Personne n’est donc dupe. En se comportant de la sorte, les pays du Core Group, les Etats-Unis en tête, notamment par la voix du diplomate Kenneth Merten – actuel Coordonnateur spécial pour Haïti et sous-Secrétaire adjoint au Bureau des affaires occidentales –, ont réitéré leur appui au pouvoir Tèt Kale.
Leur argument est toujours le même : il faut respecter l’ordre constitutionnel. Le président a été élu démocratiquement, l’alternance politique doit passer par des élections, etc. Or, c’est un secret de polichinelle. Michel Martelly et son poulain Jovenel Moïse n’ont pas été élus démocratiquement par le peuple haïtien, mais choisis principalement par leur patron lors de mascarades électorales !
Il faut rappeler, avec l’essayiste Christophe Wargny, qu’« à Washington ou à Paris, on a cautionné des ‘‘arrangements’’ qui vous cloueraient au pilori dans n’importe quelle bonne vieille démocratie » (AlterPresse, 2015). En d’autres termes, le ver est bel et bien dans le fruit.
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