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Le premier ministre Justin Trudeau a cherché à amoindrir les possibles tensions avec les États-Unis, après que le président Donald Trump eut invoqué une loi d'urgence pour réclamer que le fabricant 3M cesse d'exporter des masques respiratoires N95 au Canada et aux États-Unis. Lors de son point de presse quotidien, M. Trudeau a assuré que « plusieurs millions » de masques étaient en route vers le Canada, en provenance de Chine, y compris un lot destiné au Québec.
Le chef du gouvernement fédéral a aussi fait savoir qu'il s'entretiendrait « très bientôt » avec le président Trump.
Celui-ci persiste et signe dans ce dossier : au cours de son propre point de presse quotidien, M. Trump a indiqué que les États-Unis avaient « besoin de ces masques », et qu'il ne fallait pas que d'autres États puissent les obtenir au lieu du gouvernement américain. Son administration a ainsi passé une commande de 180 millions de masques N95.
Sinon, en date de samedi après-midi, on comptait 14 007 cas confirmés de contamination au coronavirus au pays et 249 morts.
Au Québec, la vice-première ministre Geneviève Guilbault a annoncé que la transmission communautaire de la COVID-19 était maintenant répandue sur l'ensemble du territoire.
La région de Charlevoix et la ville de Rouyn-Noranda sont aussi désormais fermées aux déplacements non essentiels.
Les autorités policières québécoises et ontariennes, plus particulièrement dans les métropoles de Montréal et Toronto, se montreront plus proactives pour faire respecter les règles de distanciation sociale. Les policiers disposent ainsi de la capacité d'imposer sur-le-champ des constats d'infraction allant de 1000 à 6000 $ aux contrevenants.
Des policiers patrouillent au parc du mont Royal pour faire respecter les mesures de distanciation, le samedi 4 avril 2020. Photo : Radio-Canada/Jean-Claude TalianaÀ l'étranger, pas de consensus sur la pertinence, pour l'ensemble de la population, de porter un masque en vue de se protéger contre le coronavirus. Si le port du masque est déjà répandu dans plusieurs pays asiatiques, et que les autorités sanitaires françaises et américaines commencent à changer leur fusil d'épaule sur cette question, cette volonté de se protéger s'appuie sur l'hypothèse encore non prouvée que l'air expiré puisse être porteur de la maladie. On craint également qu'une obligation du port du masque ne vienne aggraver un manque de fournitures médicales déjà important.
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