... les extraits ci-dessous que la présentation officielle de JOVENEL ne correspond en rien du tout à la réalité
"Jovenel Moïse est né au Trou du Nord (département du Nord-Est) le 26 juin 1968 d’une famille modeste. C’est de son père, Etienne Moïse, mécanicien et agriculteur, qu’il a hérité de son amour de la terre. Sa mère, Lucia Bruno, de regrettée mémoire, couturière, commerçante, lui a appris, en plus des valeurs civiques et morales, le sens de la responsabilité dès l’enfance. Ses parents, en dépit de leur éducation limitée, ont su lui transmettre des principes stricts et une discipline rigoureuse. Ces fortes valeurs alliées à ses capacités innées ont permis à Jovenel Moïse, le « natif-natal », de toujours se distinguer et ont fait de lui aujourd’hui un agro-entrepreneur à succès et un modèle indéniable pour notre société."
Pour le malheur d'Haïti, les Haïtiens aiment les fables - et ceux qui les exploitent depuis toujours le savent parfaitement-. Certains Haïtiens pensent même que quand un bandit n'est pas touché par une balle c'est qu'il est mystiquement protégé. Et quand d'aventure il est touché, c'est qu'il aurait perdu sa protection. Dans les deux cas c'est l'irrationnel qui prime. Les Haïtiens sont des " believers", des croyants en tout- et tout particulièrement en ce dont ils ne savent rien.
Et puis, comme je le dis toujours, ils crient de fermer la barrière quand les cabris sont déjà dehors. De telle sorte que par ignorance, bêtise et vénalité ils s'arrangent pour fouiller plus profond le trou dans lequel ils sont jusqu'à ne plus pouvoir en sortir. Et après cela, ils accumulent mensonges sur mensonges pour s'en sortir et jouent aux victimes.
Les dirigeants, le monde politico/économique, tous devaient être au courant que la présentation de JOVENEL comme un exportateur de bananes qui a réussi était une faribole. Tous se sont tus, parce qu'il parait que c'est " tu me tiens je te tiens par la barbichette", l'affaire de l'anneau chez l'orfèvre, dans ces milieux là.
Quant aux intellos, inutile de rappeler que rien de vraiment sérieux qui concerne l'avenir du pays ne les préoccupe à partir du moment où la situation telle qu'elle est les arrange. MARTELLY qui l'avait bien compris, les a bien reçu, leur a décerné des "plaques" comme on dit en Haïti afin de flatter leurs ego démesurés.
Dès la publication du rapport de l'UCREF des gens qui ont autre chose qu'un petit pois dans la tête, auraient été alertés et exigé, comme le fit le Sénateur Antonio CHERAMY , pratiquement le seul à le faire, qu'une enquête approfondie soit menée sur les mouvements d'argent ( qu'ils soient en dollars ou en gourdes) sur le compte à la BNC de M. JOVENEL MOÏSE. Des dépôts suivis immédiatement de retraits .Les personnes bénéficiaires de ces retraits portaient tous des noms bizarres, parfois sans prénoms.
Comme il fallait s'y attendre, aucune vérification n'a été faire sur l'identité de ces personnes aux noms alambiqués qui venaient retirer l'argent aussitôt qu'il avait été déposé à la banque par M. MOÏSE. Le juge BRÉDY (encore un autre farceur) ayant conclu son enquête par un non lieu après s'être rendu en visite privé chez dame MARTINE, au prétexte de l'interroger.L'affaire s'arrêta là, (comme toutes celles de ce type en Haïti - affaire du bateau d'ACRA, de la saisie d'armes aux douanes de Saint-Marc. ETC) et JOVENEL fut élu avec quelques 500 000 voix. Point barre.
