Mr. X revisitons les faits:
3) Le contrôle de 60% du budget national par Aristide
4) Les élections frauduleuses de l'an 2000 et l'exclusion de la majorité de l'opposition par intimidation
5) L'enrichissement personnel d'un prêtre qui avait fait jadis voeu de pauvreté
6) L'instauration de l'anarchie
7) L'élimination d'un concurrent potentiel: Jean Dominique
8) L'élimination de journalistes: Brignol Lindor, Jacques Roche
9) L'humiliation du notaire Monique Brisson (Lavalas première heure qui croyait au rêve)
10) La sécurité d'Aristide fut assurée par La Steele & Co pour $9 millions par an. Et non par des Haïtiens s'il vous plaît.
11) Il fait du lobby à Washington entre 1991 et 1994 auprès du Black Caucus pour que l'armée américaine intervienne et le replace au pouvoir alors qu'il mijotait une revanche et une destruction-soumission du pays
12) Il récidive en 2004 au soir de son départ pour une intervention américaine en sa faveur.
13) On découvre $350.000 en train de pourrir dans un coffre à sa résidence de Tabarre
14) Au lieu de rassembler, il utilise des gangs pour terroriser et menace avec Lavalas comme jadis Fignolé le fit avec le rouleau compresseur.
Maintenant voyons ce qu'il en est de l'ensemble de ces affirmations.
2) 'L'institution..." Il n'y a pas eu d'"institution de justice populaire". Si cela avait été le cas, les prédateurs professionnels auraient été liquidés ou auraient dû s'enfuir.Si elle a existé, c'est en 1986 quand l'Armée, l'Eglise et les hauts fonctionnaires de l'Etat ont laissé le peuple se faire justice sur des petits macoutes pour éviter justement que les réels responsables des 29 ans de crimes, de viols et de tortures ne soient jugés. D''ailleurs, ces criminels sont restés dans l'ensemble impunis et continuent tranquillement pour ceux qui ne sont pas morts à "brasser" leurs affaires et/ ou se sont reconvertis dans la politique.
VOIR DELATOUR par Jean Dominique
Un fait signalé par la BM, le Club de Paris,etc., qui n'acceptaient de prêter de l'argent à son gouvernement qu'à ces conditions.
Si cétait avant le coup d'Etat de 1991 , Aristide avait eu à peine le temps de commencer à mettre de l'ordre dans les fiances du pays. Vous savez avec combien d'argent sont partis en exil Duvalier bébé, ses ministres d'Etat et sa cour ?Vous savez dans quel état étaient les finances d'Haïti après 29 ans de dictature ? Delatour avait d'ailleurs lui-même fait un audit et publié les comptes, photocopié tous les chèques zombis qui partaient des entreprises de l'Etat pour aller directement dans les comptes en banque des dignitaires du régime. Les gens font comme si Aristide et son gouvernement avaient hérité en 1991 d'un pactole, d'un pays pacifié qui marchait comme sur des roulettes. Il faut arrêter d'affabuler.
De plus à partir de 1994, les gouvernements d'Aristide et de Préval ont dû s'acquitter des remboursements de la dette, condition sine qua non pour avoir droit à des prêts.Ce qui les a rendu impopulaires dans une fraction de leur électorat, les organisations de base, qui refusaient qu'ils se plient à la politique du FMI. ll faut quand même essayer d'analyser les faits économiques au lieu de répéter ad nauseam des zen, qui par définition même, ne sont pas vérifiables.
L'anarchie a été favorisée par le coup d'Etat par la force en 1991, et le second coup d'Etat par les finances en 2000, puis rebelotte un 3ème coup d'Etat par la force en 2004. Il ne faut pas raconter d'histoire et faire comme si d'un côté il y avait une opposition toute blanche et de l'autre un diable noir.
D'ailleurs, l'évolution de la politique après le départ d'Aristide en 2004, la débandade du groupe d'Apaid, les nombreux scandales sous Latortue/ Alexandre montrent bien à quel point cette analyse manichéenne, puérile du bouc émissaire était opportuniste.
Aujourd'hui rebelotte, les mêmes reprennnent cette même grile d'analyse pour diaboliser Préval dont le budget de gouvernement dépend à 60% de l'étranger. La tactique va-t-elle de nouveau réussir ? Il est clair, qu'il suffirait que l'opposition arrive à faire du lobbying auprès des bailleurs de fonds afin qu'ils coupent l'argent pour que Préval tombe. Regardez comment Léonel Fernandez a eu chaud. Le gouvernement de RD endetté jusqu'au cou n'avait+ d'argent pour payer ses fonctionnaires en décembre.Le président de la RD a dû emprunter à la BM in extremis; sinon c'était la banqueroute.
