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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Mediapartblog.Les étudiants chiliens relèvent le défi

Publié par siel sur 5 Septembre 2011, 09:34am

Catégories : #NUESTRA AMERICA




Alors que le président chilien Sebastian Piñera a accepté de rencontrer une délégation étudiante, deux jours après la mort d'un des leurs lors d'une manifestation, Armando Uribe Echeverría, responsable de PAIZ (Partido de la Izquierda, Parti de gauche), revient sur la situation politique du Chili, et sur la mobilisation entamée il y a un mois.


Le Chili est un pays de fantaisie. Après la très sombre dictature du général Pinochet, avec le retour des civils au pouvoir en 1990, le Chili se présente comme un prospectus pour touristes, avec données économiques époustouflantes et une démocratie merveilleuse. Qui pouvait penser que derrière cette «image-pays» — comme elle a longtemps été désignée sérieusement par les gouvernants successifs — survivait une réalité sinistre : le maintien intégral du système institutionnel, juridique et économique de la dictature? Personne. La «transition» était parfaite, avec un avantage considérable pour les auteurs de ce tour de passe-passe: le «modèle», comme ils l’appellent, serait désormais géré par des personnes incontestables sur le plan international: des anciens exilés, des anciens activistes anti-Pinochet, de purs démocrates. Les journalistes du monde entier, comme les spécialistes - politologues, économistes, sociologues…- se sont empressés d’applaudir.
 
Ce maintien intégral repose sur une Constitution inspirée par le franquisme et adoptée en 1980, en pleine dictature, avec un pays sous couvre-feu, avec des milliers de prisonniers politiques torturés dans des prisons secrètes, des dizaines de milliers détenus dans des camps de concentration, des centaines de milliers d’exilés, toutes garanties suspendues. Pour étonnant que cela puisse paraître, c’est cette Constitution complétée par les «Lois Organiques Constitutionnelles» adoptées par Pinochet immédiatement avant de quitter le devant de la scène, qui continuent d’encadrer la vie politique, sociale et économique du Chili plus de 20 ans après. En verrouillant toute possibilité de changement. La volonté déclarée des idéologues pinochetistes, dont la figure principale, Jaime Guzmán, reste une référence pour la droite au pouvoir, était que, quel que fussent leurs successeurs au pouvoir, ils sont contraints d’appliquer la même politique.
http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/300811/les-etudiants-chiliens-relevent-le-defi


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