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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


(Mis à jour) Les Haïtiens (et bien d'autres peuples en Occident et des nations appartenant au "sud global", dans leurs...

Publié par siel sur 3 Juillet 2024, 14:52pm

Catégories : #REFLEXIONS perso, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI EXTREME DROITE, #AYITI ECONOMIE, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER

... commentaires sur le net dénoncent le fait que leurs dirigeants n'ont pas honte. Un refrain qu'on entend partout en Haïti " Yo san ront" qui, si on regarde quelles sont les personnes visées, en  fin de compte, s'adresse à tout un chacun : leurs voisins, leur entourage, les journalistes, pasteurs, les curés, les ougan, les membres du secteur privé, les policiers, les militaires, les  grandon , les Noirs, les Mulâtres, les descendants de Syro-Libanais...

Selon ce qu'ils expriment, tout le monde serait en Haïti logé à la même enseigne. Tous des sans honte. Sauf eux...Et peut-être les  intellectuels dont ils n'évaluent pas du tout l'influence ( sans doute parce que trop éloignés d'eux) et les  bandits civils armés dont, à l'inverse, ils connaissent parfaitement l'influence néfaste sur la société mais pour lesquels beaucoup manifestent une sorte de sympathie ( parce que les sentant proche d'eux " Ils sont nos frères, ils sont Haïtiens" entend-on -comme si tous les autres n'étaient pas également des Haïtiens.)

Une approche qui  diviserait les Haïtiens entre vrais et  faux. Par exemple les civils armés sont considérés comme de " vrais" haïtiens parce qu'issus de la population des bidonvilles. Mais pas les politiciens qui eux seraient des " faux"  parce que " transfuges de classe". Cette manière de voir est  depuis pas mal de temps propagée par les journalistes, les pasteurs/journalistes, les journalistes commerçants et diffusée  par les Youtubeurs" : "Yo pa Ayisien, fanmi yo ap viv a letranje. Ayiti se an tè de pasaj pou yo" - ceci dit,  comme bon nombre d'Haïtiens de la diaspora qui viennent y passer leurs vacances  et que nationalisme ou pas n'envisagent de s'y installer qu'à leurs retraites. C'est-à-dire une fois qu'ils ne seraient plus en activité.

Une tendance qui s'est renforcée à partir de l'arrivée de l'association des malfaiteurs en bande organisée tèt kale et alliés. Martelly et Jovenel ont tous deux ont encouragé ce mouvement de fuite des Haïtiens. Les conseils éclairés (sic) du Baron du Nouvelliste, avec sa théorie abracadabrante de sauvetage de l'économie haïtienne à travers le départ à l'étranger, facilité par l'État, d'un grand nombre de jeunes Haïtiens  "parmi les mieux formés" ne venaient pas de nulle part.

Comme déjà dit  mult fois , cet édito du Baron Duval du Nouvelliste était fait pour préparer les Haïtiens à la politique qui allait suivre de   "l'exil volontaire" au Chili, Brésil et ailleurs.

Il faut bien comprendre que cette politique de l'association des malfaiteurs en bande organisée tèt kale et alliés avait  un objectif d'abord économique : faire en sorte que les transferts de ces nouveaux appelés à l'exil puisse "aider " leurs familles sur place et donc décharger l'État de l'obligation d'une politique socio/ économique : lutte contre le chômage, augmentation des salaires, investissements dans les travaux publics, dans la santé, dans la construction de logements. Etc..

Le second objectif était de se débarrasser de la jeunesse haïtienne la "mieux formée" (dixit Baron Duval du Nouvelliste) susceptible  d'être porteuse de contestations venant déranger le processus de dilapidation des Fonds Petro-Caribe, du FNE,  ayant la potentialité de s'organiser, de produire des réflexions, des actions culturelles remettant en question la politique de l'association des malfaiteurs en bande organisée tèt kale et leurs alliés.

Vous aurez peut-être remarqué qu'en dehors de quelques rares voix comme la mienne mais sans échos, l'ensemble de la société haïtienne a applaudi à cet exil de la jeunesse, forces vives du pays. Tous les vieux qui sont dans le système depuis nan ni nan nan et qui veulent conserver leur place à vie et tous les jeunes qui aspirent à prendre leur place s'accordent d'une manière ou une autre pour maintenir le statu quo.