En Haïti les données ont changé. La partie la plus influente de l'opposition, les importateurs et patrons de sweatshop sont aujourd'hui au côté de Préval. Les petits politiciens sans aucunes assises, ni populaires ni financières, sont pieds et poings liés. C'est celui qui est avec les Américains, Français, Canadiens qui est le gagnant, point barre. Préval a retenu des échecs consécutifs d'Aristide, cette leçon. Le peuple n'a pas d'importance, son soutien n'est pas indispensable, tant que celui des étrangers est acquis. D'où l'élimination facile de Lavalas aux différentes élections.
Et ce ne sont pas les Black Caucus, mais Clinton qui finalement a pris la décision de "ramener " Aristide sous conditions. Des conditions drastiques. Black Caucus ou pas si Clinton avait dit niet, Aristide ne serait pas revenu. Point barre. La preuve : qu'elle a été l'influence du Black Caucus- qui pourtant réclamait le retour d'Aristie en 2004 ? Nulle.
Un Préval qui se distancie du peuple, ça passe. Il s'agit d'une position idéologique, très peu rationnelle et allant totalement à l'encontre des intérêts économiques et sociaux du pays. On peut constater les résultats de cette phobie du développement et du bien-être de la population, toujours à l'oeuvre, dans l'état actuel où se trouve Haïti.
Duvalier François, après ses quelques éliminations de familles mulâtres et d'opposants, avait rassuré cette oligarchie avec ses macoutes dont la fonction première était de maintenir la population le plus éloigné possible de l'oligarchie. Quant aux gangs pour terroriser, hum ! Il y a à boire et à manger dans cette affaire. Les gangs mangeaient et mangent encore à tous les rateliers. A Cité Soleil, Apaid et Boulos et cie avaient, comme Aristide, leurs hommes. Les gangs pour la pluspart n'ont qu'un seul maître : l'argent.
Et qui a de l'argent en Haïti ? Ca, il faudrait le demander aux mercenaires venus de la RD. Ils sont, paraît-il, fort au courant. Attendons les confessions d'Amaral Duclona et le livre futur de Guy Philippe !
Bref, tous ces soit-disant faits qui sont censés faire d'Aristide ou de Préval actuellement, un tyran sanguinaire, le Moloch Tropical du pays "le plus pauvre de l'hémisphère ouest " ne sont qu'enfantillages, chimères, zen, allégations gratuites et contes qui évidencient l'analphabétisme économique des intellectuels haïtiens.
Des crimes politiques il y en a en Haïti comme dans tous les pays du monde.
Savoir par qui ils sont commandités, c'est une autre affaire.
Sauf dans des cas comme ceux des frères Izmery, de Guy Malary où les tueurs sont identifiés et par la suite grassement graciés par la "justice".
Tout ça pour dire que certains intellectuels haïtiens, de droite comme de gauche, se voilent la face
à ne pas vouloir reconnaître la dépendance structurelle d'Haïti aux financements étrangers,
à persister à faire de la politique infantile à base de Méchants et de Gentils,
à ne pas s'intéresser à la politique économique,
à se désintéresser des réels acteurs du pouvoir qui
sont l'international et les grandes familles qui monopolisent l'ensemble des ressources du pays
et qui,
pour des raisons idéologiques et économiques héritées de la colonisation,
luttent par tous le moyens possibles afin de maintenir la population "à sa place",
c'est-à-dire dans une misère abjecte : les ex-esclaves sont devenus des travailleurs/consommateurs pour le profit exclusif d'un petit groupe de millionaires.
Ces intellectuels ont choisi de protéger les millionaires et de s'attaquer aux pauvres. Money talks !
Ces mensonges sont lourds de conséquences,
en ce qu'ils forment les fondations de l'échec au développement du pays.
Un pays dont une caste refuse à la population, systématiquement, les droits fondamentaux à la justice, à l'éducation, à la santé, au logement, au travail, à la culture, aux loisirs, ne peut pas se développer, quel que soit son Président : Trouillot, Namphy, Manigat, Avril, Aristide, Latortue/Alexandre, Préval...
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