Christophe essaiera en 1817 et 1819 de corriger des dérapages de son système féodal en initiant des distributions gratuites de terres allant des colonels aux soldats. L’article 2 du décret du 14 juillet 1819 stipule que tous ceux qui recevront des propriétés terriennes auront des titres correspondants et pourront les vendre ou en disposer comme ils le désirent[1]. Despote éclairé, Christophe essaiera aussi de vendre des terres en permettant aux acquéreurs de payer par annuités en versant un quart de la production brute. Mais il sera terrassé par la maladie qui ne lui donnera pas le temps de démontrer par une politique à visage humain que les considérations émotionnelles ne sont pas périphériques en politique.
Le Code Henry sera enterré avec la disparition de Christophe[2]. Le gouvernement de Boyer s’en débarrasse pour régler ses comptes avec Christophe tout comme les gouvernements ultérieurs laissent se détruire tous les monuments du royaume du Nord. C’était moins une rupture avec une organisation féodale du pouvoir royal (comme c’était le cas alors en Europe) qui donnait des résultats tangibles que plutôt la volonté d’affirmer la victoire du système de corruption fondé sur l’allégeance et les passe-droits que Pétion avait établis dans la république de l’Ouest.
Le pouvoir est partout
Toutefois, on aurait tort de croire que Christophe avait tous les pouvoirs. Les désertions de ses troupes vers la république de l’Ouest donnent le ton sur le pouvoir et son immanence dans le royaume du Nord. Ces désertions répétées disent le sens du vent mais surtout la nature du pouvoir. Dans son analyse du pouvoir, Foucault écrit : “Par pouvoir… je n’entends pas un système général de domination exercée par un élément ou un groupe sur un autre, et dont les effets, par dérivations successives, traversaient le corps social tout entier… il me semble qu’il faut comprendre d’abord la multiplicité de rapports de force qui sont immanents au domaine où ils s’exercent, et sont constitutifs de leur organisation ; le jeu qui par voie de luttes et d’affrontements incessants les transforme, les renforce, les inverse ; les appuis que ces rapports de force trouvent les uns dans les autres, de manière à former chaîne ou système, ou, au contraire, les décalages, les contradictions qui les isolent les uns des autres ; les stratégies enfin dans lesquelles ils prennent effet, et dont le dessin général ou la cristallisation institutionnelle prennent corps dans les appareils étatiques, dans la formulation de la loi, dans les hégémonies sociales. La condition de possibilité du pouvoir… il ne faut pas la chercher dans l’existence première d’un point central, dans un foyer unique de souveraineté d’où rayonneraient des formes dérivées et descendantes ; induisent sans cesse, par leur inégalité, des états de pouvoir, mais toujours locaux et instables. Omniprésence du pouvoir : non point parce qu’il aurait le privilège de tout regrouper sous son invincible unité, mais parce qu’il se produit à chaque instant, en tout point, ou plutôt dans toute relation d’un point à un autre. Le pouvoir est partout ; ce n’est pas qu’il englobe tout, c’est qu’il vient de partout[3].”
Il a fallu que 500.000 américains fassent défection pour que le gouvernement américain se rende compte de l’impopularité de la guerre du Vietnam. De même tous ceux et celles qui ont fait défection du goulag ont sonné l’alarme contre l’inacceptable dans les pays communistes. C’est aussi le cas lors de la guerre entre Pétion et Christophe. Ce sont les troupes de Christophe engagées sur la frégate Princesse Royale Améthyste qui passent du côté des républicains à Miragoâne avec armes et bagages en février 1812. Également, ce sont les troupes du Nord avec le général Magny qui ont fait défection le 25 mars 1812 et sont passées à l’Ouest et pas le contraire. La population a exprimé ses sentiments avec ses pieds. On comprend mieux l’assertion de Michel Foucault qui veut que « le pouvoir est partout ».
