(Mis jour) Voici un livre à lire absolument, c'est Jacaranda de Gaël Faye, le récit du génocide des Tutsi narré dans ...

Publié par siel sur 20 Octobre 2025, 10:44am

Catégories : #REFLEXIONS perso, #AYITI EXTREME DROITE, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI ECONOMIE, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER

... toute sa cruauté à partir de l'histoire familiale du narrateur, des procès des criminels, des témoignages des rescapés. C'est poignant. Ce qui allège le récit de cette déshumanisation c'est qu'il est fait sans surenchère, sans complaisance dans la description des faits et avec une comment dirais-je ?- extrême délicatesse.

Et aussi on apprend les racines de ce génocide venant des colonisateurs qui comme d'hab., pour diviser pour régner ont pendant longtemps privilégié les Tutsi, déclarant qu'ils étaient supérieurs au Hutu à partir de leurs traits physiques, alors que ces deux communautés parlent la même langue et avaient vécu en parfaite symbiose avant l'arrivée des Belges. Dans un second temps- ce que moi j'ignorais-, les Tutsis plus éduqués parce que favorisés, se sont mis à lutter contre leurs "protecteurs" dans l'objectif d'en finir avec la colonisation. De sorte que les anciens "protecteurs", considérant que leurs intérêts se trouvaient en danger se sont mis à courtiser les Hutu et à leur mettre dans la tête que les Tutsi étaient leurs ennemis. Si on ne connait pas l'histoire, on ne peut pas comprendre l'éruption de cette sauvagerie.

Je recommande ce roman bien entendu pour ses qualités intrinsèques, pas la peine de discuter du talent de Gaël Faye quand on a lu son précédent roman : Petit pays et que, l'on a également écouté sa musique, dont les paroles témoignent de son don pour l'écriture.

Mais également, considérant les aberrations répétées sur les media haïtiens concernant le génocide perpétré par les Hutu comparés bêtement aux groupes de gangsters haïtiens, pour lesquels certains réclament une amnistie, prétextant utiliser le modèle mis en place après le génocide, sans mesurer l'ampleur du drame, les massacres à la machette de jeunes, d'enfants, de femmes, d'hommes et de personnes âgées. Et le travail de réflexion produit pour organiser les procès avec des juges choisis dans la population et dont ce n'est pas le métier, prononcer les sentences et le nombre d'années d'emprisonnement - il n'y a pas eu de peine de mort- pour les criminels. Et mettre en place des structures d'accompagnement psychologique pour les rescapés de manière à les aider le mieux possible à vivre avec la mémoire des images de leurs proches tués à la machette, continuer à vivre en côtoyant des complices de ces crimes atroces.

Mon petit entendement ne me permet pas de comprendre comment des Haïtiens peuvent comparer un génocide organisé - les tueurs disaient qu'ils allaient travailler- qui a fait 800 000 victimes et des gangsters travaillant pour la mafia internationale tels qu'on en trouvre au Mexique, en Équateur et ailleurs dans le monde.

Ni ne me permet de comprendre comment ces Haïtiens, en général des tèt kale, martellystes et jovenelistes, héritiers du duvaliérisme totalement déjantés et accrochés à la violence - verbale et/ou physique, leur principal mode de communication-, qui n'arrivent même pas à organiser un procès correct de leur président assassiné pourraient mettre en place une structure fiable pour mettre en place cette "amnistie", alors même qu'ils sont dans l'incapacité de lutter conte une petite bande de malfrats qui terrorisent la population.

Mon petit entendement ne me permet pas de comprendre non plus, comment ces Haïtiens en sont arrivés à assimiler des salopards à des révolutionnaires, au prétexte qu'ils radotent avec l'aide de leurs conseillers en manipulation, sur le "système" qu'il faudrait casser, alors même que 'c'est grâce à leurs connivences avec ce système qu'ils mènent leurs opérations criminelles par s'enrichir.

Et puis, d'où viennent ces Haïtiens, de véritables imbéciles, qui dans leurs émissions citées ici, chantent directement ou indirectement de manière subtile les louanges de ces "chargés en déshumanisation" des plus déshérités ? D'où viennent ces personnes ? Qui sont leurs pères et mères ? Quelle éducation familiale ont-ils reçue qui les aura conduit à considérer les plus déshérités comme des ennemis à extorquer, violer, torturer, tuer ?

Et quelle éducation ont reçue ceux qui comme le pédant et cruel Louissaint alias Ralph Laurent qui conseille Barbecue,- l'un parmi d'autres dont le patron du journal Haïti Liberté qui le présentent comme un homme de bien et vont jusqu'à lui envoyer de l'argent, des armes, des vêtements et l'appellent "chéri" comme le font quantité de femmes dans leurs commentaires sur les réseaux sociau ? Qu'est-ce qui a disjoncté dans le cerveau de ces gens qui leur fait manifester de l'empathie pour des criminels comme celui qui un beau matin décide de trucider des vieillards hommes et femmes au prétexte qu'ils auraient été responsables de la maladie de son fils ? Haïti au 21ème siècle, un pays dans lequel il est question d'hommes transformés en animaux et où on lapide des femmes sourdes muettes assimilées à des " diables.

Sous Aristide, dans l'enthousiasme d'une sortie de la dictature, la rue était dite " le salon du peuple". Aujourd'hui la rue est le mouroir du peuple.