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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


HAITI/PEUR DU BLANC. Le premier pays à avoir remporté une lutte contre l'esclavage est aussi celui...

Publié par siel sur 24 Septembre 2019, 18:02pm

Catégories : #AYITI ROSE RAKET, #AYITI EXTREME DROITE, #REFLEXIONS perso, #PEUPLE sans mémoire...

Sources : https://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-qui-peur-de-la-fin-de-la-domination-blanche

Sources : https://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-qui-peur-de-la-fin-de-la-domination-blanche

...dans la région où les dirigeants et la population craignent le plus "leblan".

Une blague typiquement haïtienne, c.a.d. dans le genre tragi-comique, exprime bien cette perception de M. "Leblan".

Un homme qu'on avait crû mort se réveille dans son cercueil. Le croque-mort l'oblige à y rester en disant : Le blanc a dit que tu es  mort, tu es donc mort. Point barre( ça c'est moi qui l'ajoute) 

"Leblan" avait décidé de mettre Duvalier F. au pouvoir et de cautionner son régime sanguinaire et obscurantiste. Résultat : si on ajoute aux 29 années, celles des gouvernements militaires de Namphy et Avril  et celles du coup d'Etat contre Aristide, combien de générations perdues dans le monde de l'incohérence, de l'ignorance et de la peur ?

"Leblan" a décidé de mettre Martelly, puis Jovenel à la tête de l'Etat, deux personnes sans une formation, une éducation, propres pour occuper ce poste. Résultat : Huit années de gabegies, de sottises et de malheurs pour la population.

"Leblan" retire ou menace d'enlever leurs visas à des hommes politiques et/ou de la société civile opposants au régime tèt kale. Résultat : soumission à ses diktat.

La question est comment un pays peut-il être plus ou moins indépendant dans la conduite de ses Affaires intérieures quand il n'est maître de rien ?

Comment des dirigeants pourraient-ils planifier l'avenir quand les paramètres les plus importants (économie) ils ne les maîtrisent en rien - soit qu'ils sont ignorants ou soumis  par la peur ?

Comment peut-on construire une société sans matériels, sans outils, sans pensée autonome ? C'est comme si vous décidiez de construire une maison sans plan, sans fondations..Vous croyez  pouvoir y arriver ? Essayer voir.

La grande question évitée par tous les acteurs politiques, intellectuels, économistes et autres c'est celle de la dépendance - à tous les ponts de vue: socio-économique-culturels.

Parce que vouloir changer de système, c'est rompre avec un Etat, qui paradoxalement (première république noire et tutti frutti.) est une colonie.

Les hommes d'affaires décriés - à raison - les politiciens pour ou contre le pouvoir en place, les journalistes, les intellectuels, l'homme du peuple tous s'inscrivent dans cette problématique. D'où le sur place, le "vire ron", la régression au stade anal (kaka bounda des tèt kale).

Régression parce que quand l'impuissance est au rendez-vous,  " naje pou soti" (courtoisie rené Préval) ne peut LOGIQUEMENT qu'accoucher du chaos que l'on constate aujourd'hui.

D'abord parce que la majorité des Haïtiens ne savent pas nager. Ensuite, parce que ceux qui savent nager représentent une minorité parmi lesquels les membres du secteur privé et les filous.

Si vous additionnez le secteur privé (au sein duquel il se trouve de rares personnes honnêtes) et les filous qui sont légion dans le secteur politique, intellectuel et médiatique, ça correspond plus ou moins à la société saint-dominguoise avant 1804.

A savoir, originaires de la France,  des aventuriers, des fils de famille aristocrates déchus, des mulâtres et affranchis propriétaires d'esclaves et... une masse d'esclaves sans voix, sans identité, sans droits.

Résultat : alors que la majorité des pays de la région, questionnent le post colonialisme ( en Haïti, je ne crois pas qu'il existe au sein des universités ce cursus) les Haïtiens figés dans les heures glorieuses de l'indépendance, ont TOTALEMENT fait l'impasse sur les répercussions et conséquences de quelques 400 années de colonisation dans leurs mentalités, dans leur façon de voir le monde, dans leurs relations avec les anciennes puissances coloniales ( France, Espagne,Royaume-Uni) et dans celles avec les USA à partir de l'Occupation.

