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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


lu sur le net, Se sou chen nèg yo wè pis.

Publié par Elsie HAAS sur 21 Mai 2009, 09:30am

Catégories : #PEUPLE sans mémoire...

Pour le film des événements au Venezuela, je suggère ce lien. It's in English, SORRY!

http://www.miami.com/mld/miamiherald/2002/04/16/news/world/americas/3071581.htm

En lisant le rapport des événements du coup  d'Etat avorté contre Chavez, il faut surtout pas essayer de brimer les images de Coup d'état qui peuvent envahir ta mémoire d'histoire d'Haïti. L'armée est la même partout et je me demande que feraient les gens de la Convergence s'il y avait encore les FAD'H pour faire passer leur volonté comme en 1991. On comprendra aussi pourquoi les gens de la Convergence réclament si fort un retour des Forces Armées. Question de nostalgie et de pauvreté de stratégie de prise de pouvoir.
Dans l'article que j'ai posté en Espagnol, j'ai fait une lecture paralèle des événements du 17 décemdre 2001 en Haïti et ceux du 12 avril 2002 au Vénézuela et le rôle joué par la Presse, la Communauté Internationale, les Organisations Régionales, les Leaders "démocratiques" du continent, etc.

Procédons par partie et au fur et à mesure on verra ensemble l'abus de pouvoir et le racisme exercé sur Haïti et aussi les nuances qui existent quand certaines catégories de personnages politiques parlent de DEMOCRATIE. Tout le monde sait que Mr Chavez a été élu de façon régulière dans des élections sans contestation et qu'il a le support des représentants de la classe défavorisé et une forte partie de l'armée de son pays, aussi bien qu'Aristide mais avec la seule condition, des membres de l'opposition Haïtienne ont contesté les élections de novembre 2000 par ce qu'ils n'y avaient pas pris part.
La P
resse
En Haïti comme au Vénézuela les patrons de la Presse se sont rangés aux côtés des secteurs hostiles aux deux présidents. Il y a eu une campagne de désinformation et d'information trucquée autour de la gouvernance des deux présidents. Toutes les réformes entreprises ou promues par ces deux gouvernements, chacun dans son pays respectif, a dans la presse une conotation négative et on ne cesse de parler de tolérance de la corruption et de trafic de drogue des deux gouvernments. Toutes ces accusations ne sont que l'écho de ce que dit la superpuissance du grand nord américain. Dès que c'est rapporté par les grands journaux nord américains, l'impression tacite c'est que c'est VRAI et c'est grave le gouvernement est mauvais.

Le missionnaire de RSF pendant toutes ses visites en Haïti n'a jamais fait état de la situation de misère dans laquelle patauge la majorité de la population. Mais il  ne s'en prenait qu'à la corruption et qu'aux faiblesses et limites de notre appareil judiciaire. Mais jamais  il n’a demandé de terminer le jugement sur la mort de M. Kennedy ou sur la mort de Lady Diana morte en France dans un accident curieux. Et les médias internationaux font les mêmes choses dans le cas du Venezuela. Comme si la corruption c'était le plus grand pêché et que l'injustice et la prise en otage des richesses et ressources du pays par un petit groupe ne sont que bénédiction et héritage éternel.

L'alfa-économique et les écoles bolivariennes ne sont que des pierres d'achoppement au système néolibéral totalitaire. Il ne faut pas les appuyer. On peut se demander combien de fois la Presse d'Haïti a donné une couverture sur la nécessité d'alphabétiser la population et de l'importance de ce programme du gouvernement. Au contraire. On le fait passer dans les journaux que comme un programme de Mr Aristide mais les autres secteurs ne sont pas concernés ni devront l'encourager. Au Vénézuela, scénario semblable entre les écoles bolivariennes de Chavez et la Presse.

Quand le coup d'Etat a eu lieu, il était clair dans le monde et l'impression apparaissait  comme normale dans les milieux de Presse que M. Chavez avait démissionné de ses fonctions. Aucun appel des patrons de la Presse au respect des principes démocratiques ni du respect de la volonté de la majorité électorale. Au contraire à son retour au pouvoir on commence par l'accuser ensuite d'avoir en quelque sorte manigancé tout cela à cause de la présence de l'inspecteur général Gen. Lucas Rincón sur la scène au moment et après le coup d'Etat. Curieuse façon d'interpréter les événements des deux coup d'Etat. C'est le même discours qu'il y a eu dans la Presse Haïtienne et vénézuelienne au lendemain des événements du 17 décembre 2001 et du 12 avril 2002: montage du pouvoir pour éliminer l'opposition et la Presse.


La Majorité
préserve ses acquis
Le lendemain des événements du 17 décembre 2001 en Haïti comme au lendemain des événements du 12 avril 2002 au Vénézuela, les gens se postaient à Miraflores et devant la prison de M. Chavez pour réclamer son retour et protéger les acquis démocratiques. Ils ont manifesté et même commis des dégâts matériels contre la Presse. Ils en voulaient à certains membres de la Presse. En Haïti ils sont des CHIME à la solde de Lavalas et au Vénézuela, on les mentionne à peine car c'est un groupe de 43 généraux avec des troupes sous leur commandement qui ont provoqué le rétablissement de Mr Chavez au pouvoir.

