Un potager chez soi : c'est la nouvelle folie des urbains américains. Riches ou pauvres (surtout pauvres), les gens plantent à tour de bras, espérant récolter facilement des légumes. Les cultures chez les particuliers ont augmenté de 20% en un an aux Etats-Unis.
Cultiver dans son jardin en ville, ça donne des jardins urbains. Cuba et bien d’autres pays du sud le font depuis longtemps.
Figurez-vous que j’étais enthousiasmée par l’idée de créer des jardins urbains dans les bidonvilles où il y a des espaces en friche.
Non seulement pour que les gens aient la possibilité de manger des légumes, mais aussi pour créer des activités rentables, et aussi reformer un lien entre anciens et jeunes. Beaucoup d’anciens sont des ex-paysans auxquels on aurait donné l’occasion de transmettre leur savoir faire aux plus jeunes. Tout ça permettant de resserrer les liens sociaux. Autour de cette activité pouvait naître un certain nombre d’autres : petites fabriques de conserves, confitures, jus etc, école de cuisine, restaurant, etc.
J’ai présenté le projet -qui sera peut-être repris par d’autres mieux placés et à court d’idées, ça je connais la chanson- au gouvernement Alexis. Eh bien, ça ne l' a pas intérressé du tout/ mais pas du tout/du tout. Il paraîtrait que :
1-Ca ne « brassait » pas assez –entendez par là qu’il n’y avait pas de fortes sommes d’argent en jeu. Bon évidemment ce n'était pas la construction d'une ville avec casino, supermarchés, condos financés par des capitaux dominicains !
2- L’autonomie des gens des bidonvilles, n’était pas un but recherché. Une population qui apprend à se gérer n’est plus corvéable à merci. Faut pas oublier que la RD a besoin de son contingent de coupeurs de canne ; d’autant plus qu’elle s’est lancée dans les agrocarburants
3- Les ONG pourraient considérer cette initiative visant à apprendre à pêcher et non pas à fournir le poisson comme une attaque frontale contre leur pré-carré. Autrement dit si on (l’Etat ) marcherait sur leurs plates bandes où vont-elles touver de l'argent pour financer leurs propres affaires ?
J’ose espérer qu’après avoir vu les « Blancs » de la Maison Blanche s’intéresser aux jardins urbains, le gouvernement haïtien apportera quelque considération pour ce genre de projet qui certes, ne « brasse » pas mais dont l’objectif et d’apporter éducation, autonomie santé et paix sociale aux + démunis. Bon, je sais aussi, qu'il y a des priorités "plus prioritaires "comme la route de la RD à Haïti, bailleurs, prêteurs de fonds exigent.
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