(Modifié) "Je ne veux pas faire de personnalité" Vous avez sans doute entendu cette expression utilisée par...

Publié par siel sur 7 Janvier 2022, 19:58pm

Catégories : #REFLEXIONS perso, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI EXTREME DROITE, #AYITI ECONOMIE, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER

Mardi 3 juillet 2018. Démolition de maisons à Pèlerin 5 ( Courtoisie Haïti Liberté)

... journalistes/marchands de micro, politiciens, membres de la société civile, youtubeurs.

Cette expression est utilisée généralement pour évoquer une situation objective en évitant d'en faire porter la responsabilité directe à un tel ou un tel, la liant de préférence à un système.

En Haïti, l'expression -comme il arrive souvent avec les expressions françaises - a été détournée de manière à ne pas citer les noms des personnes connues pour être impliquées dans des actes délictueux.

On doit à J. Colem MORVAN d'avoir brisé cette loi du silence- avec d'autres comme MIDY.

La Loi de ma Bouche fait également un excellent travail. Bien avant que D. HÉRARD soit cité comme impliqué dans le trafic de drogue, l'article ici faisait son portrait.

Il n'est pas dans mon intention d'accabler les journalistes haïtiens - (je ne parle pas des marchands de micro du Group G4 et alliés youtubeurs) sachant qu'ils n'ont pas accès aux informations, qu'ils sont menacés et parfois tués dès qu'ils dénoncent les potentats, les" zotobre, les chefs, les gwo palto" (courtoisie V. NUMA) les intouchables tels qu'on peut les voir dans cette vidéo.

Pour preuve, le journaliste des CAYES que feu G. FORTUNÉ regrettait de ne pouvoir "manger" ou faire disparaître comme au temps paradisiaque des macouto/militaro/duvaliéristes. Le type avait eu l'audace de dire que la plage qui devait recevoir un festival était sale. Résultat il a dû fuir le pays parce qu'au lieu de le protéger, les marchands de micro ont pris plaisir à inviter à leurs micros FORTUNÉ afin qu'ils répètent ses menaces et intimident ceux qui seraient tenter d'informer la population sur les manquements et dérives du régime tèt kale.

NEHEMY JOSEPH correspondant à MIREBALAIS de radio Méga a été assassiné suite à une information sur les pratiques du tout puissant ami de JOVENEL, sénateur et propriétaire de deux villas au QUÉBEC, R. CÉLESTIN.

DOUZE de la radio RSF a lui aussi été assassiné après qu'il ait mené une enquête sur le REX et le marché FONTARAMA, qu'avec l'aide de drones il a pu monter au public l'état d'abandon dans lequel ces deux " réalisations" des tèt kale MARTELLY et LAMOTHE les avaient laissés.

Quant à la société civile, à l'université et aux parlementaires, dont les sénateurs, ils ont été plutôt souvent que rarement aux abonnés absents pour dénoncer les injustices faites à la population.

Quand les gens de Pèlerin ont eu leurs maisons fracassées par des bulldozers, quand ceux qui occupaient le terrain utilisé par AGITRANS pour mener à bien son escroquerie de plantation de bananes, quand les orphelins sont morts brûlés vifs, aucun des députés et sénateurs soi-disant représentant du peuple, n'a posé au gouvernement des questions, n'a interpellé des ministres dans des séances au parlement.

Quand Dimitri Hérard est allé récupérer son épouse dans l'antre des kidnappeurs, de même aucun parlementaire n'a interrogé le gouvernement comment ça se faisait que cette chose surréaliste: un haut cadré de la police s'en allant chercher son épouse - qui semblait d'après ses dires être en villégiature chez des amis- n'arrête aucun des criminels qui ont séquestré sa femme.

Admettons que la question aurait été posée publiquement par les représentants du peuple, est-ce que ça n'aurait pas permis à JOVENEL de renvoyer D. HÉRARD dont il est dit qu'il se méfiait - et qui sait ? - lui éviter d'être assassiné ?

Bien entendu, JOVENEL est le premier responsable pour avoir laissé faire parce que dans toutes les affaires illégales - celle des mercenaires américains entre autres- y étaient mêlés des membres de sa famille politique (Magali HABITANT).

Cependant, à travers ces exemples, on peut constater que c'est l'ensemble des institutions qui ont failli : presse, université, media, associations, parlement, partis en ne jouant pas leur rôle de contre-pouvoir et de garants des intérêts de la population et de la nation.

Parce que quand un président déraille c'est le rôle des institutions du pays de le remettre sur les rails.

Cette duplicité aura coûté la vie à JOVENEL; et, au pays, de s'enfoncer plus profondément dans la folie meurtrière.