La majorité avait voté un gouvernement ils exigent de la continuité de ce gouvernement jusqu'à la fin de son mandat et qu'on appelle aux nouvelles élections pour l'alternance politique. N'y a-t-il pas un étrange parallèle entre les comportements de ces deux majorités électorales dans l'expression de leur volonté et de leur appui à leur gouvernement?

Haïti exporte encore ses pratiques de luttes pour l'expression de la volonté de la majorité. Nous avons fait 1804 et Bolivar voulait suivre notre exemple. Nous avions fait 1986 et depuis lors on refuse de tolérer la Dictature

L'international et le Régional

Tandis que l'international condamnait les incidents d'Haïti et demandait des réparations pour l'opposition et la Presse, personne n'a rien dit sur la situation du Venezuela. Un silence complice a plané sur le bavard OEA, CARICOM. Les USA sont les seuls à insinuer une acceptation ouverte de ce qui a eu lieu au Vénézuela. Mais sans demander une enquête ni justifier un gaspillage de fonds pour une mission spéciale ou demander un dialogue et encore moins un partage de pouvoir. Il n'y a pas eu non plus de va et vient ni demandes d’s un renforcement des structures démocratiques ni de réparations pour les gens qui ont subi des pertes dans leurs magasins, la Presse, etc. Et Pourquoi Haïti? Quelle sorte de discrimination? Pourquoi tout ce SHOW monté pour Haïti?

On pressionne Aristide, on gèle toute aide et prêt sur Haïti et on demande à Chavez de prendre des mesures pour renforcer sa démocratie. Il faut se rappeler que Venezuela est le troisième fournisseur de pétrole et des  produits dérivés pour les USA. De plus la Texaco a contre lui une plainte pour les dégâts écologique causés dans la réserve de l'Amazonie en Equateur. Et les compagnies pétrolières nord américaines ont beaucoup d'intérêt au Venezuela. Alors comprenez les dangers de Chavez et les précautions à prendre. avec lui. Tandis qu'en Haïti ils n'ont à leur solde qu'une bande de voyous qui font le service de japper au passage du gouvernement. Se sou chen mèg yo wè pis.

Le secteur en opposition

Les gens qui en veulent à Chavez ont besoin du pouvoir pour en faire leur argent. La même chose en Haïti. Avec la seule différence que l'opposition d'Haïti veut se faire riche tandis qu'au Venezuela ils sont des Businessmen qui sont dans le pétrole et ses dérivées ou dans le commerce de manière générale. Ceux du Venezuela financent les campagnes électorales des Candidats tandis qu'en Haïti ils ne recherchent qu'un job dans le gouvernement. Les gens de Venezuela se mettent dans une opposition constructive tandis qu'en Haïti c'est la destruction d'un homme qu'on recherche, quelles que soient les conséquences.

L'Etat et le gouvernement


L'armée du Venezuela a joué un rôle important dans tout ceci. Le Venezuela compte  environ 24 millions d'Habitants avec environ 90 milles personnes en uniforme militaire. En Haïti, pour environ 8 millions d'habitants (1/3 du Venezuela) nous n'avons pas 3 milles hommes et femmes en uniforme (1/30).

Le gouvernement Vénézuélien a mis aux arrêts les instigateurs du Coup d'état tandis qu'en Haïti ils exigent de la Sécurité pour M. Gourgues et les membres de la Convergence. Ils critiquent l'arrestation de Pierre Richardson et réclament la libération de M. Avril qui complotait contre la sécurité intérieure et qui a beaucoup de plaintes pour crimes déposées contre lui.

L'Etat Vénézuélien a applaudi le support populaire tandis qu'en Haïti pareil discours est catégorisé comme tolérance aux CHIME. Le chef de l'Etat Vénézuélien a demandé de cesser la violence et a demandé le dialogue. En Haïti on voit mal que le président ait rencontré des GANGS en conflit qui paralysent la paix des citoyens/nes. Vénézuela a un taux d'environ une 50 de victimes de violence par semaine tandis qu'en Haïti nous n'avons même pas 10. Parallèlement l'économie du Venezuela est très avancée et la nôtre morbide. A chaque lecteur de continuer avec les comparaisons.

Haïti, quoique toujours innovatrice de luttes et de changement de stratégie de lutte, n'a pas de chance. Aujourd'hui, les intrigants de l'opposition devraient réfléchir et voir leur tort dans la destruction du pays. Ils veulent coincer Aristide tout en ouvrant le flanc du pays à l'assaut d'une communauté internationale hypocrite, raciste, complice et profiteuse de notre misère.

Le peuple souverain est le même partout. Et si Simon Bolivar n'a pas su appliquer les lignes de libération et de lutte qu'Haïti a tracées en 1804, et n'a pas donné complète utilisation des ressources que nous avions mis à la disposition pour la libération des peuples latino-américains, aujourd'hui, le peuple Venezuélien a adopté une stratégie longtemps appliquée en Haïti. Nous avons résisté les divers coups d'Etat et nous frayons notre voie vers une démocratie participative solide. Le peuple Vénézuélien a compris le message et a fait valoir sa volonté exprimée dans les urnes. Quoique pauvres, nous semons dans nos jardins les indicateurs d'une vraie démocratie. Un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple [le peuple étant la majorité].

Salutations patriotiques,

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