Ce texte devrait être traduit en français de manière à ce que le public haïtien soit mis au courant que la procédure utilisée par l'OEA pour envoyer une délégation en Haïti à la demande de Jovenel Moïse n'est pas conforme au règlement interne de l'institution.
C'est sans consultation préalable des membres de l'institution que cette délégation s'est rendue en Haïti, une démarche s'apparentant à un Coup d'État.
A ce propos, Sir Ronald Sanders, note avec le flegme propre à son éducation britannique que depuis quelques temps, cette manière d'agir, sans respecter les règlements, semble être devenue la norme au sein de l'organisation.
Ce "depuis quelques temps " renvoie bien entendu, sans le citer, nommément, - diplomatie oblige -, à Luis Almagro, l'ancien ministre des Affaires étrangères de Pepe Mujica, l'ex-président de l'Uruguay, qui dès 2015 avait, dans une lettre publique signifié sa rupture avec Almagro, suite à son désaccord avec la politique menée par son ex-Ministre contre le Venezuela.
Cette prise de parole est un peu réconfortante pour les Haïtiens qui, on peut le dire, ne comptent pas beaucoup d'amis prêts à soutenir leur combat contre la corruption légalisée par les" bandi legal".
D'autant plus que ces prédateurs ont été placés au pouvoir par les USA, la puissance qui possède le plus important arsenal militaire au monde ; et par conséquent les plus grandes capacités de nuisances.
Les pays appartenant au continent américain et à la Caraïbe ont toujours sur leurs territoires, l'ombre du vautour qui plane dans leurs ciels. Aussi chacun fait extrêmement attention à ne pas lui donner de raisons pour qu'il fasse un "piqué " sur leurs pays avec toutes les conséquences fâcheuses que ce déplacement du ciel à la terre impliquerait.
Ainsi, ceux qui osent prendre ce risque se comptent à peine sur les doigts d'une main. Antigua et Barbuda représente deux petites îles de rien du tout que les chimères de Washington ont la possibilité de déstabiliser en moins de temps qu'il ne faut pour le dire - rappelez-vous de l'invasion de Grenade en 1983. L'Ambassadeur ne l'ignore pas, ce qui rend d'autant plus méritante sa prise de parole.
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OAS should promote systemic change in Haiti not an external agenda | Caribbean News Service
By Sir Ronald Sanders In what is increasingly becoming a pattern of ignoring established procedures and authority in the Organisation of American States (OAS), a delegation went to troubled Haiti on
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