ETZER EMILE a écrit un livre : "Haïti a choisi d'être pauvre". Avant lui le défunt GEORGES ANGLADE a écrit un livre : " Eloge de la pauvreté". Ces deux ouvrages établissent un constat similaire tout en proposant des solutions différentes. Pour faire le trait d'union ente ces deux titres, je dirais qu'' "HAÏTI a choisi de faire l'éloge de la corruption" .
EXTRAITS
En désignant M. Moïse comme son successeur en 2014, Mr. Martelly l’avait présenté à la nation comme un outsider d’origine paysanne, un homme de la campagne qui s’était extirpé de la pauvreté en dirigeant des bananeraies.
Les associés de M. Martelly racontent qu’en rencontrant M. Moïse pour la première fois, lors d’une conférence, il avait été impressionné par le sens des affaires de l’entrepreneur.
L’histoire était pourtant trompeuse : M. Moïse avait essentielement grandi dans la capitale, plusieurs membres du conseil d’administration de sa plantation de bananes qualifient celle-ci d’échec, et M. Moïse était déjà un proche associé de M. Saint-Rémy et d’au moins une autre personne soupçonnée de trafic de drogue.
Mr. Moïse, âgé de 53 ans au moment de son assassinat, est né à Trou-du-Nord, un village paysan laissé pour compte pendant des décennies par des gouvernements successifs. Son père conduisait un tracteur sur une plantation de sisal voisine mais a perdu son emploi quand celle-ci a fermé, d’après des interviews avec des résidents locaux.
Selon ses proches, M. Moïse avait 7 ans quand sa mère l’a emmené avec ses frères et sœurs à Carrefour, un bidonville de Port-au-Prince, pour y trouver un travail et un collège pour ses enfants. Il a rencontré sa future femme à l’université et ils ont déménagé à Port-de-Paix, la ville natale de cette dernière au nord-ouest de l’île.
En 2000, M. Moïse avait fait la connaissance d’Evinx Daniel et était devenu son partenaire en affaires, selon des proches et des connaissances des deux hommes. M. Daniel, un proche de M. Martelly, sera plus tard accusé de trafic de drogue.
M. Moïse a travaillé avec M. Daniel dans l’une de ses société, Mariella Food Products, une fabrique des biscuits figurant une écolière en queue de cheval sur son emballage. Un ancien policier haïtien haut placé affirme que l’entreprise était soupçonnée d’être une façade pour du blanchiment d’argent.
L’étendue de l’implication de M. Moïse dans l’entreprise n’est pas claire, mais un ancien sénateur, Jean Baptiste Bien-Aimé, se souvient que les deux hommes étaient venus à son bureau il y a une dizaine d’années pour parler de l’entreprise, et qu’ils étaient souvent accompagnés de M. Saint-Rémy, le beau-frère de M. Martelly.
“Ils étaient toujours ensemble. Des poissons pressés dans le bouillon,” assure M. Bien-Aimé, usant d’un dicton local qui décrit des relations étroites.
M. Saint-Rémy a publiquement avoué avoir vendu de la drogue dans le passé, mais soutient que toutes ses activités sont désormais légitimes. Des autorités policières haïtiennes et d’anciens officiers de la D.E.A. qui ont récemment travaillé en Haïti affirment qu’il est toujours considéré comme étant l’un des plus puissants trafiquants de drogue du pays.
Sous la présidence de son beau-frère, M. Saint-Rémy exerçait une énorme influence. Il exigeait souvent que les meilleurs permis et contrats lui soient attribués, notamment des permis d’exportation d’anguille, selon des responsables du gouvernement de M. Martelly.
Le président haïtien dressait une liste de narco-trafiquants. Ses tueurs l'ont saisie.
Dans les mois précédant son meurtre, Jovenel Moïse avait entrepris de lutter contre des trafiquants d'armes et de drogues. Certains responsables craignent aujourd'hui que ce fut sa perte. Des fo...
https://www.nytimes.com/fr/2021/12/12/world/americas/haiti-jovenel-trafic-drogue.html
Commenter cet article