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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Quelques propos entendus et choses vues. L'invraisemblable M. JOUTHE, celui qui se déclarait être un aristocrate a déclaré qu'il...

Publié par siel sur 4 Juin 2024, 20:31pm

Catégories : #REFLEXIONS perso, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI EXTREME DROITE, #AYITI ECONOMIE, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER

... y aurait des bandits intouchables en Haïti. M. JOUTHE, qui a une certaine popularité comme Eddo Zenny, l'homme qui déclarait " Je suis Blanc, tu es Noir, tu me dois du respect" se pensant encore au temps de l'esclavage où les Arabes faisaient le trafic d'être humains en Afrique. M. Zenny est le type de couillon grande gueule grossier  que certains Haïtiens adorent.

M. JOUTHE,  dont les qualités ne sont pas par trop différentes de celles de M. E. ZENNY, est bien placé pour en savoir quelque chose sur cette histoire de bandits intouchables.

Ayant lui-même pratiqué cette indécente tolérance envers les bandits. N'est-ce pas lui qui recevait un coup de fil d'IZO en pleine ITW ? N'était-ce pas lui qui disait que ces civils armés étaient ses enfants ? 

Quelle éducation ce père de famille a donné à sa progéniture qui a accouché de  criminels ? 

"Celui qui ouvre une porte d'école, ferme une prison." Victor Hugo

Vous avez peut-être remarqué - et j'ai souvent abordé cette pathologie sadomasochiste qui traverse la société haïtienne de haut en bas et à travers- que certains Haïtiens adorent ceux qui les maltraitent, les insultent, les méprisent...

Et même les tuent, comme on a pu le constater avec leur engouement pour M. Guy Philippe, un mercenaire sans aucune moralité,  et les " Timesye Viv Nan San" auxquels ils trouvent  toutes les excuses possibles et inadmissibles pour justifier leurs crimes. " Se pa fòt yo. Se oligak yo ki koupab, se yo ki mete zam nan men yo. Yo mérite amnisti ". 

Ces " Timesye Viv Nan San" seraient des innocents, des marionnettes auxquelles il suffirait de dire : " Va, tue tes soeurs, frères et tes enfants" pour qu'ils obéissent. Bien entendu, la majorité de ceux qui  défendent  ces gangs sont de mauvaise foi, sachant tout à fait bien que ces types engagés dans le kidnapping,  le trafic de drogue, d'êtres humains et de vente d'organes travaillent pour des réseaux mafieux internationaux et n'en ont rien à cirer de la vie des Haïtiens. Ils sont plus préoccupés de garantir leur sécurité, de protéger leurs vies, sachant que les mafieux qui les emploient ne sont pas des enfants de choeur.

Et puis, comme il s'agit de divers business qui rapportent beaucoup d'argent, - une économie capitaliste internationale d'après un chercheur entendu sur France Inter-,  ça   leur permet de corrompre et journalistes, et politiciens,  et police,  et la population qui vit dans les zones des " territoires perdus" à laquelle de temps en temps ils distribuent  le " ti rest pou pèp la." qu'ils ont eux-mêmes volés au peuple.

Population qui, elle, est excusable parce que prise en otage par la misère et la violence, l'incapacité des dirigeants à la protéger,  faute d'être considérée comme des êtres humains par eux depuis toujours et...  Surtout depuis 2004, date qu'on peut considérer comme fatidique dans l'évolution des relations entre les dirigeants du pays totalement soumis au diktat du syndicat des pays ex-esclavagistes avec les USA devant la bande, et la majorité de la population.

Une grande partie- pour ne pas dire tous- des pays de L'AM du sud et de la Caraïbe ont été transformés en des guichets pour le crime organisé. Ce qui est logique vu que dans ces pays inégalités, pauvreté immonde, déshumanisation  et absence de justice sont favorables à leur implantation.

Ce problème de trafic de drogue n'est pas nouveau en Haïti et je n'ai eu cesse de l'aborder. Rappelez-vous que le frère de dame Bennett DUVALIER avait été arrêté.

M. E. BENNETT père de Michèle Bennett-Duvalier

De même que son père qui selon le site  Satellite  en 1985 aurait été en relation avec les cartels colombiens. Tel père, tel fils. Encore une question d'éducation.

