L'assassinat de Georges Izmery, un 26 mai 1993

Publié par Elsie HAAS sur 26 Mai 2009, 09:14am

Catégories : #PEUPLE sans mémoire...

On May 26... businessman Georges Izmery was walking across a major downtown intersection, when he was mowed down by gunfire after being insulted by his assassin. Suddenly, soldiers appeared, forbidding Antoine Izmery to approach his younger brother and informing him that he should leave at once "if he did not want to go to the same place." The soldiers then took Georges Izmery directly to the morgue of the University Hospital, intimidating physicians who attempted to evacuate him. The problem was that Georges Izmery was not yet dead. In a report entitled "Black Day at the University Hospital" the residents and interns reported that Izmery still had a pulse when he was transferred to the morgue. They went on to complain that other summary executions had taken place within the Hospital."

"The Uses of Haiti" by Paul Farmer.

Louis-Jodel Chamblain was convicted of the crime of killing Antoine Izmery and sentenced in absentia. He was one of the leaders in command of the "rebels" (assisted by Colin Powell) who entered Haiti in 2004 from the Dominican Republic to demand that President Aristide step down or face their kind of justice. He and his cohort, Jackson Joanis were acquitted as a consequence of the flagrant impunity following the 2004 US-backed coup.

http://thehaitianblogger.blogspot.com/

Traduction:
Un 26 mai...l'homme d'affaires Georges Izmery traversait un large carrefour au bas de la ville, quand il a été abattu par des coups de feu après avoir été insulté par son assassin. Brusquement, des soldats surgissent et empêchent Antoine Izmery de s'approcher de son jeune frère, lui enjoignant de quitter les lieux immédiatement "s'il ne veut pas finir de la même façon""
Les soldats transportent directement Georges Izmery à la morgue de l'hopital général terrorisant les médecins qui essaient de l'évacuer. La réalité était que Georges Izmery n'était pas encore mort à ce moment-là. Dans un rapport intitulé " Jours noirs à l'Hopital Général" les médecins résidents et les internes relatent que le pouls d'Izmery battait encore quand il fut transféré à la morgue. Ils ont aussi mentionné que d'autres exécutions sommaires ont eu lieu à l'intérieur de l'hopital.
Extrait de " The uses of Haïti" par Paul Farmer

Louis Jodel Chamblain a été jugé et condamné pour l'assassinat d'Antoine Izmery. Il a été un des leaders du groupe de "rebelles "qui sont entrés en Haïti en 2004 en provenance de la République Dominicaine pour forcer le président Aristide à se retirer ou bien faire face à leur genre de justice. Lui et son acolyte, Jackson Joanis ont été acquittés , conséquence directe de l'impunité qui a suivie le Coup de 2004.

On connaît les commanditaires, les hommes de main, les complices et les responsables intellectuels de cette terrible tragédie.
Ce sont les mêmes, qui depuis 1957, véritables caméléons qui changent d'apparence, de discours, se déguisent en humanistes, en hommes de gauches, en pacifistes aussi mais poursuivent les mêmes buts : assassiner ceux qui osent dénoncer leur entreprise de prédation.
Ces criminels, ces héritiers des Duvalier, ces "pitit tig se tig", ces "sanmanman" n'en finissent pas de se reproduire, générations après générations. Depuis 2004, avec leurs cohortes de zentellectuels, animateurs de coup d'Etat, admirateurs de "combattants de la liberté", ramasseurs de prix, d'argent, de postes et de récompenses diverses et variées jetés en reconnaissance de leur zélée collaboration, les héritiers des Duvalier sont à nouveau, officiellement, aux commandes.

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