... moi l'aura remarqué ?
Le M. qui semble tout étonné d'être le seul à lever la main pour se prononcer contre le cessez-feu rappelle quelqu'un.
Vous souvenez-vous du défunt Colin Powell ? Du rôle qui lui avait été octroyé dans la pièce de théâtre montée pour détruire l'Irak et s'accaparer de ses ressources en pétrole ?
Cependant, les USA ne sont pas les seuls à assimiler les "racisés" comme ils se plaisent à appeler les non-Blancs actuellement comme des "non-civilisés". Car après que la science ait démontrée qu'il n'existe qu'une seule race humaine avec des phénotypes divers et variés et que l'origine d'Homo sapiens, sapiens se trouvait ailleurs qu'en Europe, les "suprémacistes " ont été très frustrés. Leurs mythes à partir desquels ils considéraient les non-Blancs comme des "animaux" (courtoisie Ministre israélien) se sont écroulés. En attribuant ce vocable de "racisés" aux non Blancs ( 3/4 de la planète) ils se déconnectent à leur idéologie mortifère de race supérieure : il y aurait les Blancs d'un côté et de l'autre les "racisés" un ensemble constitué de sauvages mettant en danger "leur civilisation". Comprendre mettant en danger leur droit à la prédation, aux génocides et aux vols de terres.
Donc, l'Angleterre fait de même avec son Premier ministre de droite, d'origine indienne qui vient de passer un deal avec le Rwanda pour envoyer leurs migrants indésirables aller s'y faire voir.
La France fait de même, en mettant en avant des descendants Blancs d'immigrés européens ( Italie, Espagne, Pologne) jadis considérés comme des non-civilisés ). Bien entendu Jordan BARDELLA formé à l'école du Front National, issu de l'émigration italienne en plus avec un ancêtre algérien ( comme Darmanin)..
" Il est issu d'un foyer d'origine italienne8,9. Sa famille maternelle quitte le triangle industriel italien dans les années 196010. Sa grand-mère paternelle (Réjane Mada) est aussi en partie issue de l'immigration, avec un père algérien d'ethnie kabyle (Mohand Seghir Mada) venu en France dans les années 1930 pour travailler comme manœuvre dans le bâtiment à Villeurbanne11.
... ignore ce passé, notamment celle des rixes contre les Italiens et dans son langage utilise les mêmes termes (ensauvagement et bla, bla, bla) utilisés contre sa propre communauté auparavant.
"En France, l’immigration a souvent procédé par vagues « nationales » plus ou moins importantes : Belges, Allemands, « Piémontais », Espagnols ou encore, Italiens, notamment au cours des deux dernières décennies du XIXe siècle. Dans leur ensemble, ces étrangers sont hautement visibles : ils se démarquent par leur langue, leurs habitudes vestimentaires, leurs comportements religieux et culturels. Ils ont tendance à se concentrer ; leur occupation de l’espace les rend plus visibles encore. Sur les chantiers, ils ont leurs propres cantines, ils sont souvent organisés en «brigades», ne se mélangeant que parcimonieusement avec les Français. Les Italiens sont répartis pour l’essentiel autour de trois pôles : la zone des trois départements méditerranéens les plus proches de la frontière rassemble, avec la Corse, près des deux tiers du total ; les Alpes du Nord et la région lyonnaise en rassemblent 10% ; enfin, le département de la Seine à lui seul regroupe 8% de la colonie1.
En France, à la fin du XIXe siècle, ces Italiens sont l'objet principal de la xénophobie. En effet, pour la période 1870-1914, plus de la moitié des affaires d’hostilité aux étrangers (53% environ) concernaient des Italiens2. Sur plus de 220 affaires, 131 comprenaient des formes de violence (« mouvement collectif », « rixe »...), dont les 2/3 contre les Italiens. Ces manifestations xénophobes, plus ou moins violentes, s’inscrivent dans le contexte plus large de la formation de ce que nous avons appelé un « système xénophobe ». La mise en place progressive d’un système parlementaire et démocratique, ainsi que l’essor d’une presse populaire assurent la circulation politique des motifs xénophobes : les discours ouvriers, savants et politiques sur les étrangers fusionnent, tandis que l’État s’attache de plus à la protection des nationaux par le biais de lois, de règlements, officialisant ainsi la nette coupure entre étrangers et citoyens-nationaux. Les efforts d’une partie des courants politiques et des syndicats internationalistes pour combattre la xénophobie, le nationalisme et le protectionnisme des ouvriers s’avèrent le plus souvent assez vains. Alors que s’intensifient les flux migratoires et les nationalismes, la question des étrangers est désormais politisée, et la xénophobie s’enracine en tant que système socio-politique."
