"...un de ces intellectuels que dieu lui-même a fabriqués spécialement pour nous."

Publié par siel sur 28 Février 2015, 14:25pm

J'ai imaginé dieu en train de créer la recette pour la production d'intellectuels haïtiens.

Cette boutade, je l'ai trouvée dans ce commentaire :

"Ce n’est pas, « le pays de Juan Bosh porte encore un nouveau coup au pays de Dessalines ». Ce sont nos gouvernants qui ont lâchement lâché leurs gouvernés après l’arrêt 168-13 du tribunal constitutionnel de la République dominicaine. Comme nos gouvernants ont lâché les 20 000 massacrés de Rafael Leónidas Trujillo en 1937. Et de la même façon dans les deux cas. Quand la communauté internationale voulait demander des comptes aux Dominicains, nos chefs d’État ont fait avoir qu’ils allaient régler l’affaire. L’affaire a été effectivement réglée. À l’amiable. Par consentement mutuel, par voie de conciliation. Entre amis. Dans le genre : Tu as déjà reçu une médaille et des millions, alors ferme ta gueule! Ainsi je continue à faire du cinéma en renvoyant mon Cinéas. Je te mets à sa place un de ces intellectuels que dieu lui-même a fabriqués spécialement pour nous. Et tout est bien qui finit... Nap vanse!

Vous avez bien compris qu’il ne suffit pas de marcher, mais qu’il faudra un jour s’organiser. Mais il se fait tard. Et les travailleurs du chaos fécond vous guettent. Ils ne vous diront jamais que ce chaos est fécond parce qu’il est rentable! "

Ce commentaire faisait suite à un article du journaliste Lemoine Bonneau.

Lemoine Bonneau manifestement est un partisan des Tèt Kale roz

Pourquoi ?

Parce qu'il adopte leur nouvelle ligne de défense.

Qui consiste en quoi ?

Ce commentaire-ci d'un tèt kale vous l'explique à la kale tèt :

"Ou pa janm ranje rate on okazyon pou pa vomi ou menm. Tout bagay se Martelly se kom si li te ka vini epi regle tout salopri ki te genyen anvan. Gad siw ka fè yon ti fèmen danw yon ti moman. li ap mieux pou tout moun."

A mettre tout le monde dans le même sac. C'est à dire : oui , peut-être que Martelly a failli mais ceux qui étaient là avant aussi. Pour en venir à insufler au lecteur que le présdent sélectionné par la CI n'est coupable de rien.

Je traduis : dans la mesure où les Lamothe/Martelly et les autres "bandi legal" ont trouvé une situation aussi catastrophique, d'avoir organisé 7 carnavals et inauguré 4 hôtels de luxe, c'est un exploit.

Lemoine Bonneau affirme, je le cite, que "Aucun gouvernement haïtien depuis 1991 n'a défini une politique économique, n'a créé les conditions pour attirer l'investissement étranger, n'a réformé l'éducation, n'a défini une politique agricole, n'a préparé les voies et moyens pour l'émergence d'une société nouvelle."

Est-ce bien vrai M. Bonneau ?

En tous les cas, vous oubliez l'essentiel. Il vous aurait fallu rappeler qu'en 1991, certaines de vos connaissances, dont l'actuel président, ont fait un coup d'Etat particulièrement sanglant qui a mis fin brutalement à la tentative de créer des fondations sur lesquelles bâtir tout ce que vous énoncez qui n'aurait pas, selon vous, été fait.

Ensuite, vous oubliez de mentionner que ces mêmes personnes au nombre desquelles un certain nombre de criminels et de trafiquants ont, au cours des années Préval/ Aristide, mis beaucoup d'argent, d'armes à la disposition de tous ceux : société civile, gangsters des bidonvilles et des salons, intellectuels, fonctionnaires de l'Etat qui pouvaient aider à déstabiliser ces gouvernements.

Le dernier coup a été porté par les Grenn-nanbounda qui se sont assurés, par leur multiples interventions à l'ONU, à l'OEA, à Washingon, à Paris, à l'UE, que le gouvernement d'Aristide ne recevrait pas un sou des Institutions internationales .

La maneuvre visait à bloquer le fonctionnement du gouvernement et notamment les programmes dont bénéficient le plus les pauvres ( eau, électircité) de manière à attiser leur mécontement, à organiser un soulèvement dit populaire, façon révolution de couleurs à la Soros.

Elève Bonneau, vous avez une lecture tronquée et partiale de l'histoire de ces "vingt-quatre dernière années." (Tiens, chez vous ce ne sont pas vingt-cinq). Revoyez votre copie.

Commencer par énoncer les faits M. Bonneau, et après l'analyse. C'est le procédé habituel, enseigné dans les écoles de journalisme, qui permet de prendre ses distances avec l'émotionnel et la partisanerie.

Allez , je vous donne un coup de main, relisez le discours de l'ambassadeur des USA, avant son départ d'Haïti.

Cet ambassadeur avait compris ce qui se préparait et le désastre qui s'en suivrait. Pourtant, il n'avait pas pas comme "l'ingénieur" Prépetit (tiens, on ne l'entend plus ces jours-ci !) qui prédit les tremblements de terre imminents, un don de "divinò".

Tenez, vous m'offrez l'occasion de diffuser à nouveau ce discours.