Le massacre de Saint-Marc de juin 1812
La défection de trois divisions, dit-on composées de beaucoup de mulâtres, provoqua l’ire de Christophe contre ces derniers. À la suite de ce revers, selon Peter J. Frisch, Christophe « décida d’exterminer tous les gens de couleur vivant dans son royaume : hommes, femmes et enfants. Le monarque considérait les mulâtres comme des traîtres fidèles au président Pétion et une menace pour son royaume »[4]. Les images de ces massacres qui ont enjambé le temps ont alimenté la subjectivité mulâtriste. Cette répression ajoutera de l’eau au moulin des dirigeants de la république de l’Ouest. La peur gagne les cœurs et les esprits. Cela porte les gens du Nord à ne pas soutenir le gouvernement qui leur donnait le plus de possibilités en termes d’instruction, de santé et de dignité. La propagande de l’Ouest a gagné. La société nordiste vit dans un état d’exception permanent, c’est-à-dire en situation d’état de siège où les droits de l’individu lui sont retirés sous prétexte de sécurité intérieure. Cela signifie la restriction et la suspension des libertés publiques et le renforcement et la concentration des pouvoirs au sein du Pouvoir exécutif.
Christophe s’est retrouvé dans une ambivalence entre le despotisme dictant aux subalternes leur comportement et la liberté permettant aux subordonnés d’assumer leur choix de vie. Dans le contexte plus large d’une situation de guerre, l’autoritarisme a triomphé par rapport à la démocratie. Les ordres du chef ne peuvent être contestés. La terreur est utilisée avec la promesse de lendemains qui chantent. Christophe manifeste un sens profond de la justice et du droit dont témoigne le Code Henry. Mais sa volonté de puissance déchaîne des forces qu’il est incapable de contrôler. Il est attaqué par le syndrome de ce que l’historien français Pierre Chaunu nomme le « premier génocide idéologique » franco-français de la Vendée en 1794[5]. Son ordre de massacre des Mulâtres à Saint-Marc en 1812 après la défection vers l’Ouest du général Magny et des 3ème, 7ème et 14ème régiments de son armée en fait preuve[6]. Un de ses généraux y mit tant de zèle qu’il tua son épouse et ses enfants. En apprenant cette nouvelle, Christophe se devait de réagir contre lui avec violence. D’un coup de pieds ou d’un coup de canne, il lui creva un œil. Des années plus tard, plus précisément en 1846, ce général nommé Jean-Baptiste Riché devint président de la République[7]. Double destruction. La servilité et la haine ont eu le dessus sur l’intelligence et la générosité.
L’extermination de plus d’un millier de Mulâtres dans l’Artibonite et dans le Nord en 1812 pèse lourd sur l’avenir et est crucial pour comprendre la tragédie haïtienne dans son ensemble. Plus d’un millier sur une population de Mulâtres qui était moins de dix mille dans le royaume du Nord. Encore une fois les chiffres parlent. La république de l’Ouest et du Sud était réputée avoir plus de Mulâtres que le royaume du Nord qui, selon Hubert Cole, avait 225.000 Noirs et 12.000 Mulâtres[8]. L’État malfaiteur ne tue plus un individu comme dans le cas de Dessalines ou encore quelques individus comme dans les cas des adversaires politiques qui s’assassinent entre eux pour régler les questions de direction politique. Le phénomène de la violence systématique contre un groupe social déterminé prend une autre ampleur. Le massacre est une épée de Damoclès sur la tête des Mulâtres traduisant la volonté des dirigeants noirs d’affirmer leur refus de la hiérarchie des couleurs imposée dans la postcolonie. En réalité, tout s’est joué dans le comportement barbare de Christophe lors des massacres de juin 1812. Depuis lors, les Mulâtres vivent dans la hantise d’un génocide.
