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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


La Palme d’Or est attribuée au réalisateur suédois Ruben Ostlund pour « Triangle of Sadness » (« Le Triangle de la tristesse »)

Publié par siel sur 29 Mai 2022, 19:49pm

Catégories : #INTERNATIONAL, #CULTURE

 Triangle of Sadness », le capitalisme en phase terminale 

Après la Palme d’or obtenue en 2017 pour The Square, le Suédois Ruben Östlund, 48 ans, est revenu en compétition pour régler ses comptes à la société occidentale, qu’il place cette fois sur un yacht de luxe dans Triangle of Sadness. Son arme favorite, la satire grinçant sous le poids du sarcasme vengeur, est poussée au carré, dans des retranchements inédits et avec les proportions massives d’une fiction de deux heures trente, qui ne sont plus exactement celles d’une farce, même explosive.

Soit, donc : un couple de mannequins influenceurs en bisbille est invité à bord d’une croisière de luxe, auprès d’un oligarque russe négociant d’engrais – « Je vends de la merde », dit-il –, de vieilles rombières botoxées, de vendeurs d’armes, entre autres délicieux spécimens de l’hyperclasse internationale. Une tempête venue secouer le bateau au moment du dîner cinq étoiles transforme toute l’assemblée en geysers humains rendant tripes et boyaux, jusqu’à ce que les toilettes, prises d’assaut mais saturées, dégorgent – ce reflux généralisé étant, on l’aura bien compris, celui d’un capitalisme en phase d’indigestion terminale.

Le Suédois Ruben Ostlund reçoit sa deuxième Palme d’or après celle de 2017 pour « The Square ».

Ruben Östlund : « J’aime l’idée de diviser la gauche ou la droite » 

En 2017, Le Monde avait interviewé le réalisateur suédois après sa première Palme d’Or. A la question de savoir quel effet cela lui faisait que The Square ait été très bien ­accueilli par les conservateurs qui y ont vu une critique de la bonne conscience de gauche, M. Östlund répondait : « J’aime l’idée de diviser la gauche ou la droite. Je me définirais comme de gauche, je suis presque un marxiste. Mais il me semble que la gauche ne sait pas ­grand-chose de Marx. Les gens de ­gauche regardent le monde d’une manière sentimentale et me ­considèrent comme réactionnaire à cause de ma froideur. Mais je traite tout le monde de la même manière dans le film, le mendiant et le conservateur. »

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