... imbécilité "un pays sans armée n'est pas un pays." ?
Pas un intello, pas un journaliste - je ne parle pas des marchands de micro, parce que le jour où ces bougres ouvriront un livre d'histoire de l'AM du sud et de la Caraïbe, n'est pas encore prêt d'arriver- pour leur apporter la contradiction. Pas un pour donner l'exemple du COSTA RICA qui avait fait le choix de supprimer son armée depuis 1949.
F. ESTIMÉ malheureusement ne fait pas l'historique à l'origine de cette décision.
Le processus de démocratisation commence à la fin du xixe siècle. le président Bernardo Soto Alfaro organise en 1889 les premières élections. Il est battu et doit se retirer sous la pression de la rue. Toutefois, lorsque le président Alfredo González Flores propose en 1917 un système d'impôt progressif, il est renversé par les cafetaleros qui instituent la dictature de Federico Tinoco. Celui-ci établit un régime dictatorial, supprime toute liberté de critique à la presse et exerce une répression contre l'opposition. Il augmente les effectifs de l'armée et de la police, qui traque les opposants. Son régime est soutenu financièrement et politiquement (par des activités de lobbying aux États-Unis) par la United Fruit Company, qui, en retour, bénéficie de concessions avantageuses. La corruption s'étend, les milieux d'affaires étant directement liés au frère du président, José Joaquín, qui est une éminence grise du régime. Abandonné par les États-Unis et très impopulaire, il est renversé par des manifestations initiées par les mouvements de femmes et d'étudiants.
Et n'a pas souligné que c'est la junte militaire qui de sa propre volonté a supprimé l'armée :
"En 1949, la Seconde République est proclamée à la suite du renversement du président Teodoro Picado par une junte militaire dirigée par les libéraux. L'armée est alors supprimée et des élections libres sont organisées par les libéraux. Le pays devient ainsi l'un des rares États à ne pas avoir d'armée."
Ce que ne dit pas non plus F. ESTIMÉ c'est que ce sont les membres de sa classe moyenne qui ont fait et continuent à faire le choix des mauvais exemples.
Quand en 1957 DUVALIER F. commençait à faire ses macaqueries et tueries avec ses mazout, ça faisait déjà 8 ans que le COSTA-RICA avait décidé d'utiliser le budget de l'armée pour l'investir dans l'éducation.
Tout n'est pas parfait au COSTA-RICA. Comme vous vous en doutez, être voisin des USA et vouloir rester neutre, protéger les intérêts de son pays demandent beaucoup de sacrifices. Néanmoins, les gouvernements successifs grâce à la stabilité politique ont pu accomplir de grands progrès en matière d'éducation, de santé, de protection de leur environnement et de reconversion du tourisme en éco-tourisme.
J'ai commencé à parler du COSTA-RICA dès l'arrivée de MARTELLY quand Oscar Arias ex-président de ce pays, lui avait conseillé dans une lettre ouverte de laisser tomber son plan de reconstitution de l'armée et d'utiliser l'argent de préférence pour l'éducation. - Où était F. ESTIMÉ à ce moment là ? Il est facile de tancer les "mauvais dirigeants" mais quid des mauvais intellectuels qui ne débattent de rien et laissent le soin aux marchands de micro d'instruire (sic) la population ?
Sans cesse j'ai remis sur le tapis l'exemple du COSTA-RICA comme vous pouvez le vérifier sur le blog. Mais, comme vous le savez les Frantz EXANTUS, les Jean MONARD, BOB C, GUERRIER H., L.DÉSIR, GPPC répétaient comme des métronomes : "un pays sans armée n'est pas un pays" ces mecs là dès qu'ils trouvent une formule pour bananer le peuple ils l'usent jusqu'à la corde. Leur malignité pour la faire accepter était d'assimiler l'armée indigène à la gendarmerie créée par les USA transformée en armée par ces mêmes USA.
Il faut ajouter que la majorité d'entre eux étant des GNBistes, leur but était de prendre une revanche contre ARISTIDE sous le gouvernement duquel cette armée qui lui avait donné un coup d'État, avait été supprimée.
Ne pensez pas une seconde que leur préoccupation à ces bougres-là concernait le pays. Pour preuve depuis que JOVENEL a fondé "son" armée, il n'y en a pas un seul pour se demander où est cette armée, qu'est-ce qu'elle fait, quel est son budget, comment est-elle organisée. Bande de rancuniers, mesquins et bluffeurs- de même que le décédé assassiné JOVENEL.
Et puis c'est cette folie de devenir millionnaire, milliardaire qu'ont les Haïtiens et qui a tué JOVENEL. Parce que tous ceux qui se trouvaient avec lui partageait la même folie. D'où corruption, trafic de drogues... Devenir millionnaire parce qu'on a investi dans un parc solaire est très différent que de le devenir en roulant les gens avec un projet bidon comme AGITRANS.
Cet appât du gain est si pareillement partagé par les dirigeants et la société civile que vous aurez constaté que malgré mes nombreuses mises en garde contre la faisabilité de ce projet, il ne s'est pas trouvé un seul agronome, un seul technicien, un seul intello, un seul journaliste pour mener une enquête, ou du moins se documenter sur la production et l'exportation de bananes. A chaque fois, c'est comme si on leur jetait un os par terre dont chacun d'eux essaie d'arracher un petit bout.
Ce n'est pas " banm yon ti limyè" pour éclairer mon chemin mais " banm yon ti bout zo" pour que je devienne plus gras. "Riche à craquer" disait MARTELLY à FOMBRUN, tel était le rêve de celui qui deviendra président d'Haïti. Et comment devient- t-on riche à craquer en Haïti ? Pas la peine de vous faire un dessin, vous connaissez la réponse. Il vous suffit, entre autres exemples, de regarder celui du sénateur R. CÉLESTIN avec ses baraques à Montréal, celle en Haïti également et à faire la comparaison avec l'état misérable de son bled de Cerca La Source. Ya pas photo.
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