... des trafiquants de drogue et d'armes ( MARTELLY et LAMOTHE) et des blanchisseurs d'argent sale (MARTELLY, LAMOTHE, JOVENEL)
Je vous ai parlé du romancier US, John Le CARRÉ.
SACHANT qu'il y a de multiples raisons qui feront que vous ne vous intéresserez pas à faire une recherche sur l'écrivain et encore moins à le lire -mission impossible - je me sacrifie , ben oui c'est un sacrifice - pour prendre sur mon temps pour donner aux paresseux mais moins imbéciles cet extrait de son roman qui a pour titre " Le Directeur de Nuit, et qui figure dans l'introduction de son livre, en espérant que vous pourrez inscrire dans vos neurones la dimension et les implications du trafic d'armes et de stupéfiants.
Lisez attentivement. Et mes excuses pour d'éventuelles coquilles.
NB : un officier traitant de la CIA est quelqu'un qui s'occupe tout particulièrement d'un client délinquant et qui le protège en échange d'infos. Georges Bush était l'officier traitant de Noriega. Qui était l'officier traitant de G. Philippe ? Qui sont les officiers traitant de Martelly, Jovenel,Lamothe, Lambert et consorts ?
Il faut apprendre à comprendre le fonctionnement des Américains et la complexité de leurs alliances avec des délinquant, dont ils feront en sorte de se débarrasser, une fois le colis devenu trop encombrant.
Et Haïti n'est pas la seule à subir ce régime, c'est l'ensemble des AM. du sud et de la Caraïbe qui ont droit au même traitement.
Malheureusement, les Haïtiens ne connaissent rien de l'histoire du continent. Ils ignorent les massacres, les coups d'État orchestrés par les USA dans l'ensemble des Amériques du sud et de la Caraïbe( Grenade,RD, Haïti) dans l'unique but de préserver leurs intérêts et d'assurer leur main-mise sur les acteurs politiques et économiques de ces pays.
C'est une longue histoire qui va de l'esclavage au néocolonialisme actuel qui, sans aucun doute, un jour, plus lointain que proche sera enseignée aux écoliers d'Haïti - et en ayisyen.
Extraits :
" Comme souvent dans mes romans, le contexte historique est important. À cette époque, Pablo Escobar, le chef du cartel de Medelln, était le pilier du trafic de cocaïne mondial, avec une fortune personnelle grossièrement estimée entre 6 et 60 milliards de dollars. Jusqu'alors réservé aux loisirs de la classe moyenne, le crack venait de débarquer dans les rues des grandes villes américaines et devenait un fléau national. À Miami, la Drug Enforcement Agency(l'agence de lutte antidrogue) décelait des traces de cocaïne sur un tiers des billets de 5 dollars. qui entraient dans les coffres de la Fedral Reserve Bank, la banque centrale américaine. Je me suis posté en observation derrière des glaces sans tain à l'aéroport de Miami avec les agents de la DEA, qui passaient au crible les passagers et bagages en provenance de Bogotà. Je les ai accompagnés en planque sur des aérodromes désaffectés, à attendre des cargaisons de drogue qui ne sont jamais arrivées. L'informateur s'était trompé, apparement, ou bien le big boss avait changé d'avis à la dernière minute. Quoi qu'il en soit, les cinq tonnes promises de marchandise de premier choix ne s'étaient pas matérialisées.
J'ai écumé en solitaire les halls d'exposition climatisés des salons de l'armement à Miami, discutant avec de jeunes vendeuses resplendissantes en jupes courtes et de jeunes gens propres sur eux en costume cravate - il est plaisant de se savoir en compagnie de gens sains quand on se renseigne sur la disponibilité de mitrailleuses lourdes. Puis je me suis envolé pour le Panama afin de soumettre à quelques marchands d'armes une idée tirée par les cheuveux :Noriega avait été kidnappé- au bout du compte, c'est bien ce que les USA avaient fait. Ils avaient jugé que leur vieil ami Manuel s'était pris la grosse tête et qu'il exerçait une influence perturbatrice dans ce pré carré de l'Amérique. La guerre froide était finie, la date de péremption de Noriega en tant qu'auxiliaire de la CIA était dépassée, il fricotait avec Fidel Castro et Pablo Escuda, et ses "bataillons de la dignité" représentaient une force militaire d'une efficacité inacceptable dans une région que les USA se proposaient d'abandonner militairement mais de contrôler politiquement. Sans compter que son ancien officier traitant à la CIA, un certain George bush était devenu président et des États-Unis et n'appréciait guère qu'on lui rappelle son ancien ami et encore moins que celui-ci le nargue. Ainsi donc, Bush avait envahi le Panama ( que les uSA occupaient déjà) et, après le siège pitoyable de la nonciature papale où s'était réfugié Noriega, l'avait balancé dans un avion, emmené de force à Miami, jugé et enfermé à la prison de Marion. Après quoi Bush ou ses dires avaient jeté la clé.
Quel massage ce triste épisode pouvait-il bien envoyer à Pablo Escobar et autres barons de la drogue quant à leur sécurité personnelle ? me demandai-je. Une bandede fardes du corps colombiens mal entraînés et armés de mitraillettes Uzi ne faisaient pas le poids contre un commando des forces spéciales américaines décidé à extirper Don Pablo comme son ami Manuel avant lui. Pablo Escobar et consorts devraient donc chercher à se payer une protection efficace ) du moins d'est ainsi que raisonnait le romancier en moi.
La première chose qu'on apprend sur les marchands d'armes, c'est qu'ils sont gentils. Les méchants sont à l'autre bout du monde, et les gentils ne les toucheraient même pas avec des pincettes. Du moment qu'on accepte cette aimable convention, ils acceptent, voire se réjouissent de discuter entre gentlemen, même s'il faut au préalable écouter religieusement leur boniments sur la relation étroite et ancienne avec le Pentagone, la Maison Blanche, la CIA, la DEA, etc Ah oui, et aussi les entendre assurer qu'ils aiment femme et enfants et se refusent personnellement à avoir une arme à la maison. (..)
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