L'auteur dit : "Il faut laisser les Haïtiens régler eux-mêmes leurs problèmes."
Il oublie que M. Denis Paradis, à l'époque député, avait décidé en 2003 que c'était aux Occidentaux de prendre la direction du pays...
Bon. Il est vrai que c'est ce qu'ils disent aux Irakiens vingt ans après avoir pris la direction du pays et l'air conduit à la faillite.
Sinon, j'approuve l'hypothèse d'une transformation du pays en Etat mafieux ce que j'avais évoqué en donnant l'exemple de Cuba avant la révolution. Ce pourquoi je m'oppose totalement aux agissements hors la loi de Muscadin qui dérange les petits délinquants et confortent les gros trafiquants de drogue.
Justin Trudeau veut dépenser cent millions de dollars pour aider Haïti. Aussi épouvantable que soit la situation en Haïti, une conclusion pénible s’impose : Haïti ne sera pas sauvé de l’extérieur.
L’argent qui y sera déversé sera en bonne partie détourné par les crapules qui sont à la tête d’Haïti. L’envoi d’une force armée internationale donnerait des résultats encore pires. Après un certain apaisement, elle deviendrait, comme d’habitude, le bouc émissaire de tout ce qui va mal en Haïti.
Il faut laisser les Haïtiens régler eux-mêmes leurs problèmes. Quand ils auront assez souffert et qu’ils auront compris qu’ils sont les principaux responsables des maux qui les accablent, ils mettront eux-mêmes en prison la racaille qui les exploite. Mais ils ne sont pas encore arrivés à ce point.
Il est peut-être même trop tard pour sauver le pays.
Où aboutirait l’argent promis par Trudeau ?
Justin Trudeau veut que l’argent canadien finance en priorité les forces policières haïtiennes pour les former et pour mieux les armer. Qu’arrivera-t-il si la police haïtienne est mieux armée ? Les groupes mafieux achèteront des armes encore plus puissantes. Et qui, hormis Trudeau, a la naïveté de croire que davantage de formation éradiquera la culture de corruption générale dans laquelle baigne tout le pays, y compris les forces de l’ordre ?
Quel est le diagnostic sur la situation à Haïti ?
La triste réalité est que le pays n’est probablement plus récupérable. Haïti est un État failli. En plus du pourrissement profond de ses institutions, Haïti devra affronter dans les décennies qui viennent les effets de plus en plus catastrophiques des changements climatiques. Les ressources naturelles du pays sont insuffisantes pour couvrir la croissance de la population. Le niveau d’éducation de la population est trop faible pour transformer l’économie de manière décisive. Haïti ressemble à un malade pour qui la médecine ne peut plus rien. Tenter de le sauver relève de l’acharnement politique.
Que risque-t-il d’arriver à Haïti ?
Haïti risque de tomber complètement entre les mains de groupes mafieux qui se serviront encore davantage du paravent des institutions de l’État pour mener leurs trafics et pour imposer leur ordre. La population deviendra plus miséreuse et le nombre de réfugiés augmentera. Cet enfer pourrait durer indéfiniment.
@lololauri4652