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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Les organisations du trafic de drogues en Colombie- Par Adolfo León Atehortua Cruz

Publié par Adolfo León Atehortua Cruz sur 13 Janvier 2022, 22:28pm

Catégories : #INTERNATIONAL, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI ECONOMIE, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER

EXTRAITS 1

Les relations avec le monde politique

29Pablo Escobar a opté pour une participation directe dans la vie politique. Il cherchait peut-être par ce moyen une reconnaissance sociale. De même que dans le commerce, Escobar assumait toujours les affaires importantes personnellement. De plus, l'immunité parlementaire offrait une plus grande protection vis-à-vis de l'extradition. Il a donc créé un mouvement appelé « Medellín sans bidonvilles ». Parmi ses activités, on peut citer la construction de logements, la création d'écoles sportives, l'illumination de terrains de football dans des secteurs marginalisés. En 1982, il est élu parlementaire et remplace à la Chambre Jairo Ortega, un dissident du parti libéral d'Antoquia. Le moment le plus important de son mandat a été marqué par sa participation à la Commission envoyée par le Congrès de la République pour soutenir le triomphe de Felipe Gonzalez et du PSOE en Espagne. 

30Carlos Lehder, le grand transporteur d'Escobar, a également marqué les relations entre trafic de drogues et politique en créant son propre parti : le « Movimiento Latino » dont le principal étendard a été la lutte contre l'extradition. Rodriguez Gacha a essayé d'exercer une influence politique locale par le biais du groupe « Morena », créé par les leaders libéraux et les paramilitaires de Magdalena, en partie financé par le capo. Mais, selon de nombreux témoignages, la menace est restée son principal recours. 

31Les méthodes des frères Rodriguez Orejuela ont été plus discrètes et plus efficaces. Sans participer directement dans la vie politique, ils ont su acheter efficacement le soutien parlementaire et gouvernemental en finançant des campagnes électorales et en assurant le paiement de tout type de services. Comme cela a été confirmé plus tard, les Rodriguez Orejuela ne plaisantaient nullement quand ils se vantaient d'avoir suffisamment de pouvoir pour « réunir la majorité au Congrès ». De plus, le « Cartel de Cali » a opté pour faire des alliances avec les élites régionales au travers d'investissements dans l'économie légale et la participation dans les soirées mondaines de la ville. 

32Ces différences d'un cartel à un autre ont conduit les autorités a penser qu'il y avait des « mafias de première et de seconde catégorie ». Certains étaient considérés comme des « hommes d'affaires respectables » avec lesquels on pouvait traiter en dépit de l'illégalité de leur commerce alors que les autres, les membres du « Cartel de Medellín », étaient considérés comme des délinquants arrivistes et dangereux dont le pouvoir se fondait exclusivement sur la force que peut acheter l'argent. On pourrait dire qu'à l'intérieur des mafias colombiennes s'est reproduite la scission sociale entre secteurs populaires et élites. 

33Ainsi, les clubs réunissant les élites sociales n'ont jamais accueilli Escobar, Rodriguez Gacha, ni même José Santacruz Londoño. Santacruz a fait de sa maison une réplique améliorée du club dont l'entrée lui fut déniée. Les frères Rodriguez Orejuela ont également demandé leur admission. Ils ont été prudents et ils sont entrés dans le beau monde en dépensant de l'argent. On l'a su plus tard : de nombreux chèques émanant des comptes des Rodriguez Orejuela ont été virés sur les comptes de la direction d'importantes compagnies financières et de personnalités insoupçonnées du monde économique, politique et sportif.

Extraits 2

Les actions terroristes des narco-trafiquants se sont alors intensifiées. A l'assassinat de policiers, de juges, de magistrats et de journalistes, se sont ajoutés de multiples attentats à l'explosif. On a assassiné le directeur du journal El Espectador, Guillermo Cano ; mais aussi, Jaime Pardo Leal, le dirigeant de l'Union Patriotique, organisation politique légale ayant ses origines dans la guérilla des FARC ; et l'ex-ministre de la Justice, Enrique Parejo fut victime d'un attentat, alors qu'il venait d'être nommé ambassadeur en Hongrie. La pression exercée via l'enlèvement a commencé par le candidat à la Mairie de Bogotá, Andrés Pastrana - actuel Président de la République - et le procureur Carlos Mauro Hoyos, mort au cour de l'opération. La succession d'événements a été longue et douloureuse. Parmi les morts, on compte également le gouverneur et le commandant de police d'Antioquia. Puis, le 18 août 1989, Luis Carlos Galan, candidat libéral à la présidence de la République, est assassiné.

 

Et sur WIKIPEDIA qui narre les circonstances de l'assassinat de JOVENEL .

Trafic de drogue[modifier | modifier le code]
Dans un entretien donné au New York Times, un ancien responsable de la DEA à Port-au-Prince, Keith McNichols6,7, indique qu'Haïti est devenu une plaque tournante majeure pour les drogues à destination des États-Unis. Ce commerce prospère grâce à « un éventail de politiciens, d'hommes d'affaires et de membres des forces de l'ordre qui usent de leur pouvoir7 ». L’agent déclare que « la corruption atteint les plus hauts niveaux », y compris d’anciens membres locaux de l’agence américaine. Des trafiquants ont déclaré à la DEA qu’« Haïti était devenu une voie de transit privilégiée pour les passeurs parce que la police les aidait à transporter des milliers de livres de drogue pour eux7 ». Un autre agent de la DEA en Haïti, George Greco, déclare « des milliers de kilos de cocaïne et d'autres drogues passaient par Haïti sans être détectés depuis des années, en route vers les États-Unis8 ». Le sénateur de Floride Marco Rubio a déclaré qu'il existe « une quantité substantielle de cocaïne à destination de la Floride qui traverse Haïti en toute impunité alors que les trafiquants sud-américains recherchent des routes évitant l'Amérique centrale et le Mexique8 ».

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