... et simplement une offense concoctée par le conseiller espagnol d'extrême-droite A Solà.
Quand j'insistais pour leur expliquer la connotation raciste de la banane, le fruit mangé par le singe, le Noir associé au singe. Un ami, il se reconnaîtra, me disait que les Haïtiens ne comprennent pas.
Comment ils ne comprennent pas ? Même si ils n'ont pas lu la littérature traitant du racisme et de la banane comme icône de cette idéologie, est-ce qu'ils ne sont pas des fanatiques de foot ? Est-ce qu'ils n'ont jamais vu dans les matchs - notamment en Italie- des spectateurs lancer des bananes aux footballeurs Noirs et métis ?
Je crois qu'il m'a répondu que les Haïtiens ne font pas la relation - ou bien ils s'en foutent pensant que ça ne les concerne pas.
Comment ça, ça ne les concerne pas ? Est-ce qu'ils ne se disent pas être des super-nationalistes, dégainant en toutes occasions le " Premier pays dirigé par des Noirs dans le monde" ?
Et puis, ils n'ont jamais entendu l'expression " République bananière" ? Ils ne savent pas à quoi elle fait référence ? Corruption, prédation, absence de programme économique et folklore du paraître - genre abus de titres (honorables, cher maître et Cie), décorations, exhibitions de richesses ( bel rad, bèl soulye, bagues à chaque doigt de la main, chaînes au cou, cigare au bec Etc et...Misère chronique.
Voici une nation qui comprend quantité d'intellectuels sur place et à l'étranger et pas l'un d'entre eux n'est foutu de se demander pourquoi Solà, choisit d'affubler JOVENEL de ce surnom d' "homme banane "à l'international - certes il y a avait l'escroquerie d'AGITRANS ( qui a couté combien de fric au Trésor public ?), il y avait aussi l'électorat paysan à flatter, celui des "tèt grenn" , des " ti rest pou pèp la" qui forme la majorité des 45% d'analphabètes selon les chiffres de la BM.
Mais quid de ces intellos docteurs en sociologie, en psychologie, en histoire, en économie, en relations internationales..ETC - je ne parle pas des directeurs d'opinion des media qui ont le nez sur le guidon et non pas les yeux sur la route dont la culture générale est quasiment inexistante- mais de personnes suffisamment lettrées et informées pour s'inquiéter de ce que cette appellation de "nèg bannann" était péjorative et prémonitoire de la politique qui serait suivie par ce candidat. À savoir transformer Haïti précisément en une République bananière avec l'assentiment des " canards sauvages" lesquels - faut pas se tromper- se trouvent en majorité au sein des prétendues élites intellectuelles.
Avant l'élection du "nèg bannann" contre laquelle j'ai lutté, arguant qu'il fallait que lumière soit faite sur le rapport de l'UCREF l'impliquant dans une entreprise de blanchiment d'argent. Tout simplement parce qu'il faut avoir une certaine discipline et un minimum de respect des lois. The " Banana man " devait pouvoir justifier des mouvements d'argent dans son compte en banque, identifier quels en étaient les bénéficiaires, quelles étaient les personnes aux noms fantaisistes auxquelles des sommes, -en dollars ou en gourdes , là n'est pas le problème- étaient reversées aussitôt qu'elles étaient entrées dans son compte en banque.
Parce que, mezanmi, il faut être irresponsable voire même criminel pour confier le destin de millions d'habitants à une personne déjà dont on ne connait pas les antécédents - qui par exemple savait que JOVENEL était partenaire de KIKO St-Rémy dans le commerce d'anguilles ? Qui savait qu'il était un ami du présumé trafiquant de drogue fait-disparu E. DANIEL ? Qui sait quoi réellement sur le passé de JOVENEL à part le cerce de ceux qui l'ont fréquenté ? Même l'existence de son fils JOVERLAIN était inconnue. Solà ayant fait en sorte de " vendre" le couple dame Martine/Jovenel comme deux tourtereaux, liés à la vie et à a mort (sic) avec leurs deux seuls enfants. Notez que Joverlain s'est prêté à ce jeu en se gardant de se manifester au cours de la campagne de son papa.
Les seuls qui auraient pu faire des recherches sont les journalistes, en principe ça fait partie de leur profession. Mais, considérant que les media haïtiens sont des caisses de résonnance des puissants, qu'ils n'ont pas de formation en journalisme d'enquête, ni les moyens financiers, ni la culture leur permettant de faire ce genre d'enquête : journalistes économiques, ni solidarité et entraides entre membres de la profession, et que, plus grave, l'intérêt général ne rentre pas dans le programme de leurs études.
