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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Mondialisation.ca, La « responsabilité de protéger » : une façade légale pour légitimer l’ingérence ?

Publié par Elsie HAAS sur 29 Septembre 2009, 09:57am

Catégories : #NUESTRA AMERICA

Par Silvia Cattori

La « communauté internationale » - c’est-à-dire, en pratique, les États occidentaux – ne se sont jamais montrés capables de protéger les populations menacées par des carnages de masse. Avant la fin de son mandat, le président de l’Assemblée générale des Nations Unies, M. Miguel d’Escoto Brockmann, très préoccupé par la nouvelle doctrine appelée « responsabilité de protéger » —et présentée par les grandes puissances comme un moyen d’éviter que des crimes de masse ne se reproduisent— a invité à en débattre à l’ONU des intellectuels de renoms comme Jean Bricmont et Noam Chomnsky. En effet, au lieu de protéger les peuples, cette doctrine acceptée avec « enthousiasme » par les pays occidentaux en 2005, risque de contribuer à les exposer à de nouveaux massacres. Car les idéologues qui l’ont préconisée semblent vouloir s’en servir pour légitimer des interventions militaires. En clair : faire inscrire le « droit d’ingérence humanitaire » dans le droit international. M. Bricmont a eu la gentillesse de répondre à nos questions sur les implications de ce concept, et de nous rappeler pourquoi il est important que cette « responsabilité de protéger » continue de faire débat.


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Extraits :
Le problème est que tout cela creuse un peu plus le fossé idéologique qui sépare le Nord et le Sud, renforce encore, si c’est possible, la bonne conscience occidentale et crée une image d’Épinal, où la complexité des problèmes du monde est réduite l’action de quelques dirigeants (Mugabe, Ahmadinejad, Al Bashir, Chavez, Castro etc.) qui n’auraient d’autre désir que de se « maintenir au pouvoir », de « violer les droits de l’homme » ou de « commettre un génocide ». Le monde a avant tout besoin de paix, de désarmement et de détente. Et, pour cela, il faut commencer par se débarrasser des simplismes de la pensée occidentale.



Miguel d’Escoto Brockmann prêtre catholique et théologien de la libération. Membre du Front sandiniste de libération nationale, il fut ministre des Affaires étrangères du Nicaragua (1977-90) et président de la 63e session de l’Assemblée générale de l’ONU (2008-09).

VOIR  : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=15381

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