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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Attention Guerrier Henri à vos considérations : " Gen anpli lajan nan la ri a, degaje ou pou jwenn li" qui compris au premier degré peuvent conduire tout droit au banditisme ...

Publié par siel sur 26 Mai 2017, 09:10am

Catégories : #AYITI ACTUALITES, #AYITI ROSE RAKET, #REFLEXIONS perso, #AYITI EXTREME DROITE, #DUVALIER, #PEUPLE sans mémoire...

Guerrier Henri depuis quelques temps s'amusent à culpabiliser les femmes sans moyens économiques et qui font beaucoup d'enfants.

Rappelons à ce journaliste que si en Europe et dans les pays occidentaux les femmes ont fait moins d'enfants, c'est parce que ces pays ont laïques. A savoir que les églises n'ont plus régi la vie des gens.

Un exemple récent le Quebec hyper catholique où les femmes allaient jusqu'à faire une dizaine d'enfants. Et il s'agissait bien sûr de familles pauvres.

Pourquoi ?

- Parce que l'Eglise catholique interdisait la contraception

- Que l'avortement était pénalisé ( comme en Haïti actuellement)

- Que le taux de mortalité infantile était important . Que beaucoup d'enfants mourraient en bas-âge. Donc ces familles, comme au Québec par  exemple de fermiers, avaient tendance à s'assurer d'avoir une main d'oeuvre pour les travaux en faisant le plus d'enfants possibles et en espérant qu'il en restera assez de vivants.

- Que les patrons poussaient à cette  forte natalité,reproduction de la main d'oeuvre pour les besoins de leurs entreprises.

Du temps de l'esclavage, les hommes étaient poussés à faire le plus d'enfant possibles, avec le plus grand nombre de femmes, ce qui pour le maître était une bonne affaire lui permettant de renouveler sa main d'oeuvre servile, sans avoir à dépenser pour l'acheter. Malgré cela, la colonie française de Saint-Domingue était celle dans les Antilles, où à cause des mauvais traitements et du rythme de travail, la mortalité était si importante parmi les esclaves qu'il fallait sans arrêt renouveler le "bétail humain".

Guerrier Henri, malheureusement et c'est vraiment catastrophique, pose mal le problème en culpabilisant la majorité pauvre - une approche généralisée dans les milieux de droite en Haïti et ailleurs dans le monde.

C'est parce que les églises catholiques, protestantes et vaudou interdisent la contraception et l'avortement,  parce que  l'Etat refuse de mettre en place des mesures - comme dans les pays occidentaux - afin d'informer et d'aider les femmes, à partir d'un véritable programme de planning familial de contrôle des naissances, parce que les hommes sont irresponsables et s'en foutent complètement des conséquences de leurs actes sexuels - ils ont aussi capables de transmettre le SIda et toutes sortes de maladies vénériennes à leurs partenaires que cette situation demeure.

Ce n'est que récemment dans les 50 dernières  années que dans un  pays comme la France, les organisations de défense des droit des femmes se sont battues pour que l'avortement ne soit plus pénalisé, pour que les femmes aient accès aux moyens de contraception - dont la pilule - et qu'elle soit remboursée.

Cette manière de faire des Haïtiens des cas à part, des sortes d'extra-terrestres est typiquement droitière. Reporter la faute systématiquement sur les victimes et dédouaner les responsables.

Le problème de la sur-natalité est commun à toutes les sociétés

 

 

Mais avec moins d'enfants qui naissent chaque année, le taux de chômage ne baisserait-il pas mécaniquement ?

Non. Je rappelle qu'aujourd'hui les jeunes qui entrent sur le marché du travail sont 20 % moins nombreux que ceux qui en sortent, à cause du baby crack des années 1990. Pourtant, le taux de chômage continue à grimper. Ensuite, il faut arrêter de dire que la démographie dynamique est en cause. Le baby boom, en France comme ailleurs, a été source de croissance. Il n'y a jamais trop d'enfants éduqués, ils sont potentiellement créateurs de richesses supplémentaires. La croissance du PIB par personne est plus forte aux États-Unis qu'en Europe depuis 1980 justement pour ces raisons démographiques. Le vrai problème, c'est qu'on ne crée pas assez d'emplois en France.

http://www.lepoint.fr/economie/chomage-la-france-fait-elle-trop-d-enfants-01-04-2016-2029223_28.php

Il me semble que les journalistes qui ont des émissions très écoutées  devraient faire attention de n'aborder un sujet que quand ils en maîtrisent les différent paramètres. J'ai entendu ceux de Signal déclarer que les Haïtiens ne font rien à l'étranger. Mais, est-ce que ces types sont au courant que ce sont les transferts de ces Haïtiens qui ne font rien qui  permettent à des  millions de gens de vivre ?

Guerrier Henry avait fait un exercice intéressant en présentant la manière dont la corruption était perçue dans les pays scandinaves à partir de documents.

Je l'encourage à faire ce même travail dans tous les domaines notamment celui concernant le problème de natalité. S'informer comment les Etats occidentaux et démocratiques gèrent le problème et le présenter à ses auditeurs.

Culpabiliser la population féminine pauvre  en la faisant apparaître comme idiote, alors qu'elle suit l'enseignement des différentes églises  archaïques présentes en Haïti  : "croissez et multiplier vous", celui de la société qui situe la femme comme une reproductrice, celui de l'Etat qui pénalise l'avortement et ne met pas en place de politique de  planning familial digne de ce nom.

Aussi, un conseil à Guerrier Henri, qu'il aille faire une recherche sur le Québec  qui lui permettra d'approfondir cette question qui est politique et d'éviter de tomber dans  un moralisme simplificateur  qui consiste à ostraciser les femmes pauvres.

"Jusqu'au milieu du XXe siècle, les francophones du Québec ont connu une poussée démographique phénoménale grâce à une natalité exceptionnelle, avec une moyenne d'environ huit enfants par femme au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, et de six enfants au XIXe siècle. C'était l'époque de la «revanche des berceaux», dont l'objectif était d'avoir davantage de naissances que les colons anglais afin de devenir supérieurs en nombre. En devenant plus nombreux, il devenait plus difficile pour les anglophones d'assimiler les francophones.

Tout s'est modifié depuis le milieu du XXe siècle, mais lentement d'abord. Le Québec est passé de 4,5 enfants par femme en 1914 à 3,8 vers 1950, puis à 2,7 en 1965, puis rapidement au cours de la décennie suivante, de 3,0 en 1964 à 2,2 en 1967.

 

Par la suite, dès 1968-1969, l'indice de fécondité est tombé en dessous du taux requis pour le renouvellement des générations, soit moins de 2,1 enfants par femme"

 

 

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