...une pratique du capitalisme : salaire misérable mais oeuvres de charité touchant quelques centaines de personnes, lesquelles seront prêtes suite à des avantages minimes à se transformer en bourreaux de leurs soeurs et frères appartenant à la même classe sociale qu'eux (marchands de micro, politiciens, cadres de l'administration publique, juristes, avocats et autres)
Et du néolibéralisme. L'État se désengage de ses fonctions régaliennes et laisse au bon soin des églises et des ONG de remplir quelques trous à sa place.
Eglises et ONG ayant principalement pour fonction d'apporter la "bonne parole" aux démunis et de leur promettre que dieu est avec eux , qu'il ne les laissera pas tomber. Et que si malgré prières, adorations, jeunes, main dressée à la BOB C, ils tombent, il se relèveront dans le ciel plus riches que BIGIO.
Haïti est le pays dans l'entière Caraïbe dans lequel l'éducation est en majorité privée. Et c'est ce pays également qui a le taux le plus élevé d'analphabètes et de semi-lettrés.
Le phénomène des journalistes exhibant des pauvres a pris de l'ampleur récemment sous les tèt kale. Une stratégie politique permettant aux kleptocrates au sein du gouvernement ( président, ministres, députés,sénateurs et autres) de couvrir leurs crimes, de les maquiller en rose.
Ils sont, restent et demeurent v ie, de même que MARTELLY/LAMOTHE/LALEAU/EVANS PAUL/JOVENEL/LAMBERT/DELVA/R. CÉLESTIN/ SAUVEUR JEAN e latriye, des "bayakou" du système. Des nettoyeurs.
Les journalistes que les Haïtiens appellent "marchands de micro" jouent le rôle d'intermédiaires entre le pouvoir et les laissés pour compte. Cette corporation(le G4 entre autres), de même que celle du G9, forme un parapluie pour protéger l'Etat des revendications populaires avec la soupe servie quotidiennement leurs émissions
Soupe à base de fausses indignations, de zen, de jérémiades, de sensationnalisme, d'émotions, de diversions et de charité.
Jamais vous ne les verrez aborder sérieusement une thématique telle que, par exemple l'éducation, en comparant ce qui se fait ailleurs, à côté de chez eux en RD, avec ce qui se fait en Haïti.
Jamais ils ne tenteront d'expliquer clairement à leur public en invitant des personnes engagées dans ce domaine, pourquoi à l'inverse de la RD l'éducation est aux mains du secteur privé -bien que la RD comme Haïti a été soumise aux politiques des Chicago boys- et quels dommages dans la société et manques au niveau des individus concernés que cette anormalité provoque.
Au contraire avec leurs arnaques de "demi-bourses",ils encouragent les pauvres à s'inscrire dans des "universités"( sic) privées et farfelues sur lesquelles l'État se gardent bien d'avoir aucun contrôle. Le jeune Manigat ne peut pas grand chose face à cette mafia des universités bò katedral qui serait prête à l'assassiner s'il dérangeait leur trafic.
C'est comme ça que Rospide Pétion, Me Dorval, Me Gassant et tous les autres ont été assassinés, au nom du principe mafieux pratiqué par les duvaliéristes " Pa foure bouch ou nan bagay ki pa gade w."
Ces journalistes commerçants qualifient souvent leurs émissions de " grandes messes". Or, vous savez ce qu'est une messe : un rituel basé sur croyance et obéissance aveugle à un dogme.
Prenons l'exemple de la "grenouille à breloques", BOB C., il ne me semble pas l'avoir à travers ses questions, encouragé la cour de mendiants invités, à réfléchir d'une manière rationnelle sur la situation du pays qui les contraint à venir s'humilier dans un show.
S'il geint constamment, de sa voix de crécelle, sur les privilèges des membres de l'Assemblée et du Sénat, s'il évoque précautionneusement ceux des "oligarques"; je ne l'ai jamais entendu (peut-être ai-je raté quelque chose) demander à "ses" mendiants s'ils pensaient que leur situation aurait pu être améliorée, si les Fonds Petro Caribe et les taxes prélevées sur la diaspora auraient été utilisées à bon escient.
Pas une fois, je n'ai entendu ces marchands de micro s'adresser à leurs "mendiants" comme à des égaux, des gens doués de capacités cognitives et en mesure d'apporter leurs réflexions et analyses au débat sur la politique/socio/économique. Leur seule préoccupation étant de poser un pansement sur un abcès pour éviter qu'il n'éclate.
D'où leurs problèmes avec MORVAN qui, ne se laissant pas intimider par leurs tartufferies, clame haut et fort, de son côté, que tôt ou tard l'abcès éclatera dans leur figure.
Il y a une autre réalité qui se base sur l'évolution de la population haïtienne, passée de 80% d'analphabètes en 1986 à 60% de nos jours. Et le rôle de l'internet qui même si nombreux sont qui l'utilisent pour faire du fric offre pour d'autres la découverte d'une autre manière de pratiquer le journalisme et des réflexions et analyses plus complexes.
Ces journalistes commerçants sont parfois bien moins informés et formés qu'une partie de la population qu'ils dénomment le "ti pèp", et n'ont aucun intérêt s'engager dans un processus d'interactivité avec celui-ci .Un exercice qui risquerait de leur faire tomber de leurs trônes d'omniscients à la ravine dans laquelleJ OVENEL, leur compère a été exécuté.
D'où le fait que pour demeurer "papa pèp", pour complaire à laCI/USA il est impératif d'abaisser son public à son niveau. Les politiciens agissent pareillement en forçant leurs électeurs à se considérer non pas comme des citoyens mais comme des redevables de leurs pourboires.
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