Mais cette hantise n’est pas seulement celle des Mulâtres, mais aussi celle des Noirs conscients que la répression féroce peut aussi s’abattre sur eux indistinctement. D’où la fuite du chef d’escadron Étienne Obas, commandant de Saint-Michel, avec nombre de familles mulâtres dans la partie de l’Est, avant de regagner Port-au-Prince. C’est également le cas avec le colonel Benjamin Noël qui sauva les Mulâtres de son régiment en faisant défection à l’Ouest avec toutes les troupes de l’arrondissement de Mirebalais.[9] La population vit dans le calvaire de l’insécurité organisée par l’État du Nord. Une situation agonisante qui n’en finit pas de se reproduire. Dès lors, Christophe aura la puissance mais sans le droit. Au fait, il perdra même les apparences de ce droit. La confiance n’existait plus et même quand en 1814, il découvrira le complot des agents secrets français envoyés par Malouet pour reconquérir Haïti, il ne put avoir gain de cause.
C’est en pleine santé que le royaume du Nord se donne la mort. Les massacres ordonnés par Christophe créent la confusion dans son camp et la panique chez les Mulâtres de l’Ouest et du Sud. La crise entre les factions qui a abouti à la rupture de 1807 prend une autre dimension. C’est l’impasse. Les compromis proposés par Christophe par la suite ne pourront plus être entendus. Visiblement, le coeur n’y est plus. Ce sera rêver en plein jour que de penser que des négociations puissent aboutir entre le royaume et la république. On ne peut pas s’accommoder avec la mort. Le climat de peur qui s’installe appelle à la désintégration du royaume du Nord et à son effondrement. En dépit de la décadence du gouvernement de Pétion, le despotisme de Christophe et son oppression politique lui donnent vie et paradoxalement empêchent son naufrage. Le gêne et la crainte que suscitent Christophe et son royaume sont accentués par le massacre de Saint-Marc qui immobilise l’opposition contre Pétion à l’Ouest et neutralise l’agitation parlementaire en la rendant stationnaire. Pétion avait orchestré des tours de passe-passe anti-démocratiques en novembre 1806 pour avoir la majorité électorale et avoir une Constitution sur mesure avec tous les pouvoirs allant au Sénat. C’est ce qui avait déclenché la guerre civile. Mais le massacre de Saint-Marc change tout. Personne n’accepte de négocier avec un revolver sur la tempe. L’incertitude s’ajoute à la perplexité provoquant interrogations et inquiétudes. Les factions qui se disputent et la division du pays en deux États ont donné aux puissances coloniales la possibilité de déterminer le gagnant dans la course. Elles s’entendront sur les principes de la dépendance d’Haïti vis-à-vis de la France tout en se montrant souple sur le calendrier de leur application. La guerre civile va ouvrir la porte aux puissances coloniales pour qu’elles négocient des alliances d’un côté comme de l’autre, affaiblissant les deux parties.
Nous avons tenu à évoquer le massacre de 1812 pour poser la question de la vérité historique. Thomas Madiou et Beaubrun Ardouin en parlent. Mais Vergniaud Leconte et Hubert Cole n’en font aucune référence. Trois questions se posent. Ce massacre a-t-il eu lieu ? S’agissait-il d’un massacre de Mulâtres ? Christophe était-il anti-Mulâtre ?
Le gouvernement de Christophe suinte le despotisme. Ayant découvert que certains membres de son armée pactisent avec le gouvernement de Pétion dans un vaste complot dont la perte d’une partie de sa flotte navale fut une des conséquences, Christophe décide de les liquider. Du fait que l’écrasante majorité des fusillés étaient des Mulâtres, l’idée se répandit que c’était une répression contre les Mulâtres. La répression de Christophe visait les opposants à son régime et non pas les Mulâtres. On ne peut pas prouver le contraire. D’ailleurs tous les conseillers mulâtres qui travaillaient dans son cabinet privé n’ont jamais été inquiétés.
