EXTRAITS :
L’on observe que depuis sa création en 2004, l’Unité de lutte contre la corruption a produit un nombre élevé de rapports : « Les 87 rapports de l’ULCC ont abouti à une seule condamnation pour quatre ordonnances de renvoi » titre Le Nouvelliste du 30 août 2024. Dans cet article, il est précisé que « Lutter contre la corruption en Haïti est comme noyer un poisson dans l’eau si l’on tient compte des chiffres avancés par l’ULCC. 10 ans après l’entrée en vigueur de la Loi du 12 mars 2014 portant prévention et répression de la corruption, 67 rapports ont été communiqués à la justice pour très peu de suivi. L’ULCC, qui s’apprête à célébrer ses 20 ans, a soumis au total 87 rapports d’enquêtes à la justice. De ces chiffres, un seul jugement de condamnation a été prononcé, quatre ordonnances de clôture ont été rendues, dont une de non-lieu. La preuve irréfutable de l’impunité en Haïti quand on parle de la corruption ».
Le ministère de la Justice va-t-il faire la sourde oreille alors même que son actuel titulaire, Me Carlos Hercule, a bel et bien reçu le « Rapport d’enquête conduite par l’ULCC sur les allégations de sollicitation de 100 000 000 Gdes par trois membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) ? Le ministre de la Justice va-t-il se laisser « neutraliser » par les experts en dissimulation de lakleptocratie du PHTK néo-duvaliériste, entre autres par Joseph Jouthe, ex-Premier ministre, ex-ministre des Finances, et par Nesmy Manigat, ex-ministre de l’Éducation nationale et actuel Directeur de cabinet du Premier ministre Garry Conille ? Il est attesté que les experts en dissimulation de la kleptocratie du PHTK, au creux de la sous-culture de l’impunité en Haïti, font encore barrage à tout audit comptable des fonds publics, en particulier au Fonds national de l’éducation (voir nos articles « Le Fonds national de l’éducation en Haïti, un système mafieux de corruption créé par le PHTK néo-duvaliériste, Rezonòdwès, 20 avril 2024 ; « La corruption au Fonds national de l’éducation en Haïti : ce que nous enseignent l’absence d’états financiers et l’inexistence d’audits comptables entre 2017 et 2024 » Madinin’Art, 3 mai 2024 ; « La corruption au Fonds national de l’éducation : ce que nous enseigne le saint-Évangile de la transparence politique de Joseph Jouthe, ex-Premier ministre d’Haïti », Rezonòdwès, 25 septembre 2024). [NOTE – Me Carlos Hercule exerce la profession d’avocat au Barreau de Port-au-Prince depuis une trentaine d’années. Il a été par le passé vice-Président du Conseil électoral provisoire, Bâtonnier de Port-au-Prince et président de la Fédération des Barreaux d’Haïti. Sur le registre de la corruption, Carlos Hercule possède une expertise reconnue : « En septembre 2014, lors de la visite in situd’examen de la République d’Haïti sur la mise en œuvre de la Convention interaméricaine contre la corruption, Me Carlos Hercule a collaboré avec le Comité d’experts du MESICIC sur la thématique des conflits d’intérêts. En février 2022, li a été désigné par le ministre de la Justice et de la sécurité publique d’alors, membre du Groupe de relecture du Code pénal et du Code de procédure pénale qui a remis son rapport à la fin du mois de mai 2022 » (« Qui est Carlos Hercule, le nouveau ministre de la Justice et de la sécurité publique ? », Le Nouvelliste, 12 juin 2024).]
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