Aussi, le président financé par l'oligarchie dont BIGIO qui obtiendra son port privé mais dont son nom n'apparaitra jamais chez les "fous" de Jovenel, lâchés derrière uniquement les Boulos, les Dimitri Vorbe, alors même que le BIGIO en question est de loin l'homme le plus riche d'Haïti. Mais on peut dire la même chose avec des ACRA, APAID, BAKER, ETC aux abonnés absents dans la liste du " serpent à 7 têtes". Liste qui a beaucoup à voir avec les manigances du parasite S.LUCAS. L'homme qui ne sert à rien à Haïti mais se sert d'Haïti depuis des lustres.
Enfin, j'ai sans cesse dénoncer le fait que le président d'un pays choisisse de résider dans une maison sise dans une ravine, lit d'une rivière. Pour des raisons écologiques. Le M. qui a construit sa maison dans cet espace aurait dû être sommé de la démolir. D'abord le lit d'une rivière est une propriété de l'État et personne ne devrait s'approprier ce terrain. En tous les cas c'est ce qui est dit aux pauvres. De plus si par un phénomène naturel les eaux se déverseraient, la maison bloquera leur cours naturel.
Ca, c'est pour l'environnement. Par ailleurs se posent deux autres problèmes : 1- le prestige. 2- la sécurité. C'est totalement insensé que la résidence d'un président se trouve placée dans un trou que d'autres maisons dominent.- ce qui n'en facilite pas la garde. Ceci je l'ai écrit quantité de fois.
"Anpil franse" comme dirait TT. Ce qui équivaut pour lui à parler pour ne rien dire. Le créole sacralisé transformé en langue de vérité (néo-duvaiérisme). Une pure idiotie. Comme s'il n'était pas possible de mentir dans n'importe quelle langue et encore plus en créole, depuis qu'avec Aristide elle fait partie avec le français des deux langues officielles et de ce fait est devenu le principal outil de communication. Un mensonge en créole devient une vérité. Une vérité en français devient un mensonge. Aussi simple que ça. ( courtoisie V. NUMA)
Jean Dominique eut à dire " Nous avons lutté pour la liberté d'expression, ils nous l'ont prise". "Ils" faisant référence aux sagouins genre ZENNY : " je suis blanc; tu est noir, tu me dois du respect" et que je te crache à la figure; ou encore à un personnage "pa ka pa la" comme le pasteur/avocat Osner FÉVRY (grand duvaliériste devant l'éternel) qui dans une ITW sur Métropole racontait qu'il avait abandonné le métier de journaliste par crainte du pouvoir, parce qu'une personne avait rapporté je ne sais quoi sur lui à DUVALIER J-CL et qu'il se sentait en danger de mort. Rien que ça.. Du coup, il avait préféré démissionner de son poste à la TNH et s'en était allé pour le malheur du peuple haïtien faire des études de droit. Tous se la fermait sous les DUVALIER. Aujourd'hui ils sont devenus experts en démocratie et en solidarité avec les "malere".
Rappelons que les mises en garde d'où qu'elles sont émises, les suggestions, les analyses et réflexions sont considérées comme du fatras en Haïti.
Ceux qui ne pensent qu'à court terme, ceux qui ne se projettent pas dans l'avenir, ceux qui mentent, ceux qui citent les versets de la bible à tout bout de champ, ceux qui propagent le culte de la personnalité, vous opposeront des arguments niais, sordides correspondants à la culture mortifère dominante. À savoir, comme disait le lavalassien converti aux joies des tèt kale, le sieur HéRRRivaux : ils veulent gâter le manger auquel ils n'ont pas accès. Et quel manger ...
Pour mettre fin à cette longue palabre. Entre ceux qui traitent les uns "d'aboyeurs", de " rest moun", et ceux qui les traitent de " détracteurs", de "chiens à deux pattes", de "moun santi fò", il existe un lien fort, celui de l'appartenance à une superstructure qui est la culture dominante sadomasochiste, laquelle ils et elles se refusent, 209 années après l'indépendance, de regarder dans les yeux, parce que la lucidité force à la perte de privilèges mal acquis. Mme Prophète-Milcé nous en a fait la démonstration.
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