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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


CIA. Media et réseaux sociaux infiltrés. Opinions dirigées dans les intérêts des USA

Publié par siel sur 10 Janvier 2025, 11:57am

Catégories : #CULTURE, #PEUPLE sans mémoire...

EXTRAIT

Médias affiliés à la CIA

Si d’anciens agents de la sécurité nationale étasunienne peuvent guider l’orientation de médias internationaux, les implications sont profondes. En effet, le département d’État et la CIA comptent parmi les institutions les plus notoirement malhonnêtes et perfides au monde, ils distillent régulièrement des mensonges et de fausses informations dans le discours public pour servir les ambitions de Washington.

Comme l’a déclaré Mike Pompeo, ancien directeur de la CIA et secrétaire d’État en 2019:

« Quand j’étais cadet, quelle était la devise des cadets à West Point ? Vous ne mentirez pas, ne tricherez pas, ne volerez pas et ne tolérerez pas ceux qui le font. Puis j’ai été directeur de la CIA. Nous mentiions, nous trichions, nous volions. Nous avions des cours de formation entiers [sur] cela ! »

De plus, le département d’État et la CIA ont un long passif dans l’organisation d’invasions et de coups d’État contre des pays étrangers, dans le trafic de drogues et le trafic d’armes ainsi que dans l’exploitation d’un vaste réseau mondial de « sites secrets » où des milliers de personnes sont torturées.

Par ailleurs, la CIA tout particulièrement a une solide expérience dans l’infiltration des médias. Dans les années 1970, le Comité Church a révélé l’existence de l’opération Mockingbird, un projet secret visant à infiltrer les salles de rédaction de toute l’Amérique avec des agents secrets se faisant passer pour des journalistes.

Le travail du journaliste d’investigation Carl Bernstein a en outre révélé que l’agence avait entretenu un réseau de plus de 400 personnes qu’elle considérait comme des atouts, y compris le propriétaire du New York Times.

John Stockwell, ancien chef d’un groupe de travail de la CIA, a de son côté expliqué devant les caméras comment son organisation avait infiltré des services de presse partout dans le monde, créant de faux médias et de fausses agences de presse qui s’efforçaient de contrôler l’opinion publique mondiale et de diffuser de fausses informations diabolisant les ennemis de Washington. « J’avais des propagandistes dans le monde entier », a-t-il admis, avant d’ajouter :

« Nous avons diffusé des dizaines d’histoires sur les atrocités commises par les Cubains, sur les violeurs cubains [dans les médias]… Nous avons publié des photographies [truquées] qui ont fait la une de presque tous les journaux du pays… Nous n’avions pas connaissance d’une seule atrocité commise par les Cubains. Il s’agissait d’une propagande pure, brute et mensongère visant à créer l’illusion de communistes mangeant des bébés au petit-déjeuner ».

Ce processus se poursuit encore aujourd’hui, alors que la CIA continue de promouvoir des histoires douteuses sur le soi-disant syndrome de La Havane et sur la Russie qui offrirait des primes aux soldats US en Afghanistan.

Les chaînes câblées emploient régulièrement un large éventail d’anciens fonctionnaires du département d’État ou de la CIA en tant que personnalités et experts de confiance. L’ancien directeur de la CIA, John Brennan, est employé par NBC News et MSNBC, tandis que son prédécesseur, Michael Hayden, est présent sur CNN. Des présentateurs de premier plan comme Anderson Cooper et Tucker Carlson ont leurs propres liens avec l’agence.

Par ailleurs, en 2015, Dawn Scalici, 33 ans d’expérience au sein de la CIA, a quitté son poste de responsable du renseignement national pour l’hémisphère occidental qu’elle occupait auprès du directeur du renseignement national pour devenir directrice des affaires mondiales de l’agence d’information Reuters. Le fait qu’il s’agissait d’une embauche politique a été à peine caché ; dans le communiqué officiel sur l’embauche de Scalici, l’agence de presse a déclaré que sa principale responsabilité serait de « faire progresser la capacité de Thomson Reuters à répondre aux besoins disparates du gouvernement américain ».

Les réseaux sociaux regorgent eux aussi d’anciens agents de la sécurité nationale étasunienne. Une précédente enquête de MintPress News a mis au jour un réseau de dizaines d’anciens fonctionnaires de la CIA travaillant chez Google. La plupart de ces personnes occupent des postes très sensibles sur le plan politique, comme la sécurité, la confiance et la sûreté, ce qui leur permet de contrôler les algorithmes qui décident des contenus qui sont vus et de ceux qui sont supprimés dans le monde entier.

Certains ont même été directement recrutés par la CIA qu’ils ont quittée pour rejoindre le géant de la Silicon Valley.

 

 

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