassé ses brebis bêlantes et ses monnaies sonnantes et trébuchantes, se permet d'envoyer foutre la victime. On peut penser que l'homme de dieu n'a pas d'assurances, puisque dieu y pourvoira, n'est-ce pas ?
Un autre cas présenté dans la même émission du journaliste envoyé par Dieu, celui d'un homme mort à la suite d'un choc provoqué par une voiture sans plaques sortant du palais présidentiel. Le frère de la victime raconte que le chauffeur a refusé de s'identifier et que - tenez-vous bien ! - les policiers présents ont appuyé ce refus.
Donc voici un type qui tue un homme et que la police protège. Il faut dire que le type en question sortait du palais national et qu'il conduisait une voiture sans plaques d'immatriculation.
Une autre saloperie tolérée et admise c'est la circulation sans plaques de véhicules liés aux gens du pouvoir tèt kale.
Dans une société pathogène, - c'est-à-dire infectée par des microbes contagieux - héritière de plus de 35 ans de macoutisme, l'utilisation frauduleuse de la Bible, la charité, la corruption, l'incompétence ne sont pas considérés comme une maladie, mais perçus comme un état normal.
Enfin, comme exemple de cet état pathogène, le journaliste Bob C, grand amateur de versets bibliques cite : laissez venir à moi les petits enfants !
Vraiment ?
Quels petits enfants ? Un pays, le premier à avoir fait une révolution esclavagiste et qui est le seul des Amériques Noires à avoir un système de restavèk, d'enfants quasi-esclavagisés ? Un pays où un rapport de l'ONU note qu'il existe des bordels d'enfants à partir de l'âge de quatre (4) ans, sans qu'aucun journaliste n'en parle ! Sans qu'aucune autorité - pas même les associations des droits de l'Homme- ne s'en émeuve Il me semble que les enfants auraient plutôt, de même que les diplômés, tout intérêt à à fuir ce pays !
Ci-dessous, dans les liens, quelques exemples des accidents meurtriers provoqués par les tèt kale.
En route pour le Sud/les Cayes, ce 24 avril 2017, le cortège du Premier Ministre Jacques Guy Lafontant est stoppé au niveau de Kafou Kans. Pour cause, le cortège du Premier ministre est impliqu ...
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