Le parlé nasillard de Duvalier F. et de ses partisans, est-ce qu'ils sont conscients qu'il est un produit de ses relations avec les Américains dont il était l'employé dans le cadre de la Mission américaine, aujourd'hui USAID ?

C'est un détail. Mais comme je le dis souvent le diable est dans les détails.

Pourquoi croyez-vous que jusqu'à aujourd'hui la ville de Dessalines, que tous soi-disant honorent, s'appelle Marchand-Dessalines et que celle de Pétion s'appelle Pétion-Ville ? Ou même Marchand tout court tant il s'avère que de prononcer le nom de Dessalines tout court est assimilé à une indépendance de pensée.

Encore un détail qui montre le niveau d'aliénation des dirigeants et du peuple incapables de se défaire de l'aliénation.

Quel a été le rôle des macoutes dont Duvalier F disait " J'aime la sauvagerie de mes macoutes ?"

Il n'a pas été autre que d'ensauvager la population et de l'enfoncer dans le trou de l'ignorance ( Plus de 80% d'analphabètes au départ du fils Duvalier en 1986).

Il paraitrait que pour continuer cette politique d'asservissement des Haïtiens, la CI aurait pour projet de mettre à la tête de l'Etat le petit-fils de Duvalier F., un autre insignifiant, façon Martelly et Jovenel.

Il paraitrait que le secteur privé dont les Vorbes ( entendu sur le net) serait prêt à le financer.

Il paraitrait que les macouto/militaro/duvaliéristes, dont les mains portent les tâches indélébiles des Haïtiens conséquents sacrifiés au profit de la CI et de leurs intérêts personnels,  soient  prêts à appuyer cette candidature, dont le seul objectif est de maintenir la population haïtienne dans la crasse, la soumission, l'indignité, l'injustice et la mascarade, des attributs bien connus des républiques bannières.

Il paraitrait même que des jeunes Haïtiens, ignorants de l'histoire de leur pays, d'autres parvenus issus du lumpen ou de la paysannerie, en quête de pouvoir et d'argent, appuient le petit-fils de Duvalier F, dont l'objectif clairement exprimé avec son catéchisme duvaliérien était de  maintenir la majorité des Haïtiens dans l'irrationnel et la peur qui va avec; alors que dans l'ensemble des pays de la région, dont Cuba, les dirigeants s'appliquaient avec plus ou moins de succès à sortir leur pays du diktat de M." Leblan".

il se trouve que je lis en ce moment des témoignages de personnes qui ont été torturées, emprisonnées et qui parlent pour ceux qui ont été tués sous Duvalier F. et son fils. Confrontée à cette cruauté institutionnalisée, dont je lis les détails et les noms des bourreaux,  et le déni de  celles et ceux  qui y ont participé et ont joui, se sont régalés de ces crimes, et qui aujourd'hui racontent à la population qu'ils étaient blancs, roses, innocents, on ne peut qu'être révolté par la propagande ignoble pro-duvaliériste soutenue par la CI.

Le plus obscène, le comble de la perversité, c'est que dans les media, parmi les soi-disant intellectuels, il s'en trouve pour  faire accroire à ces jeunes non imbus de leur histoire passée et présente, que l'homme venu des Antilles françaises pour reformater les Haïtiens à la soumission à M. "leblan" était leur ami. Un ami comme le Core Group. Comme Antonio Solà, le nostalgique de l'empire colonial espagnol, faiseur de président et conseiller en communication politique des 2 présidents tèt kale Martelly et Jovenel.

Résultat: des parlementaires brandissent leurs armes, des citoyens plus démunis utilisent les symboles de l'esclavage: le fouet, sans se rendre compte qu'en se faisant ils creusent leurs propres tombes.

 

 

 

 

 

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