Je me souviens d'un M. aujourd'hui décédé, un expert en sécurité dont je ne me rappelle plus le nom mais que je retrouverai dans mes archives;  qui allait d'émissions en émissions pour montrer que le problème des gangs était mal abordé, qu'il n'y avait pas de bons gangsters  parce qu'une fois ces types embringués dans ce monde du crime,  il  leur était  quasiment impossible de revenir en arrière (le cas BARBECUE), parce que le job exigeait d'eux une perte d'humanité, manifestée par une insensibilité aux horreurs qu'ils font subir à leurs victimes.

J'ai vu aujourd'hui au cinéma le film  FURIOSA une suite des Mad Max- réellement effrayant- et qui annonce bien des choses sur le futur des humains suite au changement climatique et aux guerres menées pour survivre dans un monde où l'eau, les vivres, l'énergie deviendront de plus en plus rares.

Ce qui m'a frappé dans ce film et qui m'a ramené aux bandits locaux haïtiens, c'est le profil et l'histoire des 2 personnages principaux : Dementius et Furiosa.

Dementius tue la mère de Furiosa dans un supplice horrible. FURIOSA n'a qu'une idée c'est de venger ce crime. Mais DEMENTIUS -on l'apprendra plus tard- est aussi une victime qui a vu ses propres enfants assassinés par un gang; et qui à partir de cela devient fou, dément,  d'où son nom de DEMENTIUS;  et n'a plus aucun respect pour la vie de qui que ce soit qui se trouverait à contrer ses ambitions de pouvoir. Son costume  avec des ours en peluche fait rire, parait comique, mais par la suite on comprend qu'il s'agit des ours en peluche de ses enfants  tués qu'il arbore pour ne jamais oublier.

Et il fait comprendre à FURIOSA dans une scène remarquable qu'elle est devenue comme lui , également capable de commettre les pires crimes,  et qu'elle s'enfonce dans le même chemin que lui dans  la mesure où son désir de vengeance ne fera jamais revenir sa mère. Et qu'il l'entrainera à commettre de plus en plus de  crimes en se donnant le beau rôle de justicière.

Ce beau rôle de justicier est celui dont se réclame un individu comme BARBECUE qui justifie, lui, ses crimes à partir d'une injustice qui, selon lui,  lui aurait été faite en l'excluant de la Police et qui mériterait que tout un chacun dans la capitale d'Haïti paye pour cet affront fait à son ego. Comme si des injustices qui sont monnaie courante en Haïti, il aurait été le seul à les subir.

FURIOSA comprend la leçon et au lieu de tuer DEMENTIUS le transforme en arbre de vie.

Cette fiction d'une violence inouïe se termine bien provisoirement. Mais qui peut savoir dans la réalité ce qui se passe dans la tête des DEMENTIUS et des FURIOSA en Haïti ?

Qui connaît  l'histoire de vie de tous ceux, comme les 2 "Ti mesye Micro Vérité", les FOUKO,RENO,BERTHO,JYMMY, LYNN et autres TORCHON ? Comme vous ne savez  rien d'eux, que vous ne connaissez ni leurs pères, mères, familles, itinéraires,  il vous est impossible de savoir d'où ils parlent.

Tout ce qu'il est possible de constater c'est qu'ils ont en partage avec leur auditoire une histoire de vie commune marquée par des frustrations et des deuils  dont ils pensent comme DEMENTIUS pouvoir se venger, effacer,  réparer, avec du bruit, de la fureur... Et des accointances avec ceux qui possèdent des armes et de l'argent. C'est ainsi qu'ils ont fait de M. G. PHILLIPPE leur héros, lui qui a connu l'humiliation d'être arrêté  et mis en prison dans les geôles des USA.

Que M. PHILIPPE ait reconnu ou pas ses actions malveillantes et criminelles, qu'il soit apte ou pas à diriger le pays d'Haïti, leur importe peu. Ce qu'il leur faut c'est de porter aux gémonies,   une figure  susceptible d'être le représentant de  leurs blessures et traumas personnels.  Ce qui fait que vous n'entendrez jamais ce monde bizarroïde parler, par exemple, de la dilapidation des Fonds Petro Caribe et de ceux qui en sont responsables. On est bien loin d'une conscience du bien commun.

 

 

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