... organisée. Eh oui les malfaiteurs en bande organisée il connaissait ça depuis très longtemps.
Il faudrait remonter à l'un parmi les témoignages confiés dans son ITW à M. Fombrun ( bizarrement ce M. qui lui également a eu une vie pleine de déboires et dont l'ITW de celui qui deviendra président d'Haïti par décision des CLINTON, est inconnu des Haïtiens).
Le témoignage auquel je fais référence c'est celui où Martelly raconte qu' adolescent, il allait regarder les voitures des "zotobre" qui quittaient le bas de la ville pour regagner leurs résidences sur les hauteurs. Il disait comment il les enviait, les admirait.
Ce pourquoi j'ai toujours dit que Martelly était un enfant d'Haïti. De cette société haïtienne marquée par les inégalités, les préjugés de classe, de couleur, de religion qui produit dans la classe moyenne quantité de désaxés, envieux, violents, prêts à tout pour avoir la possibilité de monter eux aussi sur les hauteurs à bord d'une grosse voiture conduite par un chauffeur.
Martelly a été renvoyé de l'armée qu'il avait intégrée et dans laquelle il désirait faire carrière, s'imaginant avec un bel uniforme avec statut de chef respecté et craint. Mais suite à une histoire de cul ( déjà le cul) il a été foutu à la porte. Une brimade et humiliation qu'il n'oubliera jamais.
Par la suite, il a un parcours instable vivant entre les USA où il a son affaire de camions volés pour s'acheter de la dogue et Haïti où il se réfugie dès que les choses vont mal pour lui chez l'Oncle Sam.
Sa carrière de chanteur populaire va vraiment démarrer lors du Coup d'ÉTAT DE 1991. Il se range du côté des putschistes et anime un club où les "chefs" se réunissent pour picoler, prendre de la cocaïne et prendre du plaisir avec des prostitué(e)s.
Son surnom de "Sweet Micky" lui aurait été attribué par le sanguinaire et dealer de drogue dont il était un proche (allusion sexuelle ?) Michel François, tonton du maire de Delmas - que les USA vont protéger en lui permettant de s'exiler avec sa famille au Honduras.
C'est ainsi que c'est précisément à travers la politique, pour avoir été l'amuseur des putschistes que Martelly atteint la célébrité. D'ailleurs il sera toujours reconnaissant à cette gente militaro/macouto/duvaliériste et au public afférent qui ont contribué à son succès.
De sorte que le Martelly fait-président et le Sweet Micky fait-chanteur à succès sont redevables au même monde auquel il restera fidèle. Comme vous le savez dans ces milieux là, trahison équivaut à peine de mort civile ( plus de bals, plus de publics, plus d'argent) et parfois physique.
Un autre témoignage non retenu par le public, c'est celui où Martelly dit qu'il a été contacté par les CLINTON en personne pour aller jouer au retour d'Aristide en 1994. Il dit : " Bien qu'ils savaient que j'étais un ennemi d'Aristide, ils ont jugé que ma prestation aurait le bénéfice de calmer les victimes des putschistes et symboliserait une sorte de réconciliation.
Voici pourquoi, ça ne tient pas debout quand des gens " weird" appartenant au camp des héritiers du régime des 2 DUVALIEE, avancent qu'il faudrait faire la différence entre " Sweet Micky" l'homme qui revendique d'avoir fait carrière en disant des saolperies, et Michel Martelly, le fait-président.
Au contraire, le type a toujours fait de la politique ( en 1991, comme en 2004) une politique toujours favorable aux intérêts de la CI/USA et des "zolitgat" comme les appellent les partisans du défunt JOVENEL.
On peut se demander comment les CLINTON pouvaient être en relation avec Martelly ( CIA, DEA ?) jusqu'à l'appeler pour lui demander de leur rendre le service d'aller faire "gouye" la "populace "pour l'empêcher de réclamer justice contre ses bourreaux qui l'ont persécutée pendant 3 ans.
