Peuple népalais, ça ne te suffit pas d'être infecté du choléra, de l'avoir indirectement transmis aux Haïtiens,
voici que maintenant tu t'appêtes à commercer avec Monsanto.
Tu cherches des ennuis ?
C'est sûr que plus on est pauvre, plus on attire les emm....
Paysans népalais, quand vous serez obligés d'acheter des graines, suite à une mauvaise récolte et que vous n'aurez pas d'argent, vous ferez quoi ? Comme les agriculteurs indiens, vous suicider ?
Le plus instructif dans l'affaire, c'est qu'on retoruve les mêmes lobbyistes qu'en Haïti :
" Le 13 septembre dernier, l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) annonçait sur son site local avoir conclu au Népal un accord avec la multinationale Monsanto et le ministère de l'Agriculture et des coopératives. Ce "projet pilote" entend ainsi introduire un maïs hybride de Monsanto auprès de 20 000 paysans, dans les districts de Chitwan, Nawalparasi et Kavre."
Ce qui m'a le plus frappé dans l'article c'est ça :
"C'est en se postant devant l'ambassade américaine et en refusant d'en partir que Le Point parvient à être mis en relation avec un chef de projets d'USAID. Ce sera dans une petite buvette, sur le trottoir d'en face. Thomas Kress, le représentant, n'est "pas au courant des détails" mais confirme que "l'accord existe", pour un projet "qui aura lieu d'ici un an". Et il laisse échapper en finissant son thé : "Personne n'a jamais rien dit quand on fait la même chose au Pakistan ou au Bangladesh ! Pourquoi tant d'histoires au Népal ?""
"Personne n'a jamais rien dit quand on fait la même chose au Pakistan ou au Bangladesh ! Pourquoi tant d'histoires au Népal ?"
Et oui, "pourquoi tant d'histoires au Népal ?"
Dans le même genre, les gens qui ont expérimenté la pillule contraceptive sur les Haïtiennes pourraient dire eux également : "On ne nous a rien dit quand on l'a fait, pour quoi faire tant d'histoires aujourd'hui ?"
Et c'est précisément cet argument, pour le moins cynique, qui devrait alerter le peuple népalais. Parce qu'une fois la porte ouverte, tout le reste peut entrer.
Le Monsieur a oublié que la terre tourne, que les informations circulent et que le film de Mme Robin
"Le Monde selon Monsanto " est visible sur internet.link
D'ailleurs, il semblerait que ce qui s'est passé en Haïti avec Monsanto et son généreux "don" postséisme ait eu une certaine répercussion là-bas.
"Un fait préoccupant est au coeur du débat : la collision entre les enjeux humanitaires liés à la sécurité alimentaire du Népal et les objectifs mercantiles de l'empire industriel de Monsanto. "Pourquoi l'aide au développement prodiguée par les États-Unis doit-elle passer par Monsanto ?" demande Sabin Ninglekhu. Et de citer les dons de semences de Monsanto à Haïti, après le séisme de 2010, critiqués à l'époque comme un moyen de rendre les paysans dépendants des produits de la firme. Par billets interposés, les passions népalaises se sont donc enflammées sur le sujet, les "anti-Monsanto" voyant la mort annoncée de l'agriculture paysanne et des banques de semences traditionnelles."
Et, of course, bien évidemment, le représentant des USA dans le pays est monté au créneau pour défendre la firme, comme celui en France l'avait fait , puisque selon Wikileaks, il demandait de "punir" la France pour son refus d'accepter la culture du maïs OGM- rien que ça ! ici il s'agirait de culpabiliser les autorités du pays "refusant le progrès" Mezanmi quel progrès !
"Face à la polémique, l'ambassadeur des États-Unis au Népal, M. Scott H. Delisi, a pris sa plume. Dans une note postée le 2 décembre sur sa page Facebook, il se fait le défenseur des semences hybrides et déplore la confusion populaire établie avec les OGM. Il assure : "Le débat ne concerne pas le rôle d'une seule compagnie, mais l'avenir du développement agricole au Népal." Implicitement est défendue l'idée que le Népal, en refusant les semences hybrides, refuserait le progrès en faveur de la sécurité alimentaire. De la même façon, l'argumentaire de Monsanto s'appuie en Asie sur le principe que ses produits incarneraient des "solutions" face à de graves périls."
Bref, rien de nouveau sous le soleil. Mêmes stratégies, mêmes pressions, même "cadeau". Du pareil au même. Bonne année, peuple népalais. Kenbe fèm !
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