Bon. Ce sont à peu près les mêmes propos que tenaient les employés de la CIA sur Duvalier François dans leurs rapports.
Ce qui ne faisait ni chaud ni froid au grand ami d'Haïti - pas forcément des Haïtiens - qui a laissé l'excellence "inepte" faire usage de ces macoutes dont il disait aimer la " sauvagerie" pour éliminer ses opposants, rester au pouvoir jusqu'à sa mort. Puis, le passer à son fils, également "inepte" qui laissera un pays en 1986 avec plus de 80% d'analphabètes, des milliers de paysans en situation de quasi-esclavage dans les bateyes de la RD et les caisses de l'Etat vides.
En général les peuples - pas plus celui des USA que celui d'Haïti, -n'ont pas les moyens de réfléchir et de comprendre que le présent influence leur avenir. Qu'il faut constamment agir sur le présent, corriger les déviances au moment où elles se présentent pour ne pas, par la suite, avoir à en payer le prix.
Ce qui se passe actuellement en Haïti : l'inaptitude des dirigeants à gouverner, celle de la société civile à s'engager, celle de l'opposition à s'organiser, celle du secteur des affaires à investir dans le développement durable, celle de l'université à innover sont les conséquences de ce passé où la force s'est imposée sur l'intelligence, où la violence prend le masque de la vertu, du refus d'examiner un régime «unique dans son dysfonctionnement» et d'en tirer des leçons pour éviter le pareil au même. Et, de ce fait, d'en être réduits à le répéter.
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