... duvaliérisme et pour nos enfants. Ma fille et mon fils ont suivi ses cours de percussion et d'expression primitive, nom qu'il avait donné à sa technique d'expression corporelle fortement influencée par la culture vaudou.
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Herns et moi lors du tournage du film " Le Romancero"
J'avais décidé pour honorer sa contribution à ma propre formation et à la culture haïtienne de faire un film " Le Romancero" dans lequel il jouait le rôle du père de mon fils de retour en Haïti pour les funérailles de leur père et grand-père. Ce qui à l'occasion permettait de voyager dans le pays, dans la Grnd'Anse terre de mes ancêtres paternels et maternels, aux Gonaïves lieu emblématique où a été déclaré l'Indépendance du pays que les héros de l'Indépendance ont choisi de nommer Haïti en hommage aux premiers habitants génocidés de l'île et afin de marquer une rupture drastique avec la Saint-Domingue française dans laquelle l'esclavage a régné pendant 300 ans.
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Herns avait été le premier batteur/ tambouyè de Toto Bissainthe - qui était accompagnée au chant par Marian Mathéus et Émilie Benoit- à laquelle il a été rendu un hommage aujourd'hui au Centre Pompidou dans le cadre de l'exposition Paris Noir.
Herns avait bien entendu, comme on dit "son caractère" avec ses coups de gueule -qui n'en a pas ? Il était avant tout un homme généreux, fougueux, plein d'humour, bourré de talents - il avait aussi travaillé avec la célèbre danseuse et chorégraphe étatsunienne Katherine Dunham -qu'il aimait transmettre. Il a été le maître en apprentissage des rythmes haïtiens au tambour ,de mon fils comme de générations d'autres Haïtiens et étrangers dont des enfants d'amis français qui dès l'âge de 5/6 ans suivaient son enseignement. C'est une longue histoire, qui prend ses racines en Haïti et qui parcourt des pays comme l'Italie où il faisait fort souvent des stages.
Ça faisait un moment qu'il était malade et que son humour, son appétit pour la vie nous manquaient.
Il restera présent dans nos coeurs. Et j'espère que nous aurons l'occasion de lui rendre un hommage, de montrer le parcours ignoré par les Haïtiens de cet exceptionnel enfant du pays Un pays qu'il aimait tant, qui lui manquait tant que, quand atteint de la maladie qui fait perdre la tête, il s'est perdu toute une nuit dans Paris, et disait à ceux qui l'ont croisé qu'il était à la recherche de la route pour se rendre en Haïti.
Herns Duplan, un fameux bonhomme.
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