Embourbé dans une crise morale qui s’approfondit de jour en jour, le pays a basculé dans un quasi-ostracisme diplomatique. « Depuis sa prise de fonctions, il y a un an, quel grand chef d’Etat est venu rendre visite à Michel Temer ? A part le premier ministre espagnol, lui aussi accusé de corruption, personne. En Amérique latine, en Europe, aux Etats-Unis, on ne prête plus attention au Brésil. Le pays est devenu un paria », lâche Joaquim Barbosa, ancien président de la Cour suprême, qui envisage de se présenter à l’élection présidentielle de 2018 pour le parti écologiste Rede, aux côtés de Marina Silva.
Un propos sévère à la hauteur du dépit de l’intelligentsia brésilienne, qui se souvient avec amertume du moment de grâce du Brésil. De cette époque bénie, sous le gouvernement de Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), cet ancien métallo devenu une « rock star » de la scène internationale, ami de George Bush et copain d’Hugo Chavez, suscitant l’admiration de Barack Obama.
Brésil : vers la mise en accusation du président Temer pour corruption
Selon un rapport préliminaire de la police brésilienne, le président Michel Temer se serait rendu coupable de corruption passive. Le procureur général brésilien devra se baser sur ce rapport ...
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