Cela fait au moins une année qu'une plainte a été déposée aux USA contre les opérateurs de télécom qui ont prélèvé des taxes sur les appels téléphoniques.
Ca fait depuis des années, en fait depuis que les tèt kale ont pris cette décision sans loi cadre. C.a. d, sans que le plan n'ait été présenté devant le parlement et reçu son approbation que des gens réclament des comptes sur l'utilisation de cet argent.
Cependant, les marchands de micro et les autres n'en ont jamais parlé.
Ce qui fait que, à ma stupéfaction, ce jeune homme semble découvrir ce cas.
En 2012, Dennis O' Brien menaçait Martelly de demander un audit sur l'argent des transferts et des appels téléphoniques. L'info était passée dans Le Nouvelliste mais n'a pas été reprise dans les media audio-visuels.
Les gens se plaignent de la corruption dans l'Etat, mais ils ne s'informent pas et ne réagissent qu'une fois que le cabri est parti dans la nature, de manière sentimentale et avec des remarques discriminatoires sur les Haïtiens, donc sur eux-mêmes.
La corruption existe partout dans le monde. En Haïti elle vit de beaux jours parce que les institutions de contrôle sont sous contrôle des corrupteurs et - ça c'est très important - parce que les Haïtiens de l'intérieur comme à l'extérieur ne s'organisent pas pour réclamer des comptes.
Pourquoi ?
Voir la culture sadomasochiste qui les conditionne à répéter bêtement " se Ayisyen ki méchant, ki pa bon, yo tout se vôlè, yo tout se KK"
C'est dingue ce niveau de réflexion... Ils sont là à pousser des hauts cris, alors que quand la mesure a été prise par Martelly, ces canards sauvages s'extasiaient sans même avoir l'idée de demander à voir un quelconque papier qui leur indiquerait comment ces fonds destinés à l'éducation seraient gérés. Est-ce qu'ils seraient versés au ministère de l'Education et pour financer quels programmes ?
Mais non. Ils ne demandent rien et se contentent de donner à l'Etat leur argent.
A l'époque, j'en avais parlé sur ce blog, quand S. Lucas, le faiseur de zen, pour vendre le plan des tèt kale, avait déclaré que la Jamaïque voulait imiter Haïti. Voici ce que j'écrivais :
"Un apologiste du régime tèt kale, Stanley Lucas, s’était empressé, afin de justifier ces prélèvements illégaux, de claironner que la Jamaïque voudrait suivre l’exemple d’Haïti. Or, si vous lisez l’article du Jamaican Observer ici , vous constaterez qu’à l’inverse de celles d’Haïti, les autorités de ce pays énonçaient un certain nombre de consultations avec leur diaspora aux USA, de mesures de transparence, de dispositifs légaux avant même d’envisager un quelconque prélèvement. De plus, dans le texte, on peut lire qu’il s’agirait d’une contribution volontaire et non autoritaire comme en Haïti."
Un ministre danois (pays connu pour avoir un, sinon le plus bas niveau de corruption ) avait dit : Les Danois pourraient être tentés comme ailleurs. La différence c'est que le système de contrôle ne permet pas d'écart, qu'il n'épargne personne.
Voici ce que remarque Transparency International :
« La transparence permet également aux citoyens de garder un œil sur ce qui se passe et s’assurer que les élus travaillent pour le bien de la collectivité »,
« Les journalistes participent également à la transparence d’un régime et au Danemark, l’information est traditionnellement bien plus transparente qu’ailleurs. »
Comment ça se fait que les Haïtiens ne comprennent pas une donnée aussi simple et logique?
Encore une fois, c'est la culture sadomasochiste intériorisée qui leur a appris que les chefs ont tous les pouvoirs et qu'ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent - comme les vendre à la RD par exemple sous les Duvalier sans qu'ils aient à savoir le montant de la somme pour laquelle ils ont été vendus, qu'est-ce qui leur revient de cet argent ( en fait rien) , et que fait l'Etat de cette somme, en quoi elle l'investit ( en fait il va dans le compte en banque du chef).
" Fok nou resinye nou" disait V. Numa à l'antenne quand il décrivait les dégâts provoqués par les cortèges présidentiels. " Pov dyab ti malerez la, zotobre yo kraze ti machinn li a."
Quand un journaliste, auto-proclamé directeur d'opinions, a ce type de réactions à l'antenne, vous voyez dans quelle direction l'opinion est dirigée : soumission aux abus et plenyen tou la jounen".
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