L’argument anti-mulâtriste contre Christophe est séduisant pour les adeptes de la pensée coloriste qui voient le préjugé de couleur dans toute rivalité ou concurrence entre un Noir et un Mulâtre. Ce cliché du Noir forcément anti-Mulâtre ou vice versa n’apporte aucune intelligibilité et sert à masquer la réalité en dressant un mur d’incompréhension. Analysant le conflit de 1812 entre Christophe et ses opposants, Anténor Firmin écrit :
« Il pouvait sans doute arriver, -- à la cour, comme dans toute l’administration royale, -- que le nombre des noirs eût une tendance à surpasser celui des mulâtres ; mais c’était un fait naturel, étant donné les circonstances démographiques du pays, où plus de quatorze quinzièmes de la population était formée de noirs contre un quinzième de mulâtres. Non seulement la noblesse de la catégorie militaire était composée de noirs, en grande partie, mais au fur et à mesure que l’instruction se propageait dans les masses, il en sortait des sujets qui, ne rencontrant aucune obstruction systématique, montaient dans l’échelle administrative. Ces faits ont servi à une école politique, dont sont sortis les principaux historiens d’Haïti, pour fausser la vérité historique et répandre l’opinion que Christophe haïssait les mulâtres. Jamais allégation ne fut plus mensongère! » [10]
Les Mulâtres qui entourent Christophe sont le grain de sable dans la machine de propagande mulâtriste. On comprend difficilement leur entêtement à soutenir le roi si ce dernier était un anti-Mulâtre et n’attendait que la première occasion pour les égorger. Leur inclination à collaborer étroitement avec Christophe était basée sur la raison que celui-ci avait un projet valable pour Haïti. Et ils lui ont donné leur soutien avec empressement et pas comme des métronomes. Leurs multiples interventions écrites indiquent que ce sont des gens qui avaient une conscience politique forte et qui ont fait un choix en prenant leur responsabilité. D’ailleurs, nombre d’entre eux sont morts tués par la rébellion anti-christophienne et les autres dont le général Alexis Dupuy ont vécu leurs vies par la suite sans peur, sans reproche et surtout sans renier le roi qu’ils avaient consciemment aidé à élaborer une société qui prenne en compte l’intérêt général. Il ne faut pas s’étonner si depuis leur défaite, le pays est engagé dans une spirale descendante.
Pour réaliser leur mainmise totale sur l’État, le venin de la propagande mulâtriste contre Christophe a été propagé par le courant politique boyériste qui a intériorisé l’idée raciste que les Noirs sont des incapables et des barbares. La manipulation a fonctionné malgré les interventions des esprits raisonnables comme Anténor Firmin qui ont montré que l’argumentation anti-Mulâtre contre Christophe ne tient pas la route. En effet, Firmin a souligné la nécessité de réfuter de telles allégations.
« Il est inutile de réfuter, dit-il, la légende déjà discréditée d’une tuerie générale de mulâtres ordonnée par Christophe, vers l’année 1812. Les hauts fonctionnaires de son administration étaient en grande partie des mulâtres ; Vastey lui-même, son secrétaire et le percepteur du prince royal, était un mulâtre très clair. Le comte de Limonade, de la famille Prévost, son premier ministre, était un homme de couleur. L’on comptait parmi les personnages de la cour, les employés publics ou les pages du roi, des fils de plus d’une famille jaune, tels les Dupuy, les Clerveaux, les Charrier, les Prézeau, les Béliard, les Desroches, et une foule d’autres. Or l’on accorde à Christophe trop d’intelligence et trop de tact, pour supposer qu’il se fût décidé à décimer les mulâtres, rien que parce qu’ils avaient la peau jaune, tout en gardant autour de lui tant de gens de leur nuance, à qui il s’abandonnait complètement. La vérité historique est que, vers l’époque de la campagne de 1812, il fut découvert, dans le Nord et l’Artibonite, une vaste conspiration des amis de Pétion. Le roi, dans ses habitudes de cruauté, fit rechercher et passer par les armes tous ceux qui avaient tramé contre lui, dans toute l’étendue du royaume»[11].