Il faudrait que les Haïtiens se risquent à envisager- au lieu de se déchirer, s'invectiver, s'égosiller, se maudire à qui mieux-mieux , -à base de : les Haïtiens sont tous des méchants, des diables et autres conneries- qui font la joie de leurs exploiteurs et des religieux qui leur ont lavé le cerveau- -  que la situation actuelle, caractérisée par une  démission de l'État  de ses obligations régaliennes (assurer sécurité, santé, éducation) envers la population et par la propagation des gangs de civils armés n'est pas tombée du ciel.

À propos de la honte. Je vous invite à visualiser ce document d'Arte sur ce sujet. Lequel devrait vous permettre de vous confronter avec ce propre sentiment avant d'indexer les autres.

Il faudrait au lieu de transformer la honte en co!ère, de s'auto-blâmer, de se dénigrer et/ou de s'accorder des certificats de purs nationalistes de faire usage de la mémoire  individuelle et collective afin de  procéder à un récapitulatif des événements qui se sont déroulés à partir de la conférence d'OTTAWA en 2003, suivie  en 2004 de l'opération boycott de la commémoration du bicentenaire de l'Indépendance, accouchant du "plasaj" de feu Latortue Gérard (ex- fonctionnaire de l'ONU) comme Premier ministre  - avec ses déclarations -honteuses ?-  telles que  la France ne doit rien à Haïti. L'envoi de forces de l'ONU,  pour arriver à 2024 avec celui du corps expéditionnaire kenyan et du "plasaj" de M. CONILLE  (ex- fonctionnaire de l'ONU.) Et tout particulièrement étudier les impacts de ces agressions sur le mental des Haïtiens qui se manifeste  par leur dégoût,  leur méfiance, leur peur, leur haine d'eux-mêmes et de leurs concitoyens.

Une sorte d'audi  du pays, auquel tous les citoyens les soi-disant "purs Haïtiens"  version des "Français de souche" de l'extrême-droite lepéniste ainsi que les autres  qui n'ont pas besoin d'un certificat pour prouver leur 'haïtianité", devraient participer.

Parce qu'il existe des Haïtiens sur place et dans la diaspora de qualité, non corrompus, compétents, créatifs qui n'ont pas de problèmes de fric ni de reconnaissance qui peuvent contribuer à partir de cet audit sur la situation du pays, à fournir conseils et actions pour corriger et/ou rompre avec des fonctionnements suicidaires et stupides qui ne conviennent qu'aux exploiteurs et à leurs mercenaires nationaux et de l'international.

Bien entendu le rapport de forces entre  Haïti, les USA, l'ONU, l'OEA, l'UE n'est pas pas en faveur du pays. Une vieille histoire qu'il faudra tôt ou tard régler.

Baobab à Madagascar

                                                                  Baobab en Inde

Mais tenez compte - et ce n'est pas une utopie-  dans la mesure où d'autres pays ont eu à faire face à ce rapport de force défavorable et se sont sortis des chantages, intimidations, menaces, sanctions, qu'il est possible de se libérer de l'oppression. D'où l'importance pour que les journalistes- je parle de journalistes et non pas de hurleurs qui ne connaissent même pas en 2024 qu'il existe un arbre en  Afrique continentale, à Madagascar, en Asie, en Inde notamment, qui s'appelle le BAOBAB , de posséder une culture générale leur permettant de tirer des exemples des luttes d'autres peuples confrontés à des problématiques similaires à celles auxquelles Haïti a été confrontée dès 1804.

Voici deux liens que j'ai reçus sur le net par rapport  au travail fait par des enseignants haïtiens sur l'enseignement du créole- auquel je préfère l'attribut  "ayisyen".  De même qu'au lieu de  Marchand Dessalines je réclame(en vain jusqu'à présent)  que les Haïtiens disent Dessalines-ville. Mais ça c'est une autre histoire...Celle d'un attachement viscéral à la colonisation (ainsi qu'avec la dictature duvaliérienne) un lien que les Haïtiens ont du mal à couper parce que ça exige rupture, création,  invention, respect.

 
Sinon j'ai oui dire que Conille se serait  entouré de l'équipe de communication de  Lamothe. Mauvais choix, mauvaise statégie, absence de vision  et de la compréhension  qui risque  de l'amener là où se trouvent actuellement les Lamothe, Martelly, Jovenel et Cie.

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