... je tente en vain d'expliquer en parlant du "saccage de la nation" par les DUVALIER qui pendant 29 ans ont négligé l'éducation et que au départ du fils Haïti comptait 86% d'analphabètes.
Ici il s'agit seulement de deux ans à rattraper. Et l'on peut constater qu'il s'agit 'une génération à sauver.
Vous rendez-vous compte combien de générations ont été sacrifiées, combien de progrès auraient pu être faits à partir de en 1986 si les Haïtiens n'avaient pas choisi de faire coup d'Etats après coups d'Etat, massacre s après massacre, pillage de l'État après pillages.
Au lieu d'investir dans l'éducation et la santé de leurs enfants, ils ont privilégié se déchirer pour s'approprier le Trésor public et le pouvoir.
Les Haïtiens se refusent de comprendre qu'à partir du moment où tu ne combles pas un trou, il s'approfondit. Il n'y a qu'avoir l'état des routes pleines de trous qu'ils n'ont réparé les trous laissés par le régime dictatorial.
Au contraire, on doit constater qu'ils ont utilisé ces trous pour promouvoir une culture sadomasochiste qui s'étale aujourd'hui comme relevant de la "culture haïtienne."
Cette culture haïtienne telle qu'elle s'étale dans les media traditionnels, chez les politiciens, chez les youtubeurs et dans les commentaires sur le net, montre une absence de dignité, de respect, un goût pour les insultes les plus grossières, une culture mix de celle de l'esclavage et du macoutisme.
Plus la personne est " frekan", arrogante, malélevée , inculte plus elle est applaudie. Car la mode imposée passant par le grenn-nanboundaisme consiste à assimiler politesse avec le français et grossièreté avec le créole devenu la langue principale de communication. Une langue dévoyée qui fait usage, avec fierté des mots comme" kaka", "bouzen" ETC. dans toutes les phrases. Cet usage trivial de de la langue serait censé représenter la "vraie" culture haïtienne, celle du peuple.
Dans tous les pays du monde les dirigeants et ceux en charge de la communication s'efforcent non pas de se mettre au niveau des illettrés et des ignorants, mais de les élever à la connaissance.
On a vu comment ce maître d'école couvrait d'injures une de ses élèves, ou cet autre prendre plaisir à donner des coups de bâton à cet autre élève. Or dans élève il y a élever les esprits.
On a vu en quels termes ce M. qui se présente comme le fils adoptif du père d'un ancien président, donc en quelque sorte le frère de JOVENEL, s'exprimait en public envers, une femme, Mme Marie-Yolène GILLES. Des termes pa différents de ceux utilisés par MARTELLY envers Mme Liliane Pierre-Paul.
Avec ça, les donneurs de leçons de morale, se lamentent que la jeunesse use des mêmes mots pour insulter leurs parents et aînés.
Ces confits dans l'hypocrisie, vantent inlassablement le temps de la dictature où paraît-il les jeunes étaient respectueux. Ce qui est en partie faux parce que des jeunes macoutes se permettaient de maltraiter des aînés, et que d'autre part, il ne s'agissait pas de respect mais de peur.
J'avais dit qu'Haïti se transformerait en "Sodome et Gomorrhe" avec l'arrivée au pouvoir de MARTELLY avec la génération des macouto/militaro/duvaliériste, du FRHAP dont les moeurs et coutumes sont basées sur la violence et le pillage.
De même que j'avais averti que la violence verbale conduit à la violence physique. Ce n'est pas une prophétie mais un constat qui s'appuie sur l'histoire, notamment celle du régime nazi d'HITLER, qui a commencé en stigmatisant un segment de la population, les Juifs, en les traitant de rats, d'insectes nuisibles entrainait la population à considérer les crimes commis contre eux, comme étant des crimes commis sur des animaux.
La déshumanisation est un processus qui débute par la parole, l'assimilation d'hommes à des animaux comme l'ont fait les esclavagistes.
Comment ces générations qui font de l'insulte leur principal argumentaire, seraient-elles aptes à conduire la jeunesse vers la réflexion, l'analyse, la connaissance ?
Ce ne sont ni les cérémonies vaudou, les "vey", les pèlerinages, les prophètes, les sons de cloche, mes billets de " borlèt", de loteries, ni les "pwen" qui vont transformer la vie d'un habitant qui pendant des siècles travaille sa terre sans autre espérance que la survie, ni celle d'un jeune qui a abandonné ses études pour devenir chauffeur de moto, ou gangsters.
Cependant, la majorité des Haïtiens - dont des intellectuels- vendent à la population ces remèdes miracles qui les éloignent de la lutte pour se construire un avenir meilleur.
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