Et on trouve même des Arabes(Messiah) qui sont conviés à participer dans la lutte contre les immigrés d'origine maghrébine et à la défense d'un racisme "légal" (le mantra de l'extrême-droite partout et qui s'impose partout en Europe :"Ils disent tout haut ce que tout le monde pense". Et c'est pareil aux USA. Je l'avais noté ici.
Ça correspond aux " basses besognes" assignées aux "racisés" dans ces pays. Quand il s'agit des éléments de la classe moyenne (intellectuels, artistes, cadres) ou des carrément riches comme le Premier ministre actuel de la Grande Bretagne, les "basses besognes" sont distribuées à un niveau supérieur et les récompenses conséquentes en terme d'argent, de promotion et de cadeaux. Comme le montre le cas du juge républicain de la Cour suprême des USA, celui qui a aboli l'avortement, un Noir américain, Clarence Thomas, chouchouté par les ultra riches conservateurs racistes Blancs, adoubé du qualificatif de " Blanc d'exception".
Vous vous rappelez qu'en AF du Sud, au temps de l'apartheid certains hommes dits de couleur en visite avaient droit à la dénomination " Blancs d'exception". Ils devenaient exceptionnellement Blancs à partir du moment où ils servaient les intérêts de ce gouvernement raciste. Donc on est dans une sorte de continuité. Et une nouvelle offensive plus perverse utilisant les "racisés" contre les dits " racisés".
C'est ainsi que les Juifs considérés longtemps comme "non-Blancs", comme des "pollueurs " de la civilisation aryenne (sic), de la pureté de la "race", victimes de ségrégation et de pogroms au cours des siècles en Occident, sont utilisés comme défenseurs de la civilisation aryenne. Et sont conduits à employer les mêmes termes péjoratifs employés contre eux à l'égard des "racisés", en quelque sorte à faire les "basses besognes " de même que le M. qui est seul à lever la main contre un cessez-le feu.
"Naissance en Amérique : les études sur la race et la blanchité
Il est logique que le discours sur la « blanchité » soit né aux États-Unis, où, contrairement à l’Europe, la couleur et la classification raciale occupent une place centrale dans le débat public. Mais son influence croît sur le vieux continent, où la nouvelle (auto)compréhension raciale des groupes sociaux et la critique race-based gagnent du terrain, soutenues depuis le milieu universitaire par les tenants de la Critical race theory et de la Critical whiteness theory. C’est dans ce cadre idéologique qu’il est affirmé que les Juifs, du moins les Juifs ashkénazes, qui constituent effectivement la majorité des Juifs américains (mais leur cas est traité comme un paradigme extensible à tous les autres groupes juifs du monde), sont incontestablement blancs. Cela revient à éclipser leur statut de minorité ethnique et religieuse, ainsi que leur histoire européenne de persécution extrême culminant avec la Shoah. La qualification de « blanc » n’est pas seulement destinée à exprimer que les Juifs ne seraient plus victimes de racisme, ou du moins de ‘racisme systémique’, puisqu’ils ne sont pas discriminés pour des motifs ethniques ou religieux ; c’est aussi un moyen d’affirmer qu’ils jouissent du ‘privilège blanc’, et que, dans de nombreux cas, ils participent même activement au maintien de ce ‘racisme systémique’ dirigé contre les personnes de couleur."
Quand les Etats-Unis fermaient leurs frontières aux réfugiés juifs du nazisme
J'espère que vous aurez compris l'instrumentalisation des "racisés"et l'étendue des manipulations et crimes que les impérialistes occidentaux sont prêts à perpétrer afin de maintenir la fiction de leur supériorité et leur domination socio/économique/culturelle sur ceux qu'ils dénomment les "racisés", jadis les Juifs, et aujourd'hui tous les non- Blancs - sauf les "Blancs d'exception"- considérés comme menaçant leur hégémonie sur le monde qui ne date que de 5 siècles , mais qu'ils présentent comme datant de l'origine de l'humanité. N'oubliez pas que l'existence d'Haïti date de 2 siècles afin de mettre en perspective ce "droit " à la suprématie sur les civilisations antérieures comme les royaumes africains et la Chine par exemple qui dominait le monde.
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