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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


" Tel sénateur est indexé de deal de kidnapping. Tel député sert de pont dans la contrebande économique. Tel président est épinglé de deal de cocaïne."

Publié par siel sur 29 Mai 2023, 22:14pm

EXTRAITS

"Alliance dans les deals au sommet

Le système politique en vogue oblige, un président cherche constamment l’aval du premier ministre pour exécuter ses projets, voilés et dévoilés. Tout au moins en théorie, l’approbation de la primature s’avère cruciale dans le déblocage des fonds destinés aux projets publics ou sous prétexte d’implémentation des politiques publiques inclusives. Ainsi, une multitude d’acteurs d’ici et d’ailleurs tiraient sur la ficelle pour placer leurs propres pions aux axes de l’échiquier de la primature. Sous l’influence cavalière de la communauté internationale perfide, Garry Conille qui côtoyait les Clinton à la CIRH avait gagné à ce premier tirage de la loterie politique tenue en octobre 2011.

Cependant, puisqu’il n’était pas de la bande, ce médecin de carrière qui prêtait ses services professionnels aux Nations Unies allait donc se casser les dents en étalant face à Michel Martelly ses principes de gestion efficace des affaires publiques. L’honnêteté de Conille – du moins sous l’angle spécifique de contrôler la présidence – dérangeait le principal « bandit légal » suspect de multiple nationalité. Par ailleurs, Martelly hallucinait tôt de se faire/refaire une santé financière dans le trésor public. Il s’enrichissait, enrichissait sa famille et ses parrains de la mafia économique. Le président corrompu jusqu’aux os manigançait tout pour étouffer son premier ministre dans une mortalité infantile. Dans l’œil du cyclone, Garry Conille ne pouvait pas résister aux menaces et invectives proférées par le champion de la bêtise qui, en des scènes scandaleuse à tout bout de champ, salissait les salons et les ondes. Garry Conille n’avait vécu que quatre mois au gouvernail de la primature avant d’être forcé à la démission en février 2012.

Dans le bien comme dans le mal, qui se ressemble s’assemble afin de synchroniser les actions – vertueuse ou vicieuse – dans une parfaite harmonie. Tandis que Laurent Lamothe officiait déjà comme ministre des Affaires étrangères au sein du gouvernement de Conille, l’ancien financeur de Sweet Micky se montrait quasiment omnipotent dans les couloirs du PHTK. En dépit de son casier reprochable dans les lentilles de la constitution haïtienne, Laurent Lamothe n’a pas été passé au moule par le Parlement cupide d’alors qu’il avait arrosé, dixit le sénateur Annacacis. Il ne payait pas ses impôts, il ne respectait pas les contraintes relatives à la résidence au pays, pourtant on entendait des sophismes et des acrobaties parlementaires pour justifier le vote favorable à la nomination de Lamothe à la tête de la Primature.

Telle sénatrice vous dit que l’on ne refuse pas un vote favorable à un millionnaire. Tel député vous dit « qu’il est beau ». L’espace bicaméral a été le théâtre de la démence de la raison pour permettre à Laurent Lamothe d’assurer la relève du gouvernail de la primature. Cette retrouvaille « Sweet Mimi » à la plus haute sphère politique allait faciliter à sécher toutes les sources de génération de l’argent du trésor public et des coopérations internationales. Sésame, ouvre-toi ! « Nou pa egare » avait pris une tournure concupiscible outrancière sous le règne du cartel criminel du PHTK.

Qui se ressemble s’assemble

Rarement de l’histoire politique haïtienne couple présidence et primature n’a connu une si longue et douce lune de miel. Au sommet comme à la base de la pyramide sociale, il se trouve que les bandits en Haïti savent mieux s’entendre que les gens de bien pour conspirer en des crimes multiformes contre la nation. Comme deux frères siamois, Martelly et Lamothe se caractérisaient par leur amateurisme dans les affaires de l’État. Ils visaient les objectifs similaires d’animer les escroqueries dans le trésor public avec une vitesse vertigineuse. Puisque chaque projet implique copinage, commission, surfacturation et pluri-facturation, Lamothe et Martelly lançaient en même temps des centaines de projets. Le PetroCaribe représentait une vache à lait à la portée de ces ravisseurs du trésor public qui a été léchée jusqu’à la dernière goutte. Père, mère, fils, amis, familles et alliés créaient des firmes bidon pour bénéficier de contrats et empocher les fonds publics sans fournir des résultats probants en contrepartie. Le kob Petrocaribe a été dilapidé au nom du père, du fils, du Saint-Rémy et des patrons qui financent les élections et le banditisme." 

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