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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Haiti and the international aid scam

Publié par siel sur 2 Mai 2011, 09:30am

Catégories : #REFLEXIONS perso

Haiti and the international aid scam ( 0)

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By Mark Weisbrot
The Guardian (UK)
Wednesday, Apr 27, 2011

 

Locals queue for water after the Haiti earthquake.
Photograph: Alvaro Ybarra Zavala/Getty Images

Corruption takes many forms, and if the United States seems like it has less of it than many developing countries, this is partly because we have legalised so much of it. Election campaign contributions are only the most costly and debilitating form: a legalised bribery that, for example, gives the pharmaceutical and insurance companies a veto over healthcare policy and generally hollows out our limited form of democracy.

 

La corruption prend différentes formes et, si aux USA elle semble moindre que dans de nombreux pays en développement, c'est qu'en partie, elle a été légalisée. Les contributions pour les campagnes électorales en sont les aspects les plus coûteux et débilitants :une corruption légalisée qui donne aux compagnies  pharmaceutiques et d'assurances un droit de véto sur la polique de santé et généralement creuse un trou à l'intérieur des limites de notre démocratie.


This legalisation of corruption reached a new milestone last December when one Lewis Lucke, a long-time US Agency for International Development(USAID) official turned influence-peddler, sued a consortium of firms operating in Haiti for $492,000, for breach of contract. As Lucke would have it (sorry!), he was promised $30,000 a month, plus incentives, to use his influence to secure contracts for these nice fellas. He got them $20m worth of contracts, but they cut him off after two months. The defendants in the case are Ashbritt, a US contractor with a questionable track record, and the GB Group, one of the largest Haitian conglomerates. Together, they formed the Haiti Recovery Group, which they incorporated in the Cayman Islands, to bid on reconstruction contracts.

 

La légalisation de la corruption a atteint un nouveau seuil au mois de décembre dernier quand, Lewis Lucke, cadre pendant de nombreuses années de l'Agence internationale pour le développement Development((USAID),  transformé en agent d'influence a porté plainte contre un consortium d'entreprises qui opèrent en Haïti, réclamant 492.000 $ pour rupture de contrat. sued a consortium of firms operating in Haiti for $492,000,

Luke aurait dû obtenir (désolé)  ce qui lui avait été promis, soit 30.000$ par mois, plus des compensations pour avoir, grâce à son influence, gagné des contrats pour ces gentils gars. Il leur a obtenu 20M de dollars de contrats, mais au bout de 2 mois, ils  ont interrompu les versements. Les accusés dans ce cas sont Ashbritt, une  firme US avec un  passif qui pose questions US contractor with a questionable track record,

et le GB Group (Gilbert Bigio), l'un des plus importants conglomérat haïtien.

Ensemble, ils ont créé le Haiti Recovery Group, qu'ils ont immatriculé dans les Iles Caïmans, pour faire des demandes de contrats pour la reconstruction.


Lucke was well-positioned for the job, having formerly been in charge of the multibillion dollar reconstruction effort in Haiti for the US government. (He was also previously the USAID Iraq mission director; we know how that reconstruction turned out.) His lawsuit states that when he worked for USAID, "He met with Haitian officials, former United States Presidents Bill Clinton and George W Bush, the state department, World Bank, and other participants …" He was then hired by Ashbritt to, among other things, make "strategic introductions to key stakeholders, organisers and brokers of Haitian recovery efforts …" Bill Clinton and George W Bush established the Clinton-Bush Haiti Fund to help Haiti "build back better", and Clinton is co-chair of the Interim Haiti Recovery Commission (IHRC), which has met about six times since the earthquake, and has been widely criticised for its lack of Haitian representation in decision-making.

 

La position de Lucke pour le job était très bonne, vu qu'il avait été responsable pour le gouvernement des USA des milliards de dollars pour l'effort de recontruction en Haïti. (Il avait été auparavant, le responsable de mission en IRAQ pour l'USAID; on sait les aspects qu'a pris cette reconstruction).

Il a rencontré des officiels haïtiens, les anciens présidents des USA  Bill Clinton   et Georges W Bush, le département d'Etat, la World Bank, la Banque Mondiale et d'autres  personnes impliquées.."