On peut débattre de l’autoritarisme de Christophe, dans une situation de guerre interne et externe, pour déterminer si sa conception de l’État c’est moi à la Louis XIV, correspond à un dérapage ou reflète plutôt une essence. Après des siècles d’esclavage au cours desquels le Noir était synonyme de servilité, la réaction des individus dans la nouvelle société a été le refus de l’autorité. Cette réaction est d’autant plus compréhensible du fait de la confiscation de l’État par les autorités militaires et de leur volonté d’exercer leur puissance en exigeant la servilité de la part de la population. La conception de l’organisation de la société qui a triomphé est celle de la société coloniale dirigée par les chefs des anciens libres et des nouveaux libres. La hiérarchie militaire est utilisée pour enlever la parole aux masses de cultivateurs. L’autonomie individuelle n’existe pas et les puissants exercent leur pouvoir sur leurs subordonnés tant dans le domaine public que dans le domaine privé. Ces derniers n’ont aucun recours contre l’arbitraire si ce n’est que la révolte armée.
Né libre de parents libres, Christophe a grandi dans la société esclavagiste de Saint-Domingue. Après l’assassinat de Dessalines, quand les forces conservatrices voudront l’écarter des affaires publiques, elles diront qu’étant né à l’île de la Grenade, il n’était pas un natif natal et ainsi n’avait pas le droit d’assumer les plus hautes fonctions à la tête de l’État[12]. Son combat pour l’indépendance dans la société coloniale a produit chez lui une individuation marquée par une recherche de dépassement de soi qui se mesure dès son plus jeune âge par sa participation volontaire à la bataille de Savannah durant la guerre de l’indépendance américaine. Cette individuation lui est restée jusqu’à sa mort volontaire, refusant d’accepter l’échec comme réponse, dans sa détermination à contourner la condition coloniale esclavagiste d’un peuple avec lequel il s’est identifié dès son arrivée au Cap-Haïtien dans son adolescence. Son individuation n’est jamais devenue individualisation et il est resté enraciné à son peuple au point de lui donner sa vie.
(A SUIVRE)
[1] Earl Leslie Griggs and Clifford H. Prator, op.cit., p. 269.
[2] Tous les exemplaires qui existaient dans les bibliothèques en Haïti ont disparu. Ce n’est qu’en juin 2007 qu’un exemplaire de cette œuvre qui se trouvait à la Bibliothèque publique de la ville de Boston dans le Massachusetts aux États-Unis a été numérisé et mise sur la toile.
[3] Michel Foucault, Histoire de la sexualité – La volonté de savoir, Tome I, Gallimard, Paris, 1976, pp. 121-122.
[4] Peter J. Frisch, Histoire & Généalogie de la Famille Élie d’Haïti, Imprimerie Henri Deschamps, P-a-P, Haïti, 2006, p. 288.
[5] Pierre Chaunu dans Reynald Secher, Le génocide franco-français : la Vendée-Vengé, Presses Universitaires de France, Paris, 1988, p. 24.
[6] Sur le massacre des Mulâtres en 1812, lire Thomas Madiou, Tome V, op. cit. pp. 153-169.
[7] D’après Thomas Madiou, Riché eut à dire que ce n’est pas lui mais plutôt l’officier Charles Charlot qui avait tué sa femme et ses enfants. Voir aussi Gustave d’Alaux, L’empereur Soulouque et son empire, Michel Levy Frères Éditeur, Paris, 1856, p. 242.
[8] Hubert Cole, Christophe: King of Haiti, Eyre and Spottiswoode, London, 1967 (, op. cit.,), p. 210.
[9] Beaubrun Ardouin, Histoire d’Haïti, Tome Huitième, Paris, 1856, pp. 5-7.
[10] Anténor Firmin, M. Roosevelt, Président des États-Unis et
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