M. Gabriel Fortuné parle de réconciliation. Qui se réconcilie avec qui ?
Les victimes avec le "mangeur de journalistes" ?
Et puis, c'est quoi cette histoire de Commission Justice et Vérité ?
Déjà l'histoire de l'Afrique du Sud n'est pas celle d'Haïti.
Si l'on considère le" dap piyan" sur les Fonds PetroCaribe comme un crime contre l'humanité : ce qui est le cas. Parce que profiter d'une population vulnérable et traumatisée après le séisme pour s'accaparer à des fins personnelles, cyniquement, des sommes qui auraient dû être employées pour l'aider, est un crime contre l'Humanité.
Cette situation peut être comparée à celle du Rwanda où un groupe ethnique a fait un génocide sur un autre. En Haïti, il n'y a pas, à proprement parler, d'ethnies. Cependant, existe une politique de marginalisation d'une majorité de la population, -qu'on peut qualifier d'apartheid social et de couleur-( le restavèkisme en est une des manifestations).
Le truc du rose n'est autre qu'une arnaque afin de créer une unité sous cette couleur entre un groupe de prédateurs : Noirs, Mulâtres, Haïtiens d'origine syro-libanaise, issus de tous les partis politiques qui ont en commun la même voracité, le même mépris des pauvres et Noirs ( la richesse est une vertu = les Haïtiens en général pauvres n'ont pas le privilège de cette vertu) et la même absence de conscience du bien commun. Et laisser croire aux pauvres Noirs qu'en portant un bracelet rose, ils appartiendraient à ce groupe qui n'a que mépris pour eux.
Tous unis dans la même saloperie.
Escroquerie parce que vendant à la population des bracelets, symbole même de leur exploitation. " (...) bracelet rose d’allégeance dont l’unité coûte $90 à l’Etat haitien, un montant tiré des fonds de Petro Caribe, selon la Cour Supérieure des Comptes."
Cynisme - à la manière des pasteurs qui touchent la dime et promettent le paradis à leurs fidèles- laissant entendre à ces pauvres rejetés que le port du bracelet rose les plaçait dans le camp des de ceux qui ont l'argent, les armes et les media : celui de leurs exploiteurs.
Qu'ont fait les Rwandais ? Les procès ont-il permis de juger les coupables ?
Ce que propose Fortuné, c'est de ne Pas faire de procès PetroCaribe, d'organiser un sorte de spectacle, de comédie, de simulacre de justice où les dilapidateurs, les auteurs des massacres, les bandits comme Arnel, viendraient demander pardon, les mangeurs de journalistes et alliés des Tèt Kale se présenteraient devant le public pour s'excuser.
Comme, Fortuné par exemple, pour avoir encouragé les jeunes à partir au Chili en leur prétant de l'argent ( à quel taux ?),pour avoir alors que représentant de l'Etat demander à la population de se faire justice en se munissant de pierres, de machettes, d'armes à feu pour riposter aux manifestants, pour avoir persécuté un journaliste (et d'autres personnes), pour avoir organisé aux Cayes un carnaval pour le bandi légal, au cours duquel celui-ci a encore une fois fait son travail - ( une mission que lui a donnée la CI en échange de l'enrichissement personnel -) qui consiste à dévoyer, décourager et corrompre la jeunesse)
Les Haïtiens n'ont pas besoin que Michel Martelly vienne s'excuser pour les ordures dites sur Liliane Pierre-Paul, sur ses vols, sur ses per diem extravagants, que Gabriel Fortuné vienne s'excuser pour les menaces faites à l'encontre d'un journaliste qui a du s'enfuir de peur que ces menaces ne se matérialisent, pour sa mauvaise gestion de la ville des Cayes, pour son utilisation d'une milice.Etc.
Le peuple haïtien demande justice, il demande que ceux qui ont pillé les caisses de l'Etat, rendent l'argent et aillent en prison.
Le projet de Fortuné s'apparente à celui de Gassant qui réclamait une amnistie générale. C'est on efface tout et on recommence. Simulacre qui permettrait comme dans le cas du procès de la , aux mêmes auteurs de délits de revenir au pouvoir et de continuer la même politique.
Le peuple haïtien a tendance au sentimentalisme, ce qui est facilement exploitable par les dirigeants locaux et internationaux du pays, les zentellectuels, les marchands de micro, et les media en général.
Dunque, le peuple haïtien réclame d'être débarrassé de tous les racketteurs - curés, pasteurs, hougans et manbos, politiciens, hommes d'affaires, marchands de micro, zentellectuels, de l'ensemble des usurpateurs qui, de 1957 à aujourd'hui, abusent de son ignorance, de sa crédulité, pour s'engraisser comme les gros cochons roses qu'ils sont sur son dos.
Gabriel Fortune Sòti Nan Silans Li Poul Avili Opozisyon An Kap Negosye Anba Chal Ak Jovenel
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