... s'était passé entre le même CONILLE et MARTELLY. Une dispute entre des amis ayant les mêmes "parrains" pour qui s'octroiera la plus grande tranche de gateau. Les arguments au demeurant sont les mêmes : je suis celui qui a été placé au pouvoir d'un côté, et de l'autre : qui serais-tu sans ma participation à ton accession au mouvoir ?
Ce type de bataille entre des chefs ayant obtenus leur titre de chef grâce à d'autres chefs est absolument la même dans tous les pays relevant du régime démocratique, autoritaire ou aristocrate.
L'actuel chef de Corée du Nord a fait assassiner son propre frère, son beau-frère qui selon lui faisait barrage à son pouvoir. C'est un exemple. Et ce qui se passe en Haïti se passe ailleurs également, aux USA les purges que TRUMP a exercé sur son entourage proche. En France également, les anciens macronistes prenant leurs distances avec leur chef parce que se préparant à prendre la relève lors des prochaines élections présidentielles.
Il semblerait que M. Claude JOSEPH a l'ambition de devenir président d'Haïti. Lors de sa campagne il dira de voter pour lui parce qu'il sera le président de plus petite taille d'Haïti ( Je plaisante). Pour que son projet se réalise il lui faut avoir le contrôle de certains bastions populaires, de certaines institutions, la bienveillance des "zoligat" à partir desquels il pourra se créer une clientèle devant lui procurer des votes aux prochaines joutes électorales.
Ce n'est pas sorcier. Sauf qu'en Haïti comme il n'existe pas de contre pouvoirs : media, société, civile, parlement, partis politiques, syndicats, associations, l'affaire est montée en épingle et transformée en une de ces farces dont un certain public haïtien se régale. En l'absence de cinéma, de théâtre, les bases manoeuvres politiques, les querelles entre personnes font le spectacle. Un spectacle agrémenté par les zen considérés comme analyses par les autoproclamés directeurs d'opinion. Excluant avec leurs grimaces, ricanements, postures pro-peuple les véritables enjeux qui déterminent l'avenir du pays.
L'affaire CONILLE/ Claude JOSEPH répétant celle CONILLE/MARTELLY illustre ce que je disais du spiralisme dans lequel s'inscrit la société haïtienne et qui autorise l'émergence de nouveaux profils qui n'ont de nouveaux que le fait qu'ils luttent pour faire partie de cette spirale dont se nourrit ce que les Haïtiens appellent le système et lui permet de se renouveler et de perdurer.
D'où l'importance d'un changement de paradigme qui commencerait par se demander quel type de société les Haïtiens veulent et non pas quels hommes politiques. La vision d'abord et ensuite vient le choix de personnes qualifiées pour lui offrir des chances de se réaliser.
La presse internationale se serait selon Rezo Nòdwès intéressée à ce conflit de basse intensité alors que ceux à hauts volts qui courent et couvent dans la société haïtienne : corruption, misère, violences, narco-trafic, gangstérisation, déshumanisation influences de la CI/USA par cette presse. Exactement comme ça se passait du temps des DUVALIERoù il leur était plus loisible de narrer les exactions des macouto/militaro/duvaliéristes, les frasques de Mme Bennett , les voitures de luxe de son époux, plutôt que l'exploitation des paysans, leur " vente" à la RD, le déclin de l'économie qui vont à partir de 1972 provoquer après la fuite des cerveaux sous le père, celle des " boat people".
D'un autre côté il faut dire que les nationaux - ceux qui parlent et s'agitent dans les média- n'aident pas la population à comprendre qu'il est totalement logique que des racines tordues, pourries en plus de cela plantées dans un mauvais terreau ne peuvent produire une végétation florissante. Elles produisent des mornes pelés dans lesquels la terre et les habitants s'en vont à la mer.
Les Haïtiens se plaignent plus que souvent du manque de dirigeants de qualité. Ils ont raison. Mais la raison n'est pas qu'il n'en existerait pas en Haïti, mais que face à une absence de vision, de planification, de statistiques, la porte est grand-ouverte à tous ceux qui peuvent se faufiler à l'intérieur, se bagarrer pour occuper des positions dont ils ne savent même pas à quoi elles correspondent et en quoi elles ont utiles au pays. Vous-vous rappelez, par exemple, des 4 porte paroles de JOVENEL. Payés pour quoi faire ? Est-ce que vous avez entendu une voix s'élever - en dehors de la mienne- pour montrer le ridicule de ces nominations et l'arrière-plan de corruption?
Où sont passés les quatre porte parole de l'Homme Banane ? Une extinction de voix ?
Allez savoir où ces quatre larrons se trouvent aujourd'hui et s'ils ne reviendront pas un de ces quatre au devant de la scène. Ces 4 porte-paroles se sont trouvés une place dans le spiralisme dont le mot d'ordre est de se servir de l'opportunité du moment sans s'intéresser au lieu où cette saisie les conduira et conduira le pays.
De même que Claude Joseph et Conille le font. De même que Guy Philippe jouant sur son arrestation et ses 6 petites années de prison tente de le faire.
Et ne vous laissez pas abuser par ceux qui crient, hurlent à tue-tête " Viv G. PHiILIPPE président à vie." Ils s'inscrivent dans la même spirale en espérant que si d'aventure leur "chef" arrivait au pouvoir ils seraient en bonne place pour en profiter.
NB. aux éditeurs de Rezo Nòdwès kadetral s'écrit en créole, en ayisyen avec un "K" et non avec un "C".
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