...USA. La réalité est un peu différente en France dans la mesure où l'Université est presque gratuite les parents n'ayant pas besoin de s'endetter, il est plus facile de faire des études universitaires. Cependant, pour accéder à l'université ou aux grandes écoles, il faut avoir un bon cursus scolaire. Et il se trouve que pas mal d'enfants d'immigrés haïtiens ne l'ont pas du fait que leurs parents n'ont pas pu leur apporter le soutien scolaire nécessaire durant leur scolarité.
EXTRAIT.
"La diaspora peut et doit être considérée comme source potentielle de compétences et de solutions pour les défis auxquels fait face son pays d’origine. Haïti doit encourager les membres de sa diaspora qui le veulent et le peuvent à porter main forte pour nous sortir du bourbier actuel. Cependant, il importe de tenir compte des réalités spécifiques auxquelles cette diaspora peut être confrontée et, en analysant de près les données démographiques et socio-économiques, l’insistance à recommander les compétences de la diaspora, dans le cas de la diaspora haïtienne, se révèle à tout le moins problématique.
Aux États-Unis d’Amérique, la diaspora haïtienne est sous-qualifiée. Les statistiques démographiques révèlent que seulement 22 % des immigrants haïtiens possédaient un diplôme universitaire ou plus, comparativement à 36 % pour la population générale des États-Unis. La diaspora haïtienne présente également des taux de pauvreté similaires à la moyenne des immigrants et bien plus élevés que ceux des natifs des États-Unis. Cette situation socio-économique rend difficile l’engagement actif dans des initiatives de développement ou des investissements efficaces en Haïti. En outre, la sous-qualification éducative constitue un obstacle majeur à l’utilisation efficace des compétences de la diaspora pour le développement du pays.
Ces limites sont d’autant plus importantes que, comparativement aux autres populations d’immigrés, les Haïtiens sont très en deçà des performances de leurs pairs. Par rapport à d’autres groupes tels les Asiatiques ou les Africains, la diaspora haïtienne est largement surclassée en termes de niveaux d’assimilation ou de contribution économique. Les défis spécifiques auxquels elle est confrontée la rendent peu équipée pour joueur ce rôle de sauveur qu’on veut lui donner. De plus, les discussions au sein de la diaspora reflètent souvent une déconnexion culturelle et sociale avec la réalité haïtienne qui ne peuvent qu’aboutir à des solutions inadaptées.
Et puis, sérieusement, qu’est-ce que c’est que cette manie de chercher ailleurs des solutions à nos problèmes ? Pensez si nos aïeux s’étaient mis en tête d’attendre une aide extérieure? Nous serions encore dans les chaînes. Ils doivent être bien déçus d’avoir engendré tels descendants !"
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