...DUVALIER.
J'ai vu sans surprise, mais toujours avec indignation- Bob C, la grenouille à breloques qui veut se faire aussi grosse qu'un boeuf, le "Noir amélioré" - c'est lui qui se dit tel- interrompre un jeune homme en plein témoignage sur la disparition de 4 de ses camarades, pour lui parler de ses boucles d'oreilles. Et il faut voir avec quel ton retors, chargé d'insinuations malveillantes..."Chez moi , ce sont les femmes qui portent des boucles d'oreille..."
Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre de ce qui se passe dans la famille de Bob C ? Est-ce que quelqu'un lui aura fait remarquer que les babioles dont il se recouvre les poignets, ses nombreuses grosses bagues aux doigts, dans d'autres maisons sont portées uniquement par les femmes et/ou les "masisi" ?
Le jeune homme est venu parler d'une disparition tragique - on retrouvera par la suite les corps des 4 garçons assassinés.
Intervenir sur l'apparence physique de quelqu'un est contraire à la déontologie du métier. Ce que fait ce prétendu journaliste et bon nombre de ceux qui ne ratent pas une occasion pour clamer leur professionnalisme.
J'ai encore à l'oreille le ton cauteleux, grivois et prétentieux emprunté par V.NUMA- d'autant plus que par la suite ce jeune homme a été trouvé mort à son domicile dans des circonstances peu claires - faisant une entrevue avec celui qui représentait l'association des homosexuels.
Il me semble qu'un journaliste qui désapprouve l'homosexualité a deux choix, soit il laisse quelqu'un d'autre se charger de l'ITW ou bien il s'applique à rester neutre.
Personne ne vous oblige à aimer les homosexuels, personne ne vous oblige à les interviewés. Par contre, les règles de votre métier vous donnent obligation de respecter celles et ceux invités à s'exprimer dans votre micro et à leur faire grâce de vos sarcasmes, de vos sous-entendus, de vos remarques désobligeantes- toutes choses que vous n'oseriez faire avec un gangster genre 400 mawozo, de peur qu'il ne vous fasse avaler votre chapeau et ne vous envoie vite fait (aussi simple que ça, n'est-ce pas) au pays sans chapeau.
V. NUMA est considéré à tort ou à raison comme une référence dans le journalisme en Haïti. Pour ma part je dirai : à tort. V. NUMA est celui qui représente le mieux et le plus la "marchandisation" de l'information.
Par exemple, la publicité pour ses entreprises que BOB C insère dans l'émission d'information, V. NUMA faisait ( fait encore ?) la même chose pour son hôtel à Camp Perrin et les randonnées qu'il proposait.
Si les "marchands de micro " sont des agents intérimaires du pouvoir exécutif tèt kale c'est qu' il s'agit de donner de l'importance, d'offrir des promotions et récompenses aux communicateurs les plus doués pour "envelopper" la jeunesse; pour l'attraper dans la toile d'araignée du burlesque, du trivial, du scatologique (ces gens là aiment parler à l'antenne de caca/pipi/bunda), des vulgarités, des préjugés et superstitions lesquels éléments occupent une place importante dans la culture d'extrême-droite.
Ils exploitent ces outils pour distraire leurs auditeurs, lesquels appartiennent à cette même culture des enfants des DUVALIER- dont MARTELLY serait une sorte de prototype.
Par ailleurs, cette débauche des "marchands de micro" dans le grossier et les zen s'explique parce qu'ils seraient bien incapables de traiter de sujets socio/économiques/culturels avec le sérieux impliquant une relative maîtrise des domaines abordés à partir d'une recherche appropriée.
J'ai entendu TT de Trip Foumi caractériser quelqu'un de "pa bon moun" à partir de sa coupe de cheveux, de photos de son visage; son ami V. NUMA avait fait de même il y a quelques temps, en prenant le risque de porter préjudices à la personne dont la carte d'identité aurait pu être volée par le voleur en question.
Franchement, jamais de ma vie, dans aucun pays, je n'ai vu, comme le font ces enfants des DUVALIER, des journalistes se baser sur l'apparence physique de quelqu'un pour confirmer qu'il ne peut être qu'un criminel.
Tous ces jugements à l'emporte pièces n'aident en rien ni la police ni la justice, ni la société.
En fait ils sèment encore plus de désordre en alimentant des actes de violence à partir de look - c'est comme si, ici, toute personne à la tèt kale comme TT, Numa et consorts serait immédiatement identifiée comme appartenant à la mouvance "white supremacist" d'extrême-droite. Aussi simple que ça comme dirait V.NUMA. Aussi simple que ça étant une expression qui ne devrait jamais figurer dans le langage d'un journaliste. Car même un quelconque quidam sait parfaitement que rien n'est jamais aussi simple que ça et que c'est bananer les gens que de le leur faire croire.
Bref, toutes ces considérations à partir de réflexions faites par Thériel Thélus sur la coiffure d'un jeune gangster. La coiffure de ce garçon n'est pas liée à ses actions criminelles. Il ne fait qu'imiter ce qu'il voit sur le net. S'il était une star avec un coiffeur de star, la même coupe serait présentée comme originale.
Cette puérilité des enfants des DUVALIER, ce côté enfant retardé, dissipé, mêlé à une violence expérimentée dès l'enfance au sein de la famille, de l'école, de leurs églises protestantes, forment le cocktail qui a accouché du sabordage de la commémoration du bicentenaire de l'indépendance en 2004, de MARTELLY, JOVENEL et en ce moment ARIEL.
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