par Pauline Imbach
Extraits
De plus, le décret ne s’appliquait pas aux comptoirs d’Afrique et il ne fut en fait appliqué qu’à la Guadeloupe et à Saint Domingue, partie française d’Haïti, où de nombreuses luttes émancipatrices éclatèrent. Menées entre autre par Toussaint Louverture, le mot d’ordre fut d’abord de libérer tous lesNoirs de l’esclavage, puis il se transforma en un programme de révolution sociale. En 1800, Toussaint Louverture décréta la liberté de la colonie. Il lui donna le nom de Haïti qui signifie « pays montagneux ». En 1802, Napoléon Bonaparte, alors premier Consul, rétablit l’esclavage, envoya trente-deux-mille soldats reconquérir l’île et autorisa de nouveau la traite des « noirs ». Toussaint Louverture fut emprisonné en France où il déclara : « En me renversant, on n’a abattu que le tronc de l’arbre de la liberté des Noirs ; il repoussera par les racines parce qu’elles sont nombreuses et profondes. » Cette histoire de lutte contre l’esclavage constitue une mémoire collective très présente sur l’île et les jeunes qui se battent aujourd’hui contre les inégalités sont imprégnés de ce passé fondateur.
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De la dépendance à la souveraineté alimentaire
80 % de ce que mangent les Guadeloupéens est importé ! 90 % des poulets que l’on mange sur l’île sont importés, les bananes guadeloupéennes sont moins chères en métropole que sur l’île, les cantines scolaires proposent aux enfants des poires et des pommes venant d’Australie, pas des bananes ni des ananas locaux… La Guadeloupe fonctionne toujours sur la base d’un système économique colonial.
L'Article :http://www.cadtm.org/spip.php?article4301
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