Ah ! Ah ! On dirait que l'honorable sénateur a suivi des cours avec son collègue l'expert en démonisation Hériveaux .
Lequel Hériveaux aurait de son côté, suivi un séminaire de l'expert en fabrication de présidents, l'Espagnol Antonio Solà, qui apprend aux politiques :" la muerte de las idelogias", la mort des IDÉOLOGIES remplacées par les IDÉES.
Avant lui, il y a 28 ans de cela, FUKUYAMA un autre gourou dont il s'inspire, avait annoncé la fin de l'Histoire.
Gustave Flaubert nous avait mis en garde avec son roman "Bouvard et Pécuchet " sur la bêtise de ceux qui se gaussent d'avoir des idées et des désastres qui s'en suivaient de leurs expérimentations tèt kale.
Madoff, actuellement en prison, avait plein d'idées pour escroquer ses clients et effectivement l'idéologie était le dernier de ses soucis.
Les juges italiens, question idées, ils n'en manquaient pas non plus.
Ni non plus les tèt kale pour commettre leurs extorsions : crime de la dilapidation des Fonds PetroCaribe, crime de la taxation de la diaspora, le racket des per diem- entre autres.
Jovenel Moïse a eu une superbe idée, celle de créer une caravane ponctionnant les budgets de différents ministères sans avoir à rendre de compte sur sa gestion des fonds.
Une autre brillante idée était celle d'Agitrans.
M. Antonio Solà, à travers son programme de remplacement des idéologies par des idées vend aux dirigeants et apprentis dirigeants de l'AM du Sud ( dont Porto Rico, Haïti et la RD) que c'est l'idée (comme par exemple faire un aéroport international à l'Ile-à-Vache ) et pas l'idéologie qui mène le monde.
Surtout ne pas réfléchir que l'îlet d'autant plus fragilisé avec le changement climatique n'a nul besoin d"un aéroport international, qu'abattre des arbres fruitiers datant de plus d'un siècle est une aberration qui conduit non seulement à un déséquilibre écologique, mais aussi culturel, social et économique (les habitants vivant de la vente des fruits, dont les mangues)
Evidemment, l'Espagnol Antonio Solà se garde bien de proposer ses leçons de choses aux Occidentaux.
C'est dans ce continent saccagé, violenté comme décrit par cet homme de coeur, de savoir et d'intelligence Eduardo Galeano, que son remède de sorcier fait recettes.
Si on jette un coup d'oeil sur le compte twitter du M., on s'aperçoit qu'il tente actuellement de vendre son IDÉOLOGIE de la mort des idéologies en RD où des élections s'annoncent, à Porto Rico où la rue a eu raison du gouverneur forcé à la démission.
Et, quand on regarde les photos prises dans le cadre de son séminaire à la RD, on s'aperçoit que le public est constitué en majorité de Noirs et métis, qui se pressent pour se faire photographier avec l'Espagnol.
1- Antonio Solà en RD; 2- Antono Solà en Haiti
Parce que ce sont ceux qui sont le plus victimes d'un système qui produit inégalités, qui sont les plus impuissants à lutter contre ce système dont les tenants possèdent armes, fric et media, eux les plus aliénés au papablan, qui sont susceptibles de marcher dans ce truc miraculeux des idées devant remplacer l'idéologie.
Solà a une idée bien précise du type de leaders qu'il travaille à formater - pour qui ?- dans notre Amérique : un type qui a une bonne apparence, qui manifeste de l'empathie pour ses concitoyens et qui sait s'y prendre pour leur vendre du rêve.
De plus, comme nous l'avons expérimenté en Haïti, depuis l'arrivée de M. Solà comme patron des Tèt kale, avoir des idées et pas d'idéologie permet de se faire un paquet de fric.
Et de désigner comme bouc émissaires ceux qui disent qu'avoir des idées c'est bien - qui n'en a pas ?- mais qu'il faut surtout avoir un plan, un programme, un budget et des comptes transparents pour les mettre en pratique.
Et pour ça il faut une idéologie : " Une idéologie est au sens large, la science d'un dispositif d'idées imaginées. L'idéologie s'accompagne de notions, d'opinions, de convictions et est quelquefois constituée en doctrine."
L'Espagnol qui ne cache pas son idéologie de droite - voire d'extrême droite- travaille à persuader les autochtones de Nuestra America, que l'idéologie serait un truc de gauche, marxiste, dont il serait mieux de se passer s'ils veulent accéder au pouvoir et s'enrichir.
Aussi, en offrant aux autochtones des miettes à partir de la valorisation des IDÉES et une participation à la corruption, l'Espagnol protège l'IDÉOLOGIE capitaliste des IDÉOLOGIES révolutionnaires qui, partout dans le monde, ont contribué à opérer une transformation des conditions de vie des gens et des mentalités.
Enfin, il faut voir également dans cette propagande contre les idéologies une attaque sournoise contre la démocratie. A savoir, la démocratie serait - avec tout son bagage d'humanisme gagné à partir de longues luttes (liberté, égalité, fraternité, droits de l'Homme, anti-racisme, syndicats, système parlementaire, démocratie participative, élections) un obstacle aux leaders bourrés d'idées que les Idéologies les empêchent de réaliser. (Comme l'électricité 24/24 en 24 mois)
Et Martelly et Jovenel ont été formatés à ce brouet. On peut constater 8 ans plus tard avec la déliquescence des institutions, le gangstérisme légalisé, le saccage provoqué par cette "mort des idéologies." dans les domaines politico-économiques, sociaux, culturels, environnementaux du pays.
Si la mission de l'Espagnol était de faire d'Haïti un trou de merde, on peut dire qu'il y aura réussi.
Espérons qu'en RD et à Porto Rico, il se trouvera - à l'inverse d'Haïti - assez de têtes pensantes et averties pour ne pas plonger la tête la première dans cette IDÉOLOGIE/PROPAGANDE de la suprématie des IDÉES dont les Mexicains ont fait les frais en leur temps.
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