Il était alors engagé par Ashbritt, entre autres choses, pour faire "des approches stratégiques auprès des organisateurs, courtiers et  parties prenantes dans l'effort de reconstructrion d'Haïti..." Bill Clinton et Georges W Bush ont créé le Fond Clinton-Bush pour aider Haïti à "reconstruire mieux"; et Clinton est le co-président de la Commisssion intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH), qui s'est réunie six fois depuis le tremblement de terre et a été largement critiquée pour l' absence de représentation haïtienne dans les prises de décision.


And then there's the World Bank, which has spent many years complaining about corruption in developing countries, often using it as a convenient excuse for its decades of failed policies. Lucke scored big with the bank, landing a $10m contract for his clients. (The ingrates!) The other $10m contract was with the Haitian government.

 

Et il y a aussi la Banque Mondiale, qui a passé de nombreuses années à se plaindre de la corruption dans les pays en développement, l'utilisant souvent comme une excuse pour masquer ses dizaines d'années de politiques ratées, qui distribue pour 10M de dollars de contrats à ses clients (les ingrats!). Les autres 10M sont allés au gouvernement haïtien.


Politicians here are quick to blame the Haitians for the lack of progress since the earthquake, and corruption is often assumed to be exclusively a Haitian problem. But it is clear that some of it comes from outside. Maybe a lot.

 

Les politiciens, ici, sont prompts à blâmer les Haïtiens pour l'absence de progrès depuis le tremblement de terre, et la corruption est souvent admise comme exclusivement un problème haïtien. Mais il est clair qu'une part de cette corruption vient de l'extérieur. Peut-être une grande part.


For example, influence-peddling might help to explain why not a single US government contract for Haiti's reconstruction in the last five months has gone to a Haitian company. In fact, out of $194m awarded since the earthquake, just $4.8m, or 2.5% of the total, has gone to Haitian companies. USAID has given out $33.5m, none of which has gone to a Haitian company; some 92% of USAID's contracts have gone to Beltway (Washington, DC, Maryland and Virginia) contractors. Now, isn't that a geographical oddity? About 15.5% of contracts in January 2010 were "no bid", which presumably could be justified because of the urgency; however, this proportion has increased to 42.5% over the last five months.

 

Par exemple, le trafic d'influence pourrait aider à expliquer pourquoi pas un seul contrat du gouvernement des USA pour la reconstruction d'Haïti, dans les cinq derniers mois, n'est allé à une entreprise haïtienne.

En réalité, des 194M de dollars alloués depuis le tremblement de terre, seulement 4.8m de dollars sont allés à des entreprises haïtiennes, soit 2,5% du total.  2.5% of the total, has gone to Haitian companies.

USAID a donné 33.5M de dollars dont rien n'est allé aux entreprises haïtiennes. 92% des contrats d'USAID sont allés à des compagnies de Beltway (Washington, DC, Maryland et Virginia). N'est-ce pas là, une bizarrerie géographique ? Près de 15,5% des contrats de janvier 2010 se sont faits sans avis d'offres, ce qui pourrait s'expliquer à l'époque par la situation d'urgence; cependant cette proportion est passée à 42,5% ces cinq derniers mois.

 

Suite de l'article : link

 

L' article dans lequel je suggérais aux investisseurs et entrepreneurs reponsables

haïtiens d'explorer d'autres sources de financements

que celles des bailleurs de fonds internationaux et des

 monopoles locaux Haïtiens, investissez dans l'agriculture, l'industrie et l'artisanat dans votre pays

a été écrit avant que je ne lise celui-ci

qui est franchement accablant.

 

Il était difficile de soupconner l'ampleur d'un tel "commerce"

fait sur le dos du peuple haïtien.


Cependant, un observateur de la politique haïtienne

de 2004 à aujourd'hui pouvait s'attendre

à ce que les Messieurs de l'International et ceux des 30% locaux

qui ont fait un sort aux milliards donnés, prêtés

sous Latortue pour la "reconstruction de la démocratie en Haïti"

et pour faire face aux ravages de l'ouragan Jeanne aux Gonaïves

auraient exactement les mêmes conduites

avec les milliards alloués pour la Reconstruction post-séismique.

Le système étant le même;

Et les acteurs aussi.

 

Face à constat aussi implacable, il est difficile

de ne pas évoquer une conspiration des intérêts

des entreprises étrangères avec les monopoles économiques locaux,

auquels il faut ajouter les supplétifs politiciens locaux

pour priver le peuple haïtien des bénéfices de l'aide et des emprunts

comme l'a mentionné cet ex-fonctionnaire de la RDlink


Afin de détourner les esprits la "presse" nationale abordera

 le sujet du bout des lèvres pour mieux l'enterrer.

