Jérémie remonte des eaux
à mi-jambes dans la mer
chevelure bruyante d’oiseaux
visage marqué de taches de rousseur
fille de sel
adossé à l’arbre verdoyant
de l’adolescence éternelle
voiles au vent des rêves
chevaux galopants du désir
carrousel de l’amour
fillettes superposées
chacune devient visible
à travers la vitre de la vie
dont je remonte le cours
jusqu’à celle
qui efface tout ce qui n’est pas elle
Paul Laraque, oeuvres incomplètes, P – 180
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