D'ailleurs les sévices sexuels pratiqués par les putschistes et les Ninjas entre 1991 et 1994 sont les mêmes que ceux perpétrés par les gangs. Lisez ici le témoignage de femmes de Gressier. Et les victimes sont celles qui habitent dans les quartiers les plus pauvres. Exactement comme le faisaient les FRAHP, NINJA (civils bourgeois armés) et membres de l'armée.
"Quelques années plus tard, soit en mai 2024, trois membres de gangs ont violé Piskilin dans sa nouvelle maison à Gressier.
Les malfrats ont obligé sa mère à assister à la scène. Celle-ci a fait un accident vasculaire cérébral sur le coup et se retrouve paralysée depuis."
Demandez aux CLINTON qui ont vu les photos que M. Farmer leur a montrées de ces viols commis entre 1991 et 1994 par la bande à Cédras, Michel François, Toto Constant. Les pères étaient forcés de violer leurs filles, leurs fils, les mères de faire l'amour avec leurs fils. Ceci pour terroriser, traumatiser et pourrir totalement les relations familiales.
Demandez aux USA qui sont partis avec les archives des putschistes et de leurs gangs. Ils ont refusé de les laisser à l'État haïtien- comme ils ont procédé avec certains nazis réfugiés chez eux- afin de protéger les bourreaux et que les victimes n'aient pas droit à justice et réparations.
Est-ce que vous savez combien parmi ces gangsters qui répètent ces crimes atroces ont entendu parler de ceux commis sur leurs mères, soeurs, frères, grand-mères, grand-pères sans que jamais aucune justice ne leur aura été rendue ?
Est-ce que vous pouvez faire un effort pour penser que la déshumanisation dont ils font preuve( couper les gens en morceaux, les brûler tout vivants, violer, battre les aussi pauvres qu'eux ) à ce qu'ils étaient avant de devenir des mafieux ? Est-ce qu'elle ne tiendrait pas uniquement aux drogues qu'ils consomment mais aussi à la déshumanisation dont ils ont été eux et leurs familles victimes ? Et au désir de revanche passant par leur arrogance, l'exposition de leurs dollars.
Certains diront que je fais dans la psychologie facile. Pour ma part, je ne crois pas qu'on nait salaud (mon côté Roussauiste, marxisant, Gouverneurs de la Rosée) ais qu'il existe des conditions qui vous amènent à pencher vers la criminalité.
Je ne tente nullement d'excuser les bourreaux, leur sadisme - ils ont leur libre arbitre -mais d'élargir le débat sur la nature de la société qui produit ces criminels.
Mais, pour revenir à Martelly, enfant d'Haïti, ses frustrations, ses envies, son sadisme, sa méchanceté et ses "griyen dan" à la IZO montrent qu'ils ne sont pas très éloignés l'un de l'autre. Et qu'en quelque sorte ils appartiennent à la même famille même si ils sont issus de milieux sociaux différents. Ce qui permet de comprendre qu'ils ont pu tisser des liens, comme par ailleurs d'autres issus de la même classe moyenne que Martelly l'ont fait. Ce qui ouvre sur une compréhension de leur "dap piyan" sur les fonds de Petro Caribe- pas fondamentalement différente de celle des bandits civils armés sur les biens de la population pauvre.
Ce que tout le monde veut ignorer c'est la violence inhérente dans la société haïtienne. Qu'elle soit celle des "zoligat" , des " chefs de section", des "makout", des politiciens, intellectuels, artistes, des prêtres catholiques, des pasteurs protestants, des ougan, des journalistes et marchands de micro. Tous ceux qui occupent une position d'autorité font dans l'apologie de la violence, du mépris.
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Comment vous expliquez qu'un policier puisse balancer d'un bus un jeune homme qui n'a rien fait de mal que d'essayer de prendre "une roue libre", qui tombe raide mort et que sur les réseaux sociaux l'action du policier soit défendue ?
Et tant qu'une réflexion ne sera pas faite sur cette thématique, il y a de fortes chances qu'on se retrouve dans la réplétion du pareil au même, du "il faut que tout change pour que rien ne change."
R. SANON dans son émission dans le lien effleure la question.
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EN DIRECT || SE SA NOU VLE || VENDREDI 23 AOÛT 2024.
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