 

Quant aux personnages de ma pièce de théâtre:

"La Madone des Zen" leurs arguments

 seront  imparables et toujours aussi mystificateurs.

 

La Madone des Zen : Mon opinion  à Moi, qui est La Vérité une et unique

sortie de mon "riche intellect", est que les Haïtiens ne savent pas "réinventer la roue". Ils expient le pacte qu'ils ont passé en 1804 avec le diable et le vodou.


Le Baron de la Crême de la Crême : "A chacun son métier". On ne peut pas s''improviser trafiquant d'influence. Seuls les grands trafiquants se retrouvent sur le podium mondial.


Le Baron de Bourdon de Grand Renard : Tout ça c'est de la faute d'Aristide. S'il n'avait pas existé, il n'y aurait pas eu de tremblement de terre et donc pas de reconstruction et  donc pas de "Blanc" à s'accaparer les contrats. Les "petits renards" font de la désinformation.


Le Baron de Ti-Malice de Time is Money : "Les Haïtiens n'ont pas le sens des affaires." Ils n'ont pas appris à qui et comment graisser la pâte. Ils devraient prendre des cours à l'IRI ou à USAID.


Le Baron des Bienfaits de L'Esclavage : L'usage du créole ne permet pas d'obtenir des contrats. USAID ne peut pas passer des contrats avec des gens qui parlent une langue à "relexification à outrance" 

 

Et le Granlakouzen de s'écrier en choeur : Alea jacta est !


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S
<br /> <br /> Les Etats-Unis consacrent plusieurs dizaines de millions de dollars pour dédouaner le pays des mauvais coups qu'ils puissent faire, ce qu' on appelle en créole "voye woch kache men" en fait<br /> l'indigenisation de la corruption et le racisme sous-jacent que cela implique. L'affaire des cochons créoles, celle de l'éradication du riz national, des déchets toxiques des Gonaïves, des<br /> coups-d'état à répétion avec ou sans occupation étrangère, des dictatures, des embargos, tout cela c'est le fait de l'Haïtien. Je me demande si l'invasion par les Marines au lendemain du<br /> séisme ne relevait pas d'une prise en otage du pays justement pour la bonne affaire que la catastrophe représentait de façon inattendue, mais naturellement il fallait agir vite. Le tout<br /> accompagné d'articles racistes de la presse mainstream qui voyait le pays à feu et à sang, les pillages, la malédiction qui s'abat sur le pays depuis l' Indépendance, le vaudou et la<br /> violence etc... intervention nécessaire donc pour protéger le travail dangereux des ONG qui n'allaient pas manquer de s'abattre sur le pays comme un nuage de<br /> sauterelles.  Clinton qui regardait Préval les sourcils froncés, se demandant si on allait laisser un gouvernement aussi corrompu au pouvoir à un moment aussi crucial que dans cette<br /> phase de reconstruction. Et pour enfoncer le clou, la mère Pierre-Louis qui proposait un commandement haïtiano-étranger afin de court-circuiter les politiciens corrompus, entendez le<br /> parlement, avec participation ultra-majoritaire US mais aussi canadienne et pourquoi pas européenne, avec bien sur, l'occupation du pays en bonne et due forme. La participation américaine<br /> garantirait le caractère démocratique du gouvernement de par sa présence uniquement, ce qu' on appelle le droit divin...Bien entendu un gouvernement indigène se permettant de faire cela de<br /> sa propre initiative, serait qualifié de putschiste. Tout cela, en résumé, pour mettre le grapin sur la pays et sur la manne de la reconstruction. Les manques, la corruption, les<br /> lenteurs dans le relogement des sinistrés sont bien entendu le fait des Haïtiens, et même le choléra comme on l' a vu... le blanc ne pouvant se tromper. C'est bizarre que les<br /> Américains soient aussi égémoniques et décisionnels et que les Haïtiens trouvent moyen malgré tout de faire des magouilles. En fait, s'il n'y avait pas de corrution dans le<br /> tiers-monde il faudrait l'inventer, tout comme le sous-développement ! Ce qu'on fait d'ailleurs, la preuve...<br /> <